Amis depuis très longtemps, Walter Sarret et Marc Puig ont l’habitude de pêcher ensemble. Les membres du team Normandie Appâts participent d’ailleurs souvent à des compétitions en duo. Ils se connaissent donc parfaitement et font régulièrement des sessions de pêche en surfcasting dès que l’occasion se présente. Cet automne, ils ont ainsi décidé d’aller faire une courte sortie juste après leur travail respectif. Ils connaissent bien cette plage qui leur a permis de prendre de beaux sparidés et une session de quelques heures leur permettra de décompresser d’une longue semaine de labeur. Les conditions étant très calmes et souhaitant pêcher en finesse, les amis ont décidé d’utiliser du ver de sable. L’automne est une saison parfaite pour espérer prendre de gros marbrés et ce ver est même l’appât de prédilection pour cibler ce poisson ! Cette esche polyvalente permet également de prendre de belles daurades craintives quand rien ne bouge. Le ver idéal pour pêcher en plage quand la mer est plate – et les deux amis le savent bien !

De faible section, le ver de sable mesure 15 à 40 cm en moyenne. Très fin et aérodynamique, il offre l’avantage de n’opposer que très peu de résistance dans l’air et donc d’optimiser les distances de lancer. Malgré son apparence fragile, ce ver supporte bien les lancers puissants et offre une excellente résistance à l’hameçon. Sa finesse est également un avantage pour les poissons difficiles car cet appât représente une petite bouchée très appétissante qui éveille moins leur méfiance. Malgré sa petite taille, ce ver est ainsi capable de faire mordre des sparidés de plusieurs kilos ! Associé à ses effluves ultra attractifs, cet appât est une véritable friandise que même les poissons les plus méfiants ne peuvent ignorer !

Pour cette session, Marc utilise à nouveau son montage fétiche ultra polyvalent pour la pratique du surfcasting. Spécifiquement conçu pour être le plus aérodynamique possible, il ne possède qu’un minimum d’éléments et ceux-ci ont été choisis dans de très petites tailles. Très épuré, il est réalisé directement sur un arraché conique sans nœuds d’une longueur de 15 m (57/100 à 20/100). Avec un corps de ligne très fin (ex : 14/100), Marc optimise ainsi ses distances de lancer. Le pêcheur ne modifie que l’empile en fonction des poissons recherchés (longueur, diamètre, hameçon). La version qu’il utilise ici est spécialement conçue pour pêcher les sparidés craintifs en finesse. Pour une polyvalence marbrés / daurades royales, son traînard est réalisé dans du fluorocarbone en diamètre 23/100. Associé à sa longueur de 1,5 à 3 m, il gagne ainsi en discrétion.

De son côté, Walter utilise sont montage marbré spécial compétition. Les perles et le plomb sont phosphorescents afin d’attirer les poissons la nuit. Il dispose de 2 longues et fines empiles très discrètes (170 cm en 18/100). L’hameçon fin de fer en taille 6 est idéal pour escher du ver de sable. Le top pour la pêche des marbrés à longues distances mais également pour d’autres sparidés plus gros tels que les daurades royales lorsque celles-ci sont difficiles.

Alors que Walter et Marc commencent à pêcher, le soleil est déjà bas sur l’horizon. Il n’est que 17.00 h mais la nuit tombe tôt en automne ! A peine les montages à l’eau, les premières touches surviennent rapidement. Walter récupère sa ligne rapidement sans combat – et pour cause : il s’agit d’un doublé de vives !

Alors que Walter pose pour la photo, il prend garde de ne pas toucher les épines venimeuses de ces vives. Tenir le montage avec la main bien éloignée de ce poisson est une excellente solution. Trachinus draco possède en effet deux séries de deux épines dorsales reliées à des glandes à venin ainsi que deux autres dards venimeux au niveau des opercules (ce que beaucoup de pêcheurs ignorent malheureusement trop souvent !). Le venin de la vive est très toxique et particulièrement douloureux. Outre la douleur engendrée par la piqure, le danger est ici de faire un choc anaphylactique si on est allergique – avec des conséquences pouvant être très graves !

Aussitôt après, c’est à Marc d’échouer une autre vive. Encore ici, ce pêcheur prend bien garde de tenir ses mains éloignées des épines venimeuses.

Coup sur coup, Walter sort juste après 2 nouvelles vives. Vivant sur les substrats sableux, elles sont décidément bien présentes sur ce spot ! Si ces poissons doivent être manipulés avec soin pour éviter tout accident, ils n’en restent pas moins délicieux à consommer. En effet, la vive possède une chair très délicate proche de la sole qui est particulièrement goûteuse. Mais quitte à les conserver, couper les épines avec une paire de ciseaux pour leur transport sera un gage de sécurité.

Une fois la nuit bien installée, ce prédateur chassant surtout de jour cessera néanmoins de mordre. Rapidement, Walter fait un doublé de sparidés avec la prise simultanée d’une daurade royale et d’un marbré. Le ver de sable est décidément toujours aussi polyvalent en termes de prises !

Peu après, c’est au tour de Marc de prendre lui aussi un beau marbré. Comme celui-ci, les spécimens pris lors de la saison froide sont d’ailleurs souvent de belle taille !

Après une touche très nerveuse qui lui faisait penser à un gros sparidé, Walter a la surprise de ramener une oblade. Il en fera même une seconde dans la même soirée. C’est étonnant car ce poisson s’alimente généralement dans les couches de surface et les appâts de Walter étaient présentés sur le fond. Comme quoi, on ne peut tout prévoir en pêche !

De son côté, Marc sort un gros pageot acarné après un beau combat qui lui laissait espérer une belle daurade royale. Facilement identifiable par la tache noire qui se situe au niveau de sa nageoire pectorale, c’est néanmoins un beau spécimen. En effet, le Pagellus acarne est un poisson qui ne dépasse que rarement 35 cm et celui-ci fait cette taille !

Au cours de la soirée, les deux amis ont multiplié les prises de beaux sparidés au ver de sable. Ainsi, en plus des 6 daurades royales et des 2 oblades de Walter, ils ont cumulé une dizaine de marbrés à deux – dont des spécimens de belles tailles ! Encore une fois, le ver de sable a montré sa grande polyvalence en termes d’espèces– ce qui en fait vraiment un appât incontournable lorsqu’on pêche en surfcasting sur les plages de sable !