Le montage de Marc Puig offre deux avantages hyper intéressants pour le pêcheur en surfcasting : une polyvalence extrême et un aérodynamisme parfait permettant des lancers très longues distances. La modularité de ce montage vient du fait que l’attache de l’empile est juste constituée d’un mini-rolling maintenu en place par de petits stop floats directement sur l’arraché.

Ces stop floats offrent un coulissement dur qui permet de positionner l’attache à votre guise sur l’arraché conique tout ayant une résistance suffisante pour avoir un bon auto-ferrage du poisson. Vous pouvez donc la placer en hauteur pour avoir une empile en pleine eau ou en position basse afin d’obtenir un traînard reposant sur le fond. De même, l’empile est facilement interchangeable grâce au rolling. Sur la même base et en faisant varier la longueur ainsi que le diamètre de l’empile ou encore l’hameçon, ce montage permet donc l’utilisation de tous types d’appâts et vous pouvez donc pêcher la plupart des espèces sur nos côtes. Une polyvalence rare qui s’avère ultra pratique à l’usage !

Avec son micro-rolling et ses stop floats directement sur l’arraché, le montage de Marc est simplifié au maximum. Il ne possède que très peu d’éléments et ceux-ci sont choisis dans les plus petites tailles possibles. Cela permet de gagner en aérodynamisme et donc en distance de lancer. L’exemple même que simplicité correspond bien souvent avec efficacité !

Afin d’avoir un minimum d’éléments et donc de rendre ce montage aussi aérodynamique que possible, celui-ci est directement réalisé sur un arraché conique. Ce type d’arraché également nommé « queue de rat » est constitué d’une seule pièce sans nœud. Mesurant une quinzaine de mètres, il est constitué d’une tête de ligne au diamètre important (ex : 57/100) pour encaisser la puissance du lancer avec un plomb lourd. Ce diamètre décroît progressivement sur toute la longueur pour atteindre un petit diamètre en queue de ligne (ex : 20/100). Cette partie plus fine est attachée au corps de ligne du moulinet.

Son diamètre proche de la ligne utilisée dans la bobine permet donc de réaliser un nœud de petite taille qui passe alors beaucoup mieux dans les anneaux. Marc utilise ainsi régulièrement un corps de ligne en 16 à 14/100 - et même parfois du 12/100 ! Ce corps de ligne ultra fin dans le moulinet n’oppose que très peu de résistance lors de son déroulement sur les lèvres de la bobine. De même, son très faible diamètre offre un aérodynamisme parfait en vol. L’association d’un arraché conique sans nœud avec un corps de ligne aussi fin est la combinaison parfaite pour effectuer des lancers très longues distances !

Il est à noter que ce montage directement réalisé sur l’arraché permet d’armer le lancer avec une plus grande amplitude vers l’arrière. En effet, l’absence de rolling permet de rentrer davantage de bas de ligne dans les anneaux et donc d’avoir une bannière plus courte lors du lancer. En vous permettant de mieux charger votre canne, la réalisation du montage directement sur votre arraché contribue donc aussi à augmenter encore davantage vos distances de lancer !

Bien que Marc utilise toujours le même principe pour la réalisation de son montage longues distances ultra polyvalent, il l’a fortement optimisé au fil du temps. Ainsi, plutôt que d’utiliser les classiques stop floats de forme ovale comme il le faisait auparavant, il emploie désormais des modèles oblongs et allongés. Ces stop floats en forme de grains de riz lui offrent de multiples avantages. Leur principal atout est tout d’abord leur finesse car ils sont bien plus aérodynamiques – ce qui optimise encore d’avantage les distances de lancer.

Plus longs, ils offrent également un peu plus de friction sur l’arraché. Cette résistance supérieure favorisera donc l’auto-ferrage du poisson. Ces stop floats sont également transparents tout en étant plus fins – ce qui les rend particulièrement discrets. Vous noterez que ces derniers étant en silicone, cette matière souple peut gêner la giration latérale du rolling. Marc intercale donc des micro-perles qui agissent comme des roulements à billes afin de pouvoir bénéficier d’une parfaite rotation axiale de l’émerillon rolling autour de l’arraché. De très petites tailles, celles-ci restent ultra aérodynamiques et elles contribuent fortement à limiter les problèmes de vrillages de l’empile.

Les petits stop-floats hyper aérodynamiques pouvant être déplacés à votre guise sur l’arraché, vous avez la possibilité de transformer d’un geste un traînard en position basse en une empile haute présentant l’appât en pleine eau. Mais ce n’est pas le seul avantage de ce montage ultra polyvalent ! En effet, contrairement à d’autres montages plus compliqués, le rolling permet d’interchanger l’empile hyper rapidement avec un simple nœud. Comme Marc, il suffit ainsi de posséder à l’avance différents types d’empiles rangées sur des petits plioirs ronds en mousse EVA pour s’adapter en quelques secondes à toutes les conditions ou aux poissons recherchés. C’est simple, rapide et ultra efficace !

Marc nous montre ici différentes variantes de ce montage pour pêcher spécifiquement de multiples espèces de poissons. Ce ne sont que des exemples car les possibilités sont infinies et n’ont de limite que votre imagination ! Ainsi, en faisant coulisser les stop floats avec l’attache en position basse près du plomb, l’empile devient un traînard. En présentant l’hameçon sur le fond, il s’adresse alors aux poissons s’alimentant directement sur le substrat. C’est ainsi le cas des daurades royales ou des marbrés. Il est bien sûr évident que ces versions traînards intéresseront également d’autres sparidés (sars, pageots, etc.) ainsi que tous les autres poissons benthiques mangeant sur le fond (sole, plie, turbot, ombrine, etc.).

