D’origine ibérique, Marc Puig a rapporté de son pays de naissance un eschage très particulier : le bibi « ligaturé à l’espagnole ». Cette façon très particulière d’escher est en effet une spécialité sur les côtes espagnoles – d’où son nom ! Il s’agit en fait de découper des lamelles dans un gros bibi et de les ligaturer à l’élastique fin sur une aiguille à escher afin d’obtenir un petit cylindre. Ce tube de bibi peut alors être transféré sur l’hameçon comme on le ferait avec un ver. Marc emploie cet eschage spécifique avec succès pour la pêche de nombreux sparidés tels que les daurades royales, les sars, les marbrés, etc. C’est dire la polyvalence de cet appât ainsi préparé ! Marc utilise beaucoup cet eschage étonnant car il lui confère de multiples avantages.

Un des principaux atouts du bibi « ligaturé à l’espagnole » est d’être aussi aérodynamique que résistant. Par rapport à un gros bibi non préparé, la robustesse de cet eschage vous permet ainsi d’effectuer un lancer beaucoup plus puissant. De même, sa section plus faible fendant beaucoup mieux l’air vous permettra d’atteindre de plus grandes distances. Bien que très aérodynamique, cet appât ainsi préparé s’avère très efficace – y compris sur les gros poissons !

Marc Puig du team Normandie Appâts utilise beaucoup l’astuce du bibi « ligaturé à l’espagnole » lors de ses pêches. Cette méthode inédite d’escher en découpant et en ligaturant une lanière de gros Bibi offre de multiples avantages :

• Excellente tenue permettant les lancers les plus appuyés
• Plus grandes distances de lancer grâce à un meilleur aérodynamisme (faible section)
• L’appât ainsi préparé résiste aux crabes et aux poissons parasites en attente d’un beau poisson
• Présentation parfaite même après un lancer très puissant
• Face interne du bibi exposée : reflets nacrés et meilleure dispersion des effluves
• Appât multi-espèces (daurade royale, sars, pageots, marbrés, bars, etc.)
• Eschage ultra économique ! Avec un gros bibi, il est possible de faire jusqu’à 3 ou 4 bouchées.

Retrouvez ce pêcheur passionné vous expliquant pas à pas cet eschage particulier dans un tutoriel très détaillé paru sur le site Normandie Appâts :
http://www.normandie-appats.com/news/escher-un-bibi-a-l-espagnole

Pour pêcher les sparidés au bibi ligaturé, Marc fait encore ici confiance à son montage longues distances ultra polyvalent. Sa modularité est telle qu’elle lui permet de s’adapter à toutes les conditions ainsi qu’au type de sparidé recherché. La base de ce montage est en fait un mini rolling maintenu en place par de petits stop floats directement sur l’arraché.

Marc peut ainsi le déplacer en hauteur pour avoir une empile en pleine eau (ex : pour le sar) ou en position basse afin d’obtenir un traînard reposant sur le fond (ex : daurade royale, marbré). L’empile peut également être facilement remplacée et il peut donc en changer en fonction du poisson recherché ou des conditions. En faisant également varier l’épaisseur et la longueur de ce tube de bibi, il peut ainsi cibler un sparidé en particulier.

Marc utilise beaucoup l’astuce du Bibi ligaturé à l’espagnole pour pêcher les belles daurades royales dans de nombreuses circonstances. Ainsi, il privilégie cet appât quand il est confronté à des plages très plates où il est nécessaire d’effectuer des lancers à très longues distances afin d’avoir suffisamment de profondeur. Il a ainsi l’assurance que son appât résistera à son lancer très puissant et qu’il aura malgré tout une présentation parfaite sur le fond. En réalisant un boudin de bibi bien charnu de 7 / 8 cm afin d’avoir une belle bouchée, il sélectionne ainsi les plus gros sparidés – dont les belles daurades royales.

Marc utilise plusieurs versions de son montage longues distances pour pêcher la daurade royale avec un beau tronçon de bibi ligaturé. Sur un traînard de 1,5 à 3 m en fluorocarbone 16 à 23/100, il a ainsi l’habitude d’employer différents types d’hameçons de taille 4 à 1/0.

Il utilise ainsi un classique hameçon rond de type « chinu » dont la robustesse est un atout face à la puissante mâchoire d’une belle daurade royale. A palette pour un transfert facilité du petit boudin de bibi, sa couleur noire sera un avantage lorsque les poissons sont très méfiants. A l’inverse, il peut utiliser avec un fort ensoleillement et des eaux claires un « chinu » coloris « gold » (or) car il produit des reflets qui attirent les daurades sur de grandes distances.

Il emploie également un circle hook lorsque les daurades mordent mal et se piquent du bout des lèvres – ce qui cause souvent des décrochages. L’auto-ferrage d’un circle est en effet beaucoup plus efficace dans ces circonstances. Cet hameçon est aussi un avantage lorsque la mer est agitée et que la lecture des touches est difficile. Il privilégie également le circle hook pour cibler les très belles daurades avec un gros tronçon de bibi ligaturé car cet hameçon évite les coupes causées par leur impressionnante dentition.

