Tassergals au vif en montage téléphérique avec Marc Puig

Publié le vendredi 8 septembre 2023 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Adolescent, Marc pêchait déjà au vif en téléphérique alors qu’il vivait en Espagne

 

Il suffit d’une boîte de Demi-Dure Normandie Appâts et d’un montage mulets pour faire rapidement des vifs !

 

Parmi les nombreuses techniques que Marc Puig utilise depuis longtemps, la pêche au vif en téléphérique est une de ses préférées. Elle lui permet en effet de toucher de très gros prédateurs tels que des tassergals, des liches, des maigres, etc. Sa technique est très simple puisqu’elle consiste juste à pêcher mulets, sévereaux ou orphies à la Demi-Dure Normandie Appâts et de les utiliser aussitôt comme vifs. En somme, c’est grâce à une boîte de Demi-Dure Normandie Appâts qu’il pêche ces gros carnassiers !

 

Le montage mulets ultra light de Marc Puig

 

Comme d’habitude pour pêcher ses vifs en pleine journée, Marc utilise son montage mulets ultra light. Celui-ci est constitué de 3 empiles d’1 m de fluorocarbone en 16/100. Ces empiles sont simplement fixées sur le bas de ligne grâce à des mini perles clipots rondes bloquées avec des micro-perles collées. Des pop-ups permettent de surélever les appâts vers la surface où évoluent les mulets. Pour une plus grande efficacité sur cette espèce, Marc préfère les hameçons à hampe longue. La hampe crée en effet un point d’appui lorsque le mulet se saisit de l’appât – ce qui optimise sa pêche.

 

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Marc sait combien la Demi-Dure Normandie Appâts est intéressante pour faire ses vifs. Très tendre, ce ver est ainsi ultra efficace sur les mulets aux lèvres sensibles. L’idéal également sur des empiles hautes pour d’autres poissons de pleine eau tels que les sévereaux, les orphies, les oblades, etc. Autant d’espèces qui font de très bons vifs !

 

Un vivier avec un bulleur permet de conserver les vifs bien vivants longtemps

 

Une fois que Marc a réussit à prendre ses premiers mulets, il prend soin de les conserver dans un seau rempli d’eau. Il utilise même souvent un bulleur qui permet d’oxygéner efficacement l’eau. Il a ainsi l’assurance de conserver ses vifs bien actifs et vivants très longtemps. Tout en continuant à pêcher les mulets, Marc met en place 2 cannes puissantes qu’il a spécialement choisies pour la pêche de gros prédateurs tels qu’une liche ou un beau tassergal. Ses moulinets sont garnis de nylon en 50/100. Avec un frein bien réglé, ce diamètre offre en effet une résistance suffisante pour combattre de très beaux spécimens – même de ceux dépassant les 20 kg.

 

Les cannes vifs de Marc sont tendues et prêtes à recevoir un vif !

 

Le principe du montage téléphérique de Marc Puig est très simple ! Il attache un plomb grappin à branches en laiton directement à sa ligne et l’envoie à quelques dizaines de mètre du bord. En s’accrochant bien au fond, ce plomb lui permettra d’appliquer une bonne tension dans sa ligne. Une fois le nylon bien tendu, l’empile avec le vif coulisse ainsi beaucoup mieux jusqu’à l’eau.

 

Montage vifs en téléphérique de Marc Puig

 

Une fois le plomb bien en place, Marc installe son vif sur son montage stewart avec 2 hameçons octopus 5/0 en ligne. Le membre du team Normandie Appâts ciblant de gros prédateurs, cette taille d’hameçon est bien proportionnée à leurs très larges gueules. Son empile est constituée de fluorocarbone 100/100. Dans ce diamètre, ce matériau est très résistant à l’abrasion et il peut donc supporter la redoutable dentition d’un tassergal. Par rapport à du fil d’acier, il reste néanmoins beaucoup plus discret grâce à son indice de réfraction proche de l’eau.

 

Par la seule gravité, le vif descend jusqu’à l’eau !

 

Les hameçons 5/0 sont plantés juste sous la peau du dos avec l’hameçon terminal au niveau de la première dorsale et le second au niveau de la 2ème dorsale. Ainsi esché par l’arrière, le poisson aura ainsi tendance à nager vers le large. Le vif une fois dans l’eau, Marc lève sa canne le plus haut possible et tend son fil. En mettant ainsi plus d’angle à sa ligne, il favorise le coulissement de l’empile et aide ainsi le vif à s’éloigner.

 

Marc pêche au vif en téléphérique depuis son adolescence

 

Le montage de Marc peut paraître simple mais il est particulièrement efficace ! Il a ainsi réussi à pêcher de très nombreux tassergals mais aussi des liches, de gros maigres, de beaux tassergals et même d’énormes raies. L’avantage de cette technique est qu’une fois les vifs à l’eau, elle est complémentaire à d’autres pêches. Quand il a suffisamment de mulets pour la journée, Marc pêche ainsi en même temps d’autres poissons tels que la daurade royale avec un montage plus classique.

 

Marc avec un beau tassergal pris au vif

 

Pouvant dépasser la taille d’1,30 m pour plus de 14 kg, le tassergal (Pomatomus Saltatrix) est un magnifique prédateur pélagique. Ce carnassier possède une redoutable mâchoire car ses dents sont en effet coupantes comme des rasoirs ! Il est donc vivement conseillé d’être très prudent quand on enlève les hameçons (utilisation d’une longue pince requise !). Sachez d’ailleurs que ce prédateur a la particularité d’être hyper agressif et il n’est pas rare d’entendre claquer sa mâchoire quand vous posez en photo avec. Attention aux doigts ! Lors de chasses, c’est ainsi un des rares poissons carnassiers qui continue à attaquer les poissons fourrage même lorsque son ventre est plein lorsqu’il est pris de frénésie. Il est alors fréquent de voir après les chasses des petits poissons coupés en 2 et laissés agonisants par ces féroces prédateurs. Il peut même se faire vomir pour mieux continuer à attaquer juste pour le plaisir de chasser – ce qui lui a valu sa réputation de férocité !

 

Photo argentique de Marc adolescent avec son mentor « El molinero » - tous deux posant avec de magnifiques tassergals !

 

En Espagne où il a grandi, Marc avait un ami plus âgé qui lui a appris de nombreuses techniques – dont la pêche au vif en téléphérique montrée dans cet article. Ce monsieur qui se nomme « El molinero » était le mentor pêche de Marc alors qu’il était adolescent. Il a grandement participé à la passion de Marc pour la pêche et il lui a donné de nombreuses astuces que le membre du team Normandie Appâts continue encore à utiliser aujourd’hui. Marc nous a confié qu’ « El molinero » est désormais très âgé et qu’il ne peuvent malheureusement plus aller pêcher ensemble. Marc conserve toujours précieusement les vieilles photos argentiques prises avec son ami – telle que celle qu’il nous a confié et que vous voyez plus haut. C’est bien la preuve que la pêche, c’est aussi l’amitié intergénérationnelle et le partage de connaissances !