Les versions daurades royales sont constituées un traînard d’1,5 à 3 m – la taille utilisée dépendant des conditions météorologiques et de l’état de la mer. Plus la mer sera brassée et plus il sera nécessaire de raccourcir le traînard. La daurade royale étant un poisson très méfiant, marc utilise du fluorocarbone en 23/100 et peut même descendre jusqu’à du 16/100 lors de conditions très calmes et avec une eau cristalline. L’hameçon sera choisi en fonction du type d’appât utilisé. Voici quelques exemples d’une de ses dernières sorties. Ainsi, pour du ver de sable ou du bibi ligaturé très finement, un « chinu » à palette en taille 6 à 4 est idéal. Pour du beau tronçon de bibi ligaturé, Marc utilise un circle hook n°2. Pour que l’hameçon soit proportionné à un petit crabe entier, Marc a ici choisi un circle en taille 2/0. Il existe bien sûr beaucoup d’autres combinaisons de traînards avec différents types et tailles d’hameçons. Encore ici, les possibilités sont infinies !

Avec son montage ultra polyvalent, Marc utilise très souvent du bibi ligaturé « à l’espagnole » pour pêcher de multiples espèces.

Cet eschage particulier est hyper efficace, très résistant et permet des lancers longues distances.  Retrouvez le tutoriel de Marc vous montrant pas à pas cet eschage ingénieux sur le blog Normandie Appâts :
http://www.normandie-appats.com/news/escher-un-bibi-a-l-espagnole

Pour escher un crabe entier pour le surfcasting, il suffit juste de le caler dans la courbure de l’hameçon et de le ligaturer avec de multiples spires d’élastique ultra fin. Encore ici, l’utilisation de la bonne taille et du bon diamètre d’empile en fonction des conditions ainsi que d’un hameçon correspondant à l’appât fait clairement la différence en termes de résultats pêche !

Pour le marbré ou tout autre poisson en pêches ultra fines, Marc utilise également un traînard d’1,5 à 3 m mais dans des diamètres très réduits (16 à 20/100). Cette finesse associée à la plus grande longueur d’empile possible sera un réel avantage avec une mer très calme et des eaux très claires offrant une grande visibilité. Malgré ces diamètres fins, sachez néanmoins qu’il est possible de faire de très beaux sparidés avec un frein bien réglé et une bonne maitrise du combat (ex : Marc a ainsi fait des daurades royales de plusieurs kilos).

Cette finesse se retrouve également dans les hameçons utilisés. Le « chinu » sera le plus polyvalent car il est assez fort de fer pour bien résister à la mâchoire d’une grosse daurade. Pour cibler le marbré qui est un poisson fouisseur aux lèvres sensibles et avoir un ferrage optimal, le pêcheur utilise également des fins de fer. Avec des eaux bien claires, il emploie souvent un modèle de couleur rose – ce coloris étant très attractif sur le marbré.

Marc privilégiant les belles prises, il utilise des n° 6 à 4 mais en cas de pêches très difficiles ou en compétition, il peut descendre jusqu’à des tailles 8 à 10.

Pour ces pêches ultra fines de sparidés – et plus spécialement de marbrés, Marc utilise beaucoup le ver de sable.

Ce ver long doté d’une très faible section est très aérodynamique et il contribue donc à optimiser vos distances de lancer. C’est un véritable aimant à marbrés mais il est également très efficace sur beaucoup d’autres espèces – surtout lorsque les poissons sont difficiles !

Grâce au coulissement dur des stop floats, l’attache peut également être remontée d’1.30 à 1.60 m sur l’arraché par rapport au plomb. Il est ainsi possible d’avoir une empile qui présente l’appât bien au-dessus du fond dans les couches d’eau intermédiaires. C’est idéal pour tous les poissons s’alimentant en pleine eau par mer agitée comme le bar ou le sar. Vous noterez que pour ces pêches dans l’écume, Marc utilise souvent un arraché conique mesurant 20 m qui est directement intégré à un corps de ligne en 20 /100. D’une longueur totale de 220 m, il est sans aucun nœud et permet donc de gagner encore en distance de lancer. Son principal avantage lors de fortes conditions est que l’absence de nœud de raccord entre le corps de ligne et l’arraché permet surtout d’éviter que les algues si présentes lors d’un tel coup de mer ne s’y accrochent.

Pour le bar, Marc réalise généralement son empile haute en fluorocarbone 33/100 et il fait uniquement varier sa longueur entre 1,20 et 1,50 m pour s’adapter aux conditions. Lorsque celles-ci sont très fortes avec de puissants courants, il peut néanmoins utiliser un diamètre plus élevé (35 à 45/100) pour éviter les emmêlements. Marc emploie différents types d’hameçons en fonction des appâts qu’il possède. Ainsi, il utilise souvent un hameçon rond de type chinu pour les vers ou le bibi ligaturé car sa palette permet un transfert facilité de l’appât quand on esche à l’aiguille. Avec sa large ouverture, l’octopus sera privilégié pour les gros appâts carnés (ex : seiche, calamar, sardine, etc.).

Très polyvalent, le circle hook permettra d’escher aussi bien des gros vers, du bibi ligaturé que des appâts carnés. Il sera en fait surtout utilisé en cas de très fortes conditions (grosses vagues, courants puