Sélectif surfcasting plage Napoléon du 1er septembre 2019

Publié le vendredi 6 septembre 2019 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Mathieu Courtin du team Normandie Appâts avec un beau mulet pris lors du sélectif

 

Organisé par le Team Surfcasting Club de la Ciotat et sous l’égide de la FFPS (Fédération Française des Pêches Sportives), le sixième sélectif pour le championnat de France de pêche en surfcasting s’est déroulé le dimanche 1er septembre 2019. Regroupant 53 participants, cette compétition de 4 heures se situait sur la plage Napoléon à Port Saint Louis du Rhone sur le secteur nommé « La graçieuse ». Parmi ces 53 compétiteurs, Mathieu Courtin et Marc Puig du team Normandie Appâts étaient présents.

 

Les compétiteurs installés sur leur zone après le tirage au sort des postes

 

Le concours initialement prévu de 8.00 h à 12.00 h a été décalé de 30 mn et s’est donc déroulé de 8.30 h à 12.30 h. D’emblée, les compétiteurs savaient que la pêche serait difficile avec des conditions très calmes (voire trop calmes) et peu de poissons sur le secteur.

 

Marc Puig hérite d’un poste présentant de très faibles fonds

 

Comme dans tous les concours de pêche en surfcasting, tous les postes ne se valent pas. Ainsi, Marc hérite d’une zone de hauts fonds ne présentant que de très faibles profondeurs. La très faible déclivité est telle que même avec les lancers les plus appuyés, il ne pêche que dans quelques dizaines de centimètres d’eau.

 

Mathieu se cognera plusieurs fois les pieds dans les poteaux situés sur son poste

 

De son côté, Mathieu dispose d’un poste encombré de nombreux piquets en bois prévus pour retenir la dune de sable face au vent. Durant le concours, il se cognera ainsi de multiples fois les pieds sur ces poteaux lors de changement de montages ou en échouant un poisson. Mathieu nous signale que ce poste présente néanmoins un avantage majeur sous la forme d’une grosse souche située dans l’eau à quelques mètres du rivage. Sur une plage aussi plate, celle-ci peut abriter de petits poissons ou attirer des mulets de passage. Il sait que le moindre poisson peut faire la différence dans une compétition aussi difficile.

 

À gauche du poste de Mathieu, les autres compétiteurs doivent également s’adapter à la présence de nombreux piquets en bois.

Mathieu Courtin en attente de la touche

 

Chaque compétiteur possède sa propre stratégie afin d’optimiser ses résultats. Le pattern de Mathieu est tout d’abord de cibler les daurades royales car il pense que peu de mulets seront sortis avec des conditions aussi calmes.

 

Marc lance à faible distance pour cibler les liches glauques et les petits mulets

 

De son côté, Marc étant confronté à de très faibles profondeurs prend le parti de pêcher très près de la rive dans une zone où il a constaté la présence de petits poissons.

 

À peine Marc a-t’il lancé qu’il enregistre de petites touches

Il ne tarde pas à sortir une petite liche glauque

 

Sa stratégie est payante puisqu’il fait devant nous un grand nombre de petites liches glauques (palomines) et de mulets. Situé à quelques mètres à peine de la rive, cette zone est très riche en poissons. Il lui arrive ainsi de faire consécutivement des doublés et des triplés en quelques secondes à peine. Mais le compétiteur est mal informé et il pense que seuls les poissons de plus de 15 cm iront à la pesée alors que la taille est en fait de 12 cm. Il rejette donc un très grand nombre de prises à la mer qui auraient pu être comptabilisées.

 

Les Demi-dures Normandie Appâts sont parfaites pour cibler les mulets et les liches glauques

 

Marc a utilisé 4 boîtes de demi-dures sur les petits poissons présents sur son poste

Lors de cette pêche de vitesse, Marc ne cesse d’escher ses bas de ligne et de relancer

 

Il utilise ainsi 4 pleines boîtes de demi-dures sur ces petits poissons et en libère une bonne cinquantaine. Ces prises étaient petites mais il y en avait tellement qu’elles auraient pu lui donner une excellente place au classement. Marc ne réalisera son erreur qu’au moment de la pesée en constatant les prises des autres compétiteurs. Philosophe, le pêcheur nous déclarera qu’il se renseignera plus sur les tailles limites avant chaque concours et qu’il ne refera plus jamais ce type d’erreur !

 

Canne en main, Mathieu attend une touche plus franche…

…et ferre un poisson

 

De son côté, Mathieu ferre son premier poisson et le ramène doucement pour l’échouer sur la plage.

 

Mathieu Courtin avec sa première daurade royale

 

Il s’agit d’une daurade royale. Elle n’est pas énorme mais c’est autant de points en plus pour la pesée.

 

Nouvelle touche pour Mathieu !

 

Mathieu relance aussitôt sur le même secteur. Il positionne aussitôt un écureuil – un lest que l’on positionne entre deux anneaux. Cet accessoire est très utile car il permet de repérer les touches à revenir qui ne peuvent être vues directement sur le scion. De même, en n’opposant que peu de résistance à la touche, un poisson aussi méfiant que la daurade a ainsi moins tendance à recracher immédiatement l’appât.

 

Seconde touche !

 

Après une attente assez longue, il enregistre une nouvelle touche. Mathieu prend la canne en main et attend que le poisson engame mieux pour ferrer. Ca ne tarde pas et le pêcheur ressent immédiatement les coups de tête caractéristiques d’une daurade.

 

Deuxième daurade royale pour Mathieu !

 

Cette deuxième daurade royale est à peu près de la même taille que la première.

 

À la gauche du poste de Mathieu, - au bout de « La Gracieuse » -, des compétiteurs ont réussi à prendre du mulet !

 

Mais les informations circulent vite en compétition et Mathieu apprend que de nombreux pêcheurs ont réussi à sortir de beaux mulets à grandes distances et que d’autres enchaînent les prises de liches glauques près du bord.

 

Martial Rabasa situé juste à la droite de Mathieu a sorti un gros mulet ainsi qu’une belle liche glauque !

 

Mathieu constate également que Martial - son voisin de droite - a sorti un beau mulet ainsi qu’une liche glauque de belle taille. Le compétiteur décide donc de changer de stratégie et de cibler ces poissons afin de rester en course.

 

Mathieu change de montages

 

Il sort aussitôt de nouveaux montages qui seront cette fois-ci destinés aux mulets et aux liches glauques.

 

Montage mulets de Mathieu Courtin

 

Le montage de Mathieu avec un plomb rond pailleté

 

Afin d’attirer sur de plus grandes distances les mulets et les liches, Mathieu décide de rajouter un plomb pailleté qui émettra de multiples reflets multidirectionnels très attractifs sur ces poissons.

 

Mathieu enfile plusieurs demi-dures sur une longue aiguille pour un eschage plus rapide

Puis il enfile plusieurs pop-ups sur une aiguille

 

Mathieu a une astuce pour faire flotter ses appâts. En enfilant les pop ups en mousse souple sur une aiguille, il peut ainsi placer très rapidement ces accessoires sur son montage. Il est d’ailleurs également possible de les enlever tout aussi rapidement afin de s’adapter aux conditions ou pour rechercher d’autres poissons.

 

Peu après avoir lancé, Mathieu prend une petite liche glauque

 

Connaissance du poisson : la liche glauque

 

Nom commun : liche glauque, liche étoile, palomine, palomette, pompano.

Nom scientifique : Trachinotus ovatus

Famille : carangidé

La liche glauque est facilement reconnaissable par ses flancs hauts très compressés, sa couleur métallisée et les points noirs au bout de ses nageoires dorsales et anales. L’aire de répartition de la liche glauque s’étend en Atlantique des Acores à l’Angleterre mais elle est surtout présente du golfe de Gascogne à la Guinée. C’est surtout en Méditerranée qu’elle est assez commune. Adulte, ce poisson mesure entre 30 et 40 cm mais elle peut atteindre chez certains spécimens près de 70 cm. La plus grosse liche glauque ayant été pêchée pesait 2,8 kg.

