Marc et Vicente ont fait une courte session nocturne il y a peu. Les amis sont arrivés sur la plage vers 17.00 h – c’est-à-dire peu avant le crépuscule. Les cannes sont rapidement installées avant la nuit. Vicente étant d’origine espagnole comme Marc, les amis utilisent souvent les mêmes techniques et astuces utilisées par les pêcheurs ibériques. Ainsi, ils ont de nouveau aligné leurs cannes « à l’espagnole ». Chaque paire de cannes est placée légèrement penchée vers l’arrière sur leur pique et la ligne est tendue pour que le scion bandé soit à 90 °. Chacune des cannes est parfaitement parallèle l’une par rapport à l’autre, - servant mutuellement de repères pour mieux détecter les touches les plus infimes. Ainsi, le moindre décalage signalant une touche est immédiatement visible. Les cannes ainsi disposées indiquent même les touches dites « à revenir » quand le poisson revient vers le pêcheur avec l’appât.

Vicente et Marc utilisent également le même type de montage ultra polyvalent et longues distances. Une valeur sûre qui leur a largement prouvé son efficacité sur le terrain ! Avec son micro rolling et ses stop floats longs directement sur l’arraché, ce montage est simplifié au maximum. Il ne possède que très peu d’éléments et ceux-ci sont choisis dans les plus petites tailles possibles. Cela permet de gagner en aérodynamisme et donc en distances de lancer.

La base de ce montage est en fait un mini rolling encadré de perles facilitant sa rotation dans toutes les directions. Il est maintenu en place par de petits stop floats longs placés directement sur l’arraché. Il est ainsi possible de le déplacer en position basse afin d’obtenir un traînard reposant sur le fond (ex : pour la daurade royale, le marbré, etc.) ou bien en hauteur pour avoir une empile en pleine eau (ex : pour le bar, le sar, etc.). L’empile peut également être facilement remplacée et il est donc possible d’en changer rapidement en fonction du poisson recherché ou des conditions rencontrées. Pour cette session, Marc et Vicente utilisent exactement la même configuration avec un traînard de 2 m en 16/100 à peine pour avoir un maximum de discrétion.

Pour pêcher avec du Ver de Sable, les amis utilisent ici un chinu à palette en taille n°2. Une telle taille peut paraître trop importante pour pêcher le marbré. Mais il faut malheureusement constater que beaucoup de marques surfcasting récentes déclarent des tailles trop souvent fantaisistes. Les différences peuvent même être impressionnantes. C’est ainsi le cas avec comme ici une taille 2 correspondant en réalité à un 4 – voire à un n° 6 ! Des normes existent pourtant et elles sont ainsi bien plus respectées avec d’autres techniques (ex : pêche à la mouche). Une harmonisation et un respect des tailles pour les hameçons serait vraiment bienvenue !

Durant cette session, Marc et Vicente ont uniquement pêché au Ver de sable. Très fin, ce ver offre l’avantage d’être hyper aérodynamique et de bien résister aux lancers puissants. Il contribue donc à atteindre de très longues distances. Le Ver de sable est un des meilleurs appâts pour le marbré et la plupart des sparidés mais il est également parfait pour pêcher tous les poissons méfiants se nourrissant en plage.

Ami de Marc Puig depuis longtemps, Vicente Julia est un pêcheur en surfcasting aussi passionné que lui. En effet, il n’hésite pas à faire 6 à 8 heures de route de Genève en Suisse pour venir pêcher avec Marc sur certains spots. C’est dire à quel point la pêche est pour lui une véritable passion – tout comme pour Marc Puig d’ailleurs !

Et les deux amis n’ont pas regretté leur sortie puisque du début de la session jusqu’à la fin, les prises se sont enchaînées. Les marbrés sont en effet hyper présents. À peine ont-ils lancé leur montage esché d’un Ver de Sable que la touche survient rapidement. Ils sont nombreux mais également de belle taille. Ainsi, ces spécimens sont massifs et la plupart font en moyenne entre 30 et plus de 40 cm. C’est considérable pour cette espèce !

Encore ici, le Ver de Sable a montré son extraordinaire efficacité sur les marbrés. Ainsi, avec une quinzaine de poissons pour Vicente et l’équivalent pour Marc, c’est près d’une trentaine de marbrés spécimens qui ont été conservés. Comme à leur habitude, les amis ont d’ailleurs libéré les plus petits marbrés – soit l’équivalent d’une vingtaine de poissons. De quoi prouver si besoin en était que l’hiver est bien la saison parfaite pour pêcher de gros marbrés !