Session déconfinement de Walter Sarret
- Technique de pêche
Walter avec deux magnifiques daurades royales pesant respectivement 1,5 et 1,6 kg.
Une sortie si attendue !
Seul sur ce spot normalement si fréquenté, Walter peut enfin ôter son masque !
Comme tous les autres membres du team Normandie Appâts, Walter attendait avec impatience de pouvoir retourner pêcher. Quand on est passionné de pêche et donc de nature, le confinement est d’autant plus dur – et il l’a été chez notre pêcheur. Un véritable manque que Walter a vivement ressenti ! Même si le déconfinement national est officiellement annoncé le 11 mai, les plages n’ont été autorisées à la pratique de la pêche qu’au cas par cas par les maires en Méditerranée – et ce bien plus tardivement qu’en Atlantique. La restriction de circulation à 100 km du domicile rendait également la situation difficile pour les pêcheurs. Bien heureusement, un des spots préférés de Walter se trouvant à une distance autorisée de son domicile est annoncé ouvert à la pêche quelques jours après la date officielle de déconfinement. Walter qui attendait cette opportunité de pouvoir enfin repêcher s’est alors empressé de profiter d’une matinée de libre pour une session daurades royales – son poisson préféré.
Première sortie post déconfinement : une libération !
Le montage des cannes : un moment entre impatience et libération pour Walter après la longue attente du confinement !
L’impatience de Walter est réelle et il a hâte d’installer son poste. Alors qu’il sort son matériel, il a la surprise de voir une sériole de plusieurs kilos chasser à quelques mètres du bord sur son spot en créant des remous et des gerbes impressionnantes. Cette agitation ne joue pas en la faveur du pêcheur et il le sait très bien. Dans ces faibles fonds (3 m au maximum), le remue-ménage de ce prédateur aura certainement fait fuir les poissons en présence. Et ce fut effectivement le cas puisque Walter n’enregistrera aucune touche pendant un long moment. Mais le pêcheur sait que les poissons circulent beaucoup sur cette zone mixte présentant des couloirs de sable à travers les roches ou la posidonie et il décide d’être patient. Et il aura bien raison !
Pour cette session, Walter s’est procuré des Bibis ainsi que des Vers de Chalut Normandie Appâts. Il sait que ce sont des valeurs sûres pour la daurade royale et il veut mettre toutes les chances de son côté pour cette sortie attendue depuis si longtemps !
Ver de chalut Normandie Appâts
Ce ver ultra iodé diffuse des sucs très puissants qui sont repérés par les poissons sur de très grandes distances. Walter sait que ce ver a la réputation justifiée de sélectionner les beaux poissons. – Tant mieux car c’est clairement son objectif du jour !
Bibis Normandie Appâts
Le Bibi est un grand classique pour la daurade royale. De forte section et très charnu, il représente une belle bouchée qui sélectionne les grosses daurades royales. Son autre avantage est de posséder une peau très épaisse que les petits poissons indésirables ne peuvent percer. Seuls les beaux sparidés peuvent le mâcher avec leurs puissantes molaires – ce qui permet d’éviter de pêcher à blanc quand les parasites sont nombreux. C’est important dans cette zone mixte roches / posidonies / sable où les petits poissons sont nombreux.
Montage daurade royale au circle hook
Walter utilise son montage daurade royale doté d’un circle dans lequel il a une entière confiance. Ciblant les beaux poissons, il a décidé d’employer un traînard de 3 m en 28/100. Utilisant deux cannes, il a installé le premier montage doté d’un circle hook n° 2 pour le Bibi alors que l’autre dispose d’un circle n°4 pour le Ver de Chalut. Walter apprécie particulièrement ce type d’hameçon pour la daurade royale car avec sa pointe rentrante à 90 °, ce modèle à la forme spécifique offre de multiples avantages pour pêcher cette espèce.
Hameçon circle hook
Le circle hook se plantant uniquement dans les lèvres, le premier atout de cet hameçon est que le fil n’est pas exposé aux terribles dents de la daurade royale – ce qui évite les coupes intempestives avec de beaux poissons. Il est également possible de relâcher les poissons dans de bien meilleures conditions car ils sont beaucoup moins blessés. L’avantage du circle est également d’être « auto-ferrant » - le ferrage constituant un moment délicat face aux daurades royales si tatillonnes. Lorsque le poisson part avec l’appât, celui-ci se ferre de lui-même avec l’inertie du plomb. En effet, la forme spécifique du circle fait qu’il glisse sur les tissus mous de la gorge ou de la bouche du poisson et qu’il se plante systématiquement dans les zones dures de la commissure des lèvres. La pointe étant tournée vers l’intérieure, tout l’hameçon bascule et agit alors comme un ouvre-boîte. Avec la puissance de l’effet de levier, la pointe perce les parois les plus résistantes avec facilité, donnant ainsi un ancrage hyper solide. Cette caractéristique est d’ailleurs un des plus gros avantages du circle hook : avec sa forme très fermée, cet hameçon tient très bien lors du combat et les risques de décrochages sont très limités.
Beau Bibi Normandie Appâts monté sur un circke hook par Walter Sarret
Walter connaît parfaitement ce secteur et il sait qu’il doit lancer précisément. Cette zone mixte présente en effet des plateaux rocheux, des herbiers de posidonies ainsi que des têtes de roche éparses qui sont parcourus par des couloirs de sable. Ce sont ces tâches plus claires que le pêcheur vise lors de ces lancers car l’appât sera plus apparent et les risques d’accrochages seront plus faibles. Avec sa forme très fermée, le circle hook offrira également l’avantage au pêcheur de bien moins accrocher qu’un hameçon conventionnel dans ce type de zones encombrées.
En utilisant un circle hook, le frein doit être réglé plus fort qu’à l’accoutumé
Walter profite de ce moment de quiétude en pleine nature qu’il a attendu pendant si longtemps et le seul fait de sentir ses pieds dans l’eau de mer est pour lui un bonheur incommensurable. Alors qu’il savoure cet instant, une touche brutale sur une de ses cannes le surprend. Ce n’est pas une touche mais un véritable rush continu ! Mais au bout de quelques instants à peine, la tension disparaît. Le pêcheur ramène son montage : Décroché ! Pourtant, l’utilisation d’un circle fait que les décrochages sont très fortement limités. En vérifiant sa canne, Walter comprend immédiatement son erreur : son frein est beaucoup trop desserré. Dans son empressement à pêcher après deux mois de confinement, il a oublié de régler son frein suffisamment dur pour que l’auto-ferrage fonctionne. Une condition « sine qua non » quand on pêche avec ce type d’hameçon ! Walter s’en veut car ce poisson devait être magnifique vu son départ impressionnant. Il esche à nouveau son montage avec un beau bibi et prends soin de bien vérifier les freins de ses cannes afin d’éviter une nouvelle erreur.
Première daurade royale pour Walter : 1,6 kg au peson !
Et il fait bien puisque après une courte attente, il enregistre de violentes touches dans le scion de la canne. Walter sait que le poisson s’est déjà ferré de lui-même et il ne fait que prendre contact pour le combat. Le pêcheur reconnaît immédiatement les puissants coups de tête d’un beau sparidé. Avec les faibles fonds et les différentes patates de roche présentes sur zone, il combat le poisson en maintenant la canne la plus haute possible tout en tentant de le brider vers les zones sableuses plus dégagées. Une fois la daurade royale échouée, Walter savoure ce moment dont il a tant rêvé durant tout le confinement. 1,6 kg au peson : c’est un très beau poisson !
Doublé de daurades pour Walter : 1,5 et 1,6 kg !
Mais alors qu’il contemple son trophée, sa deuxième canne eschée au ver de chalut enregistre elle aussi des touches qui font ployer fortement le blank et crisser le frein du moulinet. Comme pour le premier poisson, notre pêcheur sait que l’hameçon est parfaitement planté et qu’il n’a qu’à engager le combat. Au bout de quelques minutes qui lui paraissent une éternité, la daurade royale est enfin sur le sable. Elle est exactement du même gabarit que la première et devait vivre en banc avec la première – d’où ces départs successifs. Au peson, elle accusera un poids de 1,5 kg. Ces deux magnifiques poissons nobles remplissent le pêcheur de joie après la si longue attente du confinement !
Deux magnifiques daurades qui récompensent Walter après une si longue attente !
Après avoir relancé ses cannes, Walter se prend en photo avec le retardateur de son appareil photo – un exercice qui n’est pas évident ! Alors que la matinée est déjà bien avancée, Walter est surpris par un nouveau départ sur sa canne eschée avec du ver de chalut. Après un combat mené rapidement, il met au sec un bar de 40 cm. Le pêcheur est étonné de prendre ce prédateur par mer d’huile en plein soleil car ce poisson a plus l’habitude de mordre par mer agitée ou de nuit. Walter ayant déjà pris deux belles daurades royales qu’il a conservées pour une consommation familiale, ce pêcheur responsable soucieux de la ressource a choisi de libérer les autres poissons capturés – même si ceux-ci avaient une taille supérieure à celle imposée par la législation. Un exemple que beaucoup de pêcheurs sportifs devraient suivre ! Retrouvez ici la vidéo de la relâche du bar pris par Walter Sarret :
Après avoir pêché ces deux superbes daurades royales, Walter libèrera ses autres prises
Durant la fin de matinée, les touches se succèdent avec des prises plus modestes. Walter sortira ainsi trois beaux serrans écriture et un pataclet de 15 cm à peine – preuve que le circle hook permet même de prendre des petits poissons ! Juste avant de partir, notre pêcheur voit sa canne eschée d’un bibi secouée par les coups de tête caractéristiques d’un sparidé. Il espère une troisième daurade royale mais il s’agira cette fois-ci d’un sar de 30 cm environ. Comme pour le loup, il choisit de le libérer afin qu’il reparte grandir et fasse la joie d’un autre pêcheur. Une forme d’altruisme et de générosité qui correspond bien au caractère de Walter ! Retrouvez la relâche du sar par Walter Sarret dans cette petite vidéo :
Les « daurades royales de déconfinement » de Walter Sarret : des poissons attendus si longtemps !
Cette sortie pêche d’une matinée fut courte mais prolifique. Walter nous avouera lors de son interview que cette session lui a en fait apporté bien plus que de simples prises :
- « Le simple fait d’être au bord de l’eau après un aussi long confinement a été une forme de délivrance. Même si je n’avais rien pris, j’aurais été quand même heureux. Ce temps passé dans le silence au bord de l’eau m’a vraiment remonté le moral et a été comme une sorte de libération intérieure. Je pense que tous les pêcheurs vont éprouver la même chose quand ils retourneront pêcher ».
En cela, Walter a parfaitement raison. La pêche ce n’est pas seulement prendre du poisson. Aller pêcher, c’est également se ressourcer et se retrouver en harmonie avec soi-même grâce au contact avec la nature. Et ceci, tous les pêcheurs le comprendront facilement.