 

Marc en lancer longues distances

 

De son côté, Marc qui multipliait les prises de petits poissons à quelques mètres du bord (liches glauque, petits mulets) a vu son poste envahi par les touristes. Alors que nous arrivons pour voir ses résultats, nous constatons ainsi qu’un couple de retraités patauge dans ce qui était son « hot spot » une heure auparavant. Réservé, Marc n’a pas osé leur dire d’aller ailleurs et il a choisi de tenter sa chance à plus grande distances.

 

Sur ces hauts fonds, même en ayant lancé très loin, Marc n’aura désormais que bien peu de touches !

 

Mais même en lançant à très longues distances, Marc n’enregistre désormais que bien peu de touches. Seul un beau mulet aurait pu le sauver pour avoir un classement honorable. Ce ne sera malheureusement pas le cas.

 

Mathieu est concentré sur ses cannes

 

Compétiteur dans l’âme (il n’est pas champion de France pour rien), Mathieu Courtin espère que sa nouvelle stratégie consistant à faire la différence avec du mulet va marcher. Mais les conditions de pêche sont très difficiles. A longues distances, il a de plus un banc de posidonies qui rend la pêche compliquée.

 

Premier mulet pour Mathieu !

 

Après avoir essayé à de multiples distances, Mathieu prend un premier mulet. Mais vue la taille, il faudra des poissons de plus grandes tailles pour espérer un bon classement. Certains compétiteurs ont en effet déjà fait plusieurs beaux spécimens et il le sait.

 

L’attente d’une touche franche pour ferrer

 

Mathieu enregistre enfin une belle touche. Il se saisit de la canne et attend une plus longue tirée afin d’assurer un ferrage efficace. C’est pendu ! Aux coups de tête dans la canne, Mathieu sait déjà qu’il s’agit d’un beau mulet.

 

Le mulet combat en surface. Pêchant très fin, Mathieu prend son temps pour fatiguer le poisson.

Ce mulet très nerveux fera même un saut hors de l’eau. Mathieu avouera d’ailleurs qu’il a craint un décrochage.

Mathieu échoue enfin le beau mulet. Il sait qu’il est très important pour le classement final

 

Mathieu et le plus beau mulet qu’il a pu prendre lors de ce sélectif

 

Ce beau mulet va peser dans la balance – et ce n’est pas qu’une expression lors d’un tel concours ! Mais il est déjà tard et le sélectif touche déjà à sa fin. Le compétiteur sait déjà que cette belle prise ne suffira pas à faire la différence.

 

Les poissons sont mesurés pour la pesée

 

12.30. Le concours est terminé et les participants se rapprochent de chaque commissaire de zone. Ce rôle est tenu par Jeremy Thomas sur la zone de Mathieu. Notre compétiteur s’occupera d’ailleurs de mesurer les poissons devant les autres compétiteurs.

 

Pesée avec les participants du sélectif

 

Mathieu Courtin et Marc Puig rejoignent les autres participants à la tente qui a été dressée pour la pesée. Avec la chaleur caniculaire, un peu d’ombre fait du bien à tous. Mathieu qui avait oublié sa bouteille d’eau dans sa voiture vide 5 verres de jus d’orange consécutivement en moins d’une minute. Peu avant, Marc a découvert que la taille limite des poissons pesés était de 12 cm. Il échange sur sa mauvaise fortune avec les autres compétiteurs en prenant les choses avec philosophie. Ce type de concours est également là pour revoir les amis et passer du bon temps en pêche. Car c’est aussi cela la compétition !

 

Mathieu avec le beau mulet pris in extremis en fin de concours

 

Normandie Appâts tient à féliciter tous les compétiteurs ainsi que les organisateurs pour ce concours très réussi.