Cette année, les daurades royales sont revenues en côte plus tôt qu’à l’accoutumée. Le printemps précoce avec des températures hautes par rapport à la saison en sont certainement les principales causes. Ces sparidés se sont désormais installés dans les zones littorales depuis plusieurs semaines – à la plus grande joie des pêcheurs de loisir ! Comme à son habitude, Walter a pris en compte le cycle lunaire pour organiser ses sorties car il préfère pêcher la daurade royale lors d’une lune montante. Ainsi, il privilégie les 15 premiers jours du cycle lunaire, - de la lune noire jusqu’à son premier quart. Sa dernière sortie lui ayant permis de toucher un beau spécimen et étant toujours dans cette période qu’il juge propice, Walter a donc décider de refaire une sortie daurades royales à la calée quelques jours après.

Un montage coulissant avec un long traînard reste une valeur sûre pour des poissons aussi tatillons que des daurades royales. Walter l’utilise en priorité quand il les pêche à la calée à courtes distances. En effet, ses sparidés ont l’habitude de prendre et de recracher l’appât à plusieurs reprises avant de l’engamer. Ils peuvent également le prendre en bouche et se déplacer avec avant de le manger. A la moindre résistance, ces poissons à la méfiance légendaire recrachent aussitôt l’esche. L’avantage d’un montage coulissant sera donc de n’offrir qu’une tension très limitée dans la ligne, celle-ci glissant librement dans le coulisseau. Un must pour des espèces difficiles telles que les daurades royales !

Un coulisseau en plastique procure un bien meilleur coulissement du fil et son agrafe offre l’avantage de pouvoir interchanger le plomb en fonction des conditions ou du poste. C’est super pratique ! Afin de protéger le nœud de raccord avec le rolling des chocs répétés du coulisseau lors du lancer, il sera recommandé d’intercaler un ensemble perle molle / perle dure. Walter choisit aussi son émerillon rolling dans les plus petites tailles possibles. En effet, plus il est léger et moins il oppose de résistance lorsque la daurade tire sur la ligne en mordant. Ce type d’accessoire étant hyper robuste, sachez que même les plus petits modèles existants sont souvent beaucoup plus résistants que la puissance de votre ligne. Évitez donc d’alourdir votre bas de ligne inutilement !

Comme tous les sparidés, les daurades royales sont curieuses lorsqu’elles sont en recherche alimentaire. C’est logique puisqu’elles interagissent directement avec leur environnement immédiat afin de pouvoir se nourrir. Dans le but de les attirer visuellement sur de grandes distances, Walter a l’habitude d’utiliser des plombs plastifiés de différentes couleurs sur ses montages calée ou surfcasting. Ainsi, il a remarqué que les coloris rouges, jaunes ou bleus lui permettaient d’avoir de meilleurs résultats. Il aime également employer des plombs ayant plusieurs de ses couleurs en même temps afin d’avoir plus de contraste. Walter a noté que tous ces plombs colorés étaient d’autant plus efficaces lorsque l’eau est trouble et qu’elle offre une faible visibilité.

Comme pour sa précédente session, Walter a décidé d’utiliser de petits crabes verts Normandie Appâts. Il sait par expérience que cet appât est très apprécié par les daurades royales dans cette zone très rocheuse. Il en a donc pris une bonne quantité car sur ce spot, il sait déjà qu’il devra en changer souvent. En effet, les daurades mangent ici avec beaucoup de précautions et occasionnent souvent des touches sans suite.

Ces daurades étant très méfiantes et difficiles sur cette zone, celles-ci mangent les crabes « du bout de dents ». Walter utilise donc son classique traînard en montage wishbone avec deux simples en opposition.

Il est doté de 2 hameçons ronds de type « Chinu » n° 4 à 1. Walter retire la dernière patte de chaque côté du crabe. Chaque hameçon est planté dans chaque cavité ainsi créée puis ressorti dans le dos à travers la carapace. Ce type de bas de ligne est facile et économique à réaliser soi-même. Le top pour optimiser vos chances de bien ferrer une daurade lorsqu’elle mord le crabe !

La lune se levant à 14.00 h, Walter est déjà en place dès 12.00 h. Alors qu’il patiente en attente de la touche, il constate la présence de nombreux déchets laissés au bord de l’eau. Canettes de soda, bouteilles de bière, emballages d’hamburgers ou de barquettes de frites, etc. Les détritus classiques de ceux qui ne respectent pas l’environnement ! Comme le dit Walter : « l’illogisme de ceux qui salissent la nature dont ils viennent pourtant profiter ». Le membre du team Normandie Appâts ayant toujours un sac pour récolter ce qu’il a à jeter, il en profite pour ramasser tous ces déchets afin de les déposer dans une poubelle publique. Celle-ci est placée juste à proximité et les pollueurs n’avaient pourtant que quelques mètres à faire. Même si ce n’est que sur quelques mètres, ce nettoyage est salutaire. « Les petits ruisseaux font les grandes rivières ! ». Un exemple à suivre pour tous – et surtout les pêcheurs !

Alors que le pêcheur vient juste d’effectuer son ramassage, un départ très violent fait hurler son moulinet. Le combat est puissant et Walter est même étonné de la violence de certains rushs. Ce sparidé est décidément un excellent combattant – ce qui augmente encore le plaisir de sa pêche ! Avec la présence des roches, Walter préfère épuisetter son poisson – une habitude qui lui a d’ailleurs permis d’éviter de perdre de nombreuses prises au fil des années !

Walter est étonné de la grosseur de ce poisson. Ce spécimen est en effet vraiment très épais pour la saison. Avec sa grande expérience de pêcheur, il sait que les daurades qui sont allées au large pour frayer ont jeûné une grande partie de l’hiver. Elles sont donc généralement très maigres lorsqu’elles reviennent à la côte en début de printemps. Avec ses 1,4 kg, celle-ci a des flancs très épais – comme un poisson de fin de saison. Un très bon signe pour ce passionné de pêche à la daurade royale puisque les chances d’attraper un gros spécimen cette année sont d’autant plus importants !