Session d’après tempête avec Mathieu Courtin !
- Technique de pêche
- Compétition
Joli marbré du Sud-ouest pris par Mathieu au Ver noir !
Julien et Mathieu au début du concours
Invité par son ami Julien Andrillon à venir participer à un concours à Labenne, Mathieu Courtin s’est de nouveau rendu dans le sud-ouest. Des expériences très utiles pour un compétiteur de haut niveau tel que lui car il est fréquent que des tournois se déroulent en Atlantique. Réunissant 57 pêcheurs, cette compétition organisée de longue date a commencé sous les meilleurs hospices.
Les conditions météos se sont rapidement dégradées !
Mais les conditions météo ont brusquement changé dès le début du concours avec de fortes entrées maritimes. Rapidement, la mer s’est formée avec des vagues qui atteignaient sur la fin près de 2 m de hauteur ! De forts vents et une pluie diluvienne se sont également abattus sur les compétiteurs. Les courants devenus très puissants charriaient de nombreuses algues. Autant de facteurs rendant la pêche extrêmement complexe. Sur 57 pêcheurs, 35 étaient ainsi bredouilles à la fin du concours – dont Mathieu. Une expérience décevante pour le compétiteur qui avait fait 7 h de route pour participer à ce championnat ! Après une nuit de sommeil, Mathieu a constaté que la météo était redevenue clémente. Il a donc décidé de retarder son retour et de terminer ses appâts en effectuant une courte session tôt le matin.
Montage 3 X 120 de Mathieu Courtin
Comme souvent lorsqu’il pêche en Atlantique, Mathieu a employé son montage 3 X 120. Celui-ci lui permet de rechercher un maximum d’espèces en prospectant dans 3 couches d’eau. Ce montage permet aussi de proposer 3 différents types d’appâts en même temps – ce qui est un grand avantage. Avec le coup de mer du jour précédent, Mathieu l’a ici monté avec des empiles en 33/100. Dans ce diamètre, le fluorocarbone présente en effet une certaine rigidité structurelle qui limite les emmêlements. Un réel avantage face aux puissants courants résiduels encore présents sur zone ! Comme souvent en Atlantique, le compétiteur utilise ici des hameçons de 2 qui sont assez polyvalents en termes d’espèces. Une taille idéale pour pêcher les beaux sars, les bars francs ou mouchetés, les ombrines, etc. Ce montage est d’ailleurs du même type que ceux qu’il a utilisé lors du dernier championnat de France bord de mer où il a remporté le titre de vice champion de France ! C’est donc pour lui une valeur sûre !
Les appâts utilisés par Mathieu Courtin
Vers de sable Normandie Appâts
Le Ver de Sable est très fin et sa faible section très aérodynamique permet d’atteindre de grandes distances de lancer. C’est un appât assez polyvalent qui permet de toucher de très nombreuses espèces en pêches fines. Il est ainsi excellent sur les marbrés, les sars, les plats, les rougets, etc. Malgré sa taille, il est même capable d’intéresser également de beaux spécimens comme par exemple une belle daurade royale.
Vers noirs Normandie Appâts
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Egalement nommé arénicole, le Ver Noir mesure de 5 à 15 cm environ. C’est un appât particulièrement prisé en Atlantique, Manche et Mer du nord. Notez d’ailleurs qu’il est également très efficace en Méditerranée ! Il possède un corps boudiné, épais et dur. Ses couleurs dominantes vont du brun-rouge au bordeaux ou du verdâtre à du marron foncé. Certains pêcheurs le vident pour une meilleure résistance lors de lancers puissants (« ébroder » un ver). Pour une meilleure tenue sur l’hameçon, Mathieu à juste ici choisi de le ligaturer avec un peu de fil élastique très fin.
