Cet automne, Walter a profité d’une accalmie pour aller pêcher les sparidés. En cette fin octobre, les conditions météo étaient en effet très perturbées avec plusieurs tempêtes successives. Walter sait bien qu’un moment calme entre 2 coups de mer est très favorable à la pêche des beaux sparidés – surtout en automne. En effet, les vagues et les courants puissants ont brassé les fonds et ont soulevé beaucoup de nourriture (coquillages, crustacés, vers, etc.). Sars et dorades royales profitent donc de l’aubaine et rentrent dans une véritable frénésie alimentaire. C’est l’idéal quand on souhaite cibler les plus beaux spécimens de sparidés !

Afin de pouvoir soutenir ses cannes en action de pêche sur cette digue rocheuse, Walter a utilisé le petit trépied qu’il utilise généralement pour pêcher à la calée. Grâce à ses pieds facilement réglables, il peut en effet beaucoup mieux s’adapter aux irrégularités de terrain qu’un trépied de surfcasting. Il est également moins lourd et moins encombrant à transporter dans les rochers. Afin qu’il reste bien en place malgré les vents, il suffit de le lester avec une grosse pierre ou de l’eau qu’on place dans un bakkan suspendu en son centre. Bien que ce poste soit une digue rocheuse, Walter sait que les fonds sont constitués de sable et qu’il est nécessaire d’aller rechercher les poissons à grandes distances. Et même si le coup de mer est passé, la mer reste également formée. Plutôt qu’un simple montage calée habituellement utilisé en milieu rocheux, notre pêcheur a donc choisi d’utiliser son montage surfcasting doté d’un traînard avec circle monté sur un urfe.

Pour Walter, ce montage est désormais pour lui un classique incontournable quand il s’agit de pêcher les sparidés par mer formée. L’urfe est juste attaché à son arraché conique de 15 m commençant en 23/100 et se terminant par du 67/100. Avec du 22/100 dans le moulinet, le passage du nœud dans les anneaux est facilité et le corps de ligne offre un aérodynamisme parfait. L’urfe étant directement connecté à votre arraché, cela vous permet aussi de beaucoup mieux charger votre canne lors du lancer avec une bannière plus courte à l’arrière. Autant d’éléments qui permettent d’atteindre des distances de lancer maximales !

Grâce à l’urfe, ce montage est simple et ultra pratique ! Cet accessoire de connexion ingénieux dispose d’une attache pour le plomb et d’un émerillon rolling sur la tige pour accueillir le traînard. Un de ses principaux avantages est qu’il évite d’avoir à réaliser des systèmes complexes pour l’attache d’un long traînard quand on veut effectuer des lancers à longues distances (ex : perles clipots, rollings encadrés de perles collées ou tenues par des nœuds de ligatures collés, etc.). Cela demande beaucoup de précision lors de leur conception et de multiples accessoires.

Avec l’urfe, il suffit de l’attacher au bout de son arraché avec un plomb puis de nouer le traînard sur le rolling. L’intérêt est également de pouvoir changer de traînard ou de plombée en un instant pour s’adapter aux conditions – ce qui est plus long avec d’autres montages. C’est aussi facile que pratique !

L’autre avantage de ce montage est l’association de l’urfe avec le circle. En effet, cet accessoire optimise au maximum l’auto-ferrage avec ce type d’hameçon. Ainsi, quand un poisson tire sur une empile placée sur le corps de ligne souple d’un montage classique, l’auto-ferrage est retardé. Le traînard étant ici relié directement à la tige rigide de l’urfe, la prise est immédiatement en contact avec l’inertie du plomb. Dès que le poisson se déplace avec l’appât, il se ferre aussitôt de lui-même sans avoir eu le temps de sentir une résistance et de recracher. Comme Walter le sait par expérience, l’ensemble urfe et circle hook est certainement une des meilleures associations possibles pour disposer d’un bon auto-ferrage !

Principaux avantages de l’urfe pour les pêches à l’appât en surfcasting :

• Création hyper simple d’un montage surfcasting !
• Installation du traînard rapide (un nœud !)
• Changement du traînard simplifié
• Lancer longues distances d’un traînard long sans emmêlements
• Meilleur aérodynamisme car moins d’éléments : distances de lancers optimisées
• Meilleur auto-ferrage (contact direct avec l’inertie du plomb)
• Changement de plomb très rapide

Pour cette sortie ciblant les sparidés, Walter s’est procuré de beaux Bibi Normandie Appâts. Avec les nombreux petits poissons indésirables très présents après toute la nourriture soulevée par le coup de mer, il sait que cet appât lui permettra d’attendre plus longtemps les gros sparidés. En effet, ce ver possède une peau épaisse qui résiste bien aux petits parasites et sa forte section sélectionne les plus beaux spécimens. Une valeur sûre pour les sparidés dans des conditions encore agitées comme ici !

Afin d’avoir une tenue optimale du Bibi et pour éviter qu’il ne se tasse dans la courbure, Walter l’a renforcé avec du fil élastique à ligaturer très fin. La pointe laissée à l’extérieur favorise grandement l’auto-ferrage du sparidé. En offrant une meilleure tenue lors des coups de dents, il obligera aussi le poisson à mordre plus franchement.

Le jour précédent, Walter était allé voir les conditions de mer sur son spot. Et les vagues étaient alors si fortes qu’elles passaient au-dessus de cette digue rocheuse pourtant haute. Arrivé en fin d’après midi le lendemain, la mer s’est calmée. La houle résiduelle reste néanmoins forte et les courants sont très puissants. À nouveau, Walter sait que son montage urfe + circle est certainement le meilleur pour prendre du sparidé dans de telles conditions ! En effet, avec le vent, les vagues et les courants, la lecture des touches pour espérer ferrer un poisson serait très compliquée.

Grâce à son montage offrant un auto-ferrage optimal, la prise du poisson est ici grandement facilitée. Le circle offre d’ailleurs un autre avantage très important avec de telles conditions : il offre une bien meilleure tenue. C’est d’autant plus important lorsqu’on pratique d’un environnement rocheux car on ne peut échouer le poisson. En limitant fortement les décrochages grâce à sa forme très fermée, le circle hook est alors un réel atout. À la tombée de la nuit, Walter réussit ainsi à pêcher au Bibi une jolie dorade royale dépassant le kilo.

Au cours sa session jusqu’à minuit, Walter a également pris de nombreux sars. Comme à son habitude, le membre du team Normandie Appâts n’a conservé que les 3 plus beaux et il a relâché les plus petits. Durant la nuit, Walter a ramené sa ligne sans sentir une grande résistance après une touche assez fine. Pensant qu’il s’agissait d’un petit poisson, il n’a pas jugé bon de descendre dans les roches avec son épuisette. Arrivé au bord, il s’est avéré qu’il s’agissait d’une belle dorade dépassant le kilo ! Et après quelques rushs, elle a malheureusement cassé sa ligne. Comme quoi le salabre est indispensable en roches – d’autant plus lorsque la mer est agitée ! C’est aussi un gage de sécurité sur des roches rendues glissantes par les vagues. Walter en profite d’ailleurs pour souligner que ce type d’environnement est très dangereux par mer formée. Il invite ainsi tous les pêcheurs à être très prudents dans de telles circonstances. Un accident est vite arrivé et aucun poisson ne mérite que vous vous blessiez – ou pire !