Après l’été caniculaire, Walter attendait avec impatience l’arrivée de l’automne. C’est en effet une excellente période pour espérer toucher de beaux sparidés tels de grosses daurades royales et de jolis marbrés. Ainsi, ces poissons s’engraissent afin de pouvoir affronter les rigueurs de l’hiver. Les chances de toucher de beaux spécimens sont donc d’autant plus importantes ! Cette fois-ci, Walter a décidé de faire une session nocturne. Arrivé au crépuscule, il a pu installer son poste en plein jour avant que la nuit ne tombe.

Encore ici, Walter utilise un montage urfe avec traînard + circle qui est devenu un de ses fétiches pour la pêche de daurades royales. Le grand avantage de l’urfe est d’éviter d’avoir à réaliser des systèmes d’attaches complexes pour l’empile (ex : des rollings encadrées de perles collées, nœuds de ligatures collés, etc). Ceux-ci sont généralement faits à la maison car ils sont difficilement réalisables sur le terrain. L’urfe rend également le changement d’empile bien plus facile. Ainsi, cet accessoire permet de modifier très rapidement la longueur ou encore le diamètre du traînard afin de s’adapter à toutes les conditions (clarté de l’eau, vagues, etc.). Pour cette session avec une mer très calme, Walter est donc facilement passé à du 24/100 puis du 22/100 avec un circle n° 4.

Le pêcheur apprécie particulièrement ce montage pour pêcher la daurade royale. Son intérêt principal est que l’association urfe et circle hook est d’une redoutable efficacité pour la recherche de ce sparidé. Avec l’urfe ayant une tige rigide, le traînard est ici en contact direct avec l’inertie du plomb. L’auto-ferrage avec le circle hook est donc optimisé de façon considérable. En effet, dès que le poisson se saisit de l’appât et se déplace, il se ferre de lui-même. Cet hameçon à la forme très fermée se plantant généralement à la commissure de ses lèvres, son avantage est aussi d’éviter les coupes dues aux dents des daurades. Il est ainsi possible de pêcher plus fin et donc d’avoir beaucoup plus de touches !

Lors de cette sortie, Walter a utilisé en même temps 2 appâts différents : du petit crabe, et du Bibi Normandie Appâts. C’est une excellente stratégie car en proposant plusieurs types d’esches, il est donc possible de savoir rapidement laquelle fonctionne mieux en fonction des conditions ou de l’humeur du jour des poissons.

Quand les daurades sont difficiles et qu’elles mordent mal comme lors de cette session, Walter utilise une astuce qui lui a souvent permis de faire la différence. Ainsi, il prend un gros bibi et le coupe en deux.

Afin d’éviter que le demi-Bibi perde ses sucs et pour qu’il garde bien toute son épaisseur, Walter le ligature en son centre à deux reprises avec du fil élastique très fin. Ainsi, lorsqu’il coupe le bibi entre les deux ligatures, chaque partie conserve tout son jus et il reste toujours aussi charnu. Ainsi préparé, ce demi-Bibi offre de multiples avantages. Le premier est d’abord de séduire les dorades royales qui mordent du bout des dents. Cette petite esche bien savoureuse constitue alors une véritable friandise à laquelle même des poissons rassasiés ne peuvent résister. L’autre atout de cette astuce est d’avoir un bibi qui a été rendu beaucoup plus robuste et qui résistera ainsi beaucoup mieux aux lancers puissants. Enfin, cette astuce offre également l’avantage d’être très économique car vous disposez de deux fois plus d’eschées – ce qui n’est pas négligeable !

Lors de ses sessions, Walter attribue une grande importance à l’influence de la lune sur ses résultats. Il sait que le lever d’une lune pleine correspondant avec la marée montante est très favorable à la pêche. Il sait aussi que ce sera le cas durant cette session à partir de 21.00 h – et il n’est pas déçu puisqu’elle apparaît énorme dans le ciel très pur d’automne. Elle est si clair qu’il voit les objets sans avoir à allumer sa frontale. C’est bon signe pour la pêche !

Dès la tombée de la nuit, Walter prend une première daurade au crabe mais elle est petite. Il la libère aussitôt. Mais comme il l’avait anticipé, c’est vraiment à partir de la marée montante qu’il commence à prendre de beaux poissons. La première belle daurade a mordu sur un demi-Bibi. Elle fait environ 1 kg. Il esche le même appât et relance.

Les deux poissons sont de belle taille et il n’est que la moitié de la soirée. C’est de bon augure pour la suite ! Mais au cours de la nuit le petit mistral qui avait soufflé jusqu’alors s’arrête d’un coup - laissant ainsi venir les moustiques. Une invasion dont le pêcheur se serait bien passé !

Walter prend son mal en patience face à ces insectes et il fait bien. Ainsi, il prend deux autres belles daurades et en libère 2 petites jusqu’à son départ après minuit. 4 grosses daurades conservées pour une session : c’est déjà une belle pêche ! De façon étonnante, toutes les touches ont été « à revenir » et il n’a pu les repérer qu’avec son écureuil lumineux. L’auto-ferrage du circle hook associé à l’urfe lui a donc été d’une grande aide. Mais le plus surprenant lors de cette session fut que toutes les touches et tous les poissons pris l’ont été sur la même canne : celle esché avec un demi-Bibi ! Son autre canne avec du crabe n’a plus enregistré la moindre tape de toute la nuit. Comme quoi avoir une diversité d’appâts permet souvent de faire la différence. Et sachant qu’il n’avait que 5 gros Bibis, le fait de n’en utiliser que des demis lui a été très utile car il a ainsi pu disposer de suffisamment d’appâts pour aller jusqu’au bout de la nuit. Preuve que son astuce est très efficace sur les beaux poissons et qu’elle est…très économe !