Mathieu a pêché ce marbré au Ver Noir
Par rapport à la tempête du jour précédent, ce matin présente des conditions qui semblent idéales. Un franc soleil, un vent léger, des vagues pas trop formées et des températures clémentes. Mais dès ses premiers lancers, Mathieu s’aperçoit rapidement que le coup de mer a laissé de très puissants courants. Ils charrient de nombreuses algues qui alourdissent la ligne et rendent la lecture des touches très délicate. Ils créent aussi des emmêlements dans les empiles – rendant la pêche très difficile. Mathieu décide donc de couper l’empile la plus basse de son montage qui est celle qui est la plus exposée aux algues. Il ne pêchera qu’avec les 2 empiles supérieures. La pêche reste complexe mais il est rapidement récompensé par la prise d’un beau marbré qui a mordu à du Ver Noir. Comme d’habitude, Mathieu constate encore ici avec cette prise que les marbrés sont beaucoup plus épais en Atlantique qu’en Méditerranée.
Beau marbré !
Réglementation concernant la pêche de loisir du marbré :
Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du marbré (Lithognathus mormyrus) est de 20 cm en Méditerranée. Aucune réglementation en Mer du nord, Manche et en Atlantique. Vous noterez que le marbré ne fait pas partie des poissons devant être marqué par l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. Retrouvez toutes les informations disponibles sur les tailles minimales dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce document officiel :
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2020-02-10/
Petit bar moucheté au Ver de Sable pour Mathieu !
Peu après, Mathieu enchaîne sur un petit bar moucheté qui a de son côté mordu sur du Ver de Sable. Ce poisson étant un juvénile, le membre du team Normandie Appâts l’a aussitôt relâché.
Réglementation concernant le bar moucheté :
Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du bar moucheté (Dicentrarchus punctatus) est de 30 cm en Mer du nord, Manche et en Atlantique. Toute prise de taille inférieure devra être relâchée dans les meilleures conditions possibles. Vous noterez que le bar moucheté ne fait pas partie des poissons devant être marqué par l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. Retrouvez toutes les informations disponibles sur les tailles minimales dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce document officiel :
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2020-02-10/
C’est cette fois un sar qui a mordu sur du Ver Noir !
Rapidement, Mathieu touche peu après un sar très nerveux qui a mordu sur du Ver Noir. Ce ver est décidément très efficace sur la façade Atlantique ! Ce poisson étant lui aussi assez petit, Mathieu l’a immédiatement libéré dans les meilleures conditions possibles.
Réglementation concernant le sar :
Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du sar commun (Diplodus sargus) est de 25 cm en Mer du nord, Manche, Atlantique et de 23 cm en Méditerranée. Toute prise de taille inférieure devra être relâchée dans les meilleures conditions possibles.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2020-02-10/
De même, selon l’arrêté du 30 décembre 2021 modifiant l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage. Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. »
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044807107?fbclid=IwAR1ntbi3fknwMKZfWzElNBRgKAOxbUcOKBWts0TV6FBnu6vxWptIiVaYYyU
Mathieu avec une ombrine prise au Ver de Sable
Mathieu pêche depuis près de 3 heures. Alors qu’il songe déjà aux 7 h de route qu’il doit faire pour rentrer chez lui, il réussit à sortir une ombrine qui a mordu sur du Ver de Sable. Le poisson mythique du Sud-ouest ! En effet, même si le membre du team Normandie Appâts a réussi à prendre de beaux spécimens en Méditerranée (dont une ombrine de 4 kg !), ce poisson reste assez rare chez lui. Ainsi, cette espèce s’avère bien plus présente sur les côtes du Sud-ouest – surtout d’avril à août. Une forme de revanche sur le jour précédent où il est resté bredouille ! Même si l’ombrine ne bénéfice pas d’une taille minimale de capture (ce qui est dommage !), elle reste une espèce noble et assez rare. Par respect pour la ressource, Mathieu l’a donc également relâché.
Cette ombrine a aussitôt été libérée !
Comme à chaque fois qu’il se rend en Atlantique, Mathieu espérait pêcher des poissons qu’il ne touche pas habituellement en Méditerranée. Et même si l’ombrine et le bar moucheté qu’il a pêchés n’étaient pas très gros, il peut désormais reprendre la longue route du retour en se disant qu’il a réussi à prendre des espèces qui motivaient un aussi long voyage !