Marc utilise également beaucoup le bibi ligaturé pour la pêche du sar. C’est important car ce sparidé est généralement recherché lors de conditions agitées – voire très agitées. En effet, le sar aime particulièrement les vagues et l’écume à proximité des roches. L’avantage de cet eschage particulier est ici d’être très robuste et de parfaitement supporter les mers formées.  Contrairement à un ver esché de façon classique, le bibi ligaturé résiste parfaitement aux puissants courants et ne vient pas se tasser dans la courbure de l’hameçon.

Pour pêcher ce poisson lors de fortes conditions, Marc utilise souvent une variante de l’eschage à l’espagnole. Lorsqu’il ligature sa lamelle de bibi, il laisse ainsi quelques centimètres non ligaturés. Il effectue alors quelques incisions dans le tube avec ses ciseaux. Une fois transféré sur l’hameçon, ces bouts de bibi vibrent et ondulent dans les courants comme la jupe d’un octopus.  Ils créent aussi des effets de volume semblables à des tentacules de céphalopodes. En offrant plus de contact avec l’eau, ils diffusent également encore plus d’effluves attractifs que les sars peuvent sentir sur de grandes distances.

Pour pêcher le sar au bibi ligaturé, Marc utilise la version sars de son montage ultra polyvalent. Ce poisson se pêchant par mer formée, il emploie une empile en fluorocarbone 30/100 d’1,5 à 2 m en fonction des conditions. Grâce au coulissement dur des stop floats, il la surélève d’1,30 à 1,60 m du plomb afin qu’elle soit à mi-eau. En effet, les sars s’alimentent en pleine eau par mer agitée car la nourriture est soulevée du fond par le ressac.

Il utilise un « chinu » dont la forme correspond bien à la gueule de ce sparidé. Il utilise le modèle doré quand le soleil est bien présent car il considère que ses reflets attirent les sars qui sont naturellement curieux. Quand les conditions sont très fortes, il privilégie le circle hook. La lecture des touches étant alors difficile, l’avantage de cet hameçon sera d’être auto-ferrant.

Marc utilise aussi le bibi « ligaturé à l’espagnol » pour ses pêches ultra fines pour rechercher les marbrés et tous les autres poissons très difficiles. En plage, Marc utilise bien sûr du ver de sable. Mais lorsque les crabes et le menu fretin vident ses hameçons ou que les sparidés juvéniles sont trop présents, il n’hésite pas à utiliser son astuce du bibi « ligaturé à l’espagnole ». Il évite ainsi de perdre son temps à ramener des petits poissons indésirables ou pire encore : de pêcher à blanc – ce qui est certainement la pire des situations pour un pêcheur à l’appât ! Le bibi ligaturé étant beaucoup plus résistant face aux parasites, il a ainsi l’assurance de pêcher efficacement bien plus longtemps.

Lorsqu’il réalise son bibi ligaturé pour les marbrés ou tous les autres poissons très difficiles en pêche ultra light, Marc possède une astuce pour que ce boudin soit le plus fin possible. Ainsi, il étire la lamelle de bibi au maximum sur son aiguille à escher à chaque tour d’élastique afin de l’allonger. De même, il exerce une forte tension sur l’élastique à ligaturer afin de comprimer ce petit boudin au maximum tout en l’étirant.

Il obtient ainsi un tube aussi fin qu’un véritable ver qui est idéal pour les pêches les plus fines de poissons aussi méfiants que le marbré. Sa faible section est également parfaitement adaptée à la gueule étroite de ce sparidé. Une fois terminé, ce bibi ligaturé pourra être directement transféré de l’aiguille à escher à l’hameçon comme vous le feriez avec un ver.

Marc utilise ce Bibi ligaturé à l’espagnole ultra fin sur une version ultra light de son montage longues distances ultra polyvalent. Il l’a spécifiquement conçu pour le marbré ou tout autre poisson en pêches ultra fines. Elle est constituée d’un traînard d’1,5 à 3 m mais dans des diamètres encore plus fins (16 à 20/100). Cette finesse associée à la grande longueur de l’empile lui confère une grande discrétion et une excellente présentation de l’appât. L’idéal pour les poissons les plus méfiants avec une mer très calme et des eaux cristallines offrant une grande visibilité. Avec des diamètres aussi fins, il faudra avoir un frein parfaitement réglé et prendre son temps avec un gros poisson. Mais en plage et avec une bonne maîtrise du combat, il est ainsi possible de faire de beaux sparidés atteignant plusieurs kilos.

Les hameçons utilisés dans cette version de son montage sont également plus petits. Marc emploie ainsi des fins de fer quand il souhaite cibler le marbré et avoir un ferrage optimal de ce poisson fouisseur aux lèvres très sensibles. Il peut également utiliser un « chinu » qui offre l’avantage d’être assez polyvalent. En effet, cet hameçon peut aussi bien prendre du marbré qu’une belle daurade royale car il est très piquant mais très robuste.

Marc utilise aussi un hameçon rose quand les eaux sont très claires car le marbré apprécie particulièrement cette couleur. En pêche de loisir, Marc recherche les belles prises et il utilise donc des hameçons n° 6 à 4. Mais lorsque les poissons sont difficiles ou lors de concours, il n’hésite pas à descendre jusqu’à des tailles 8 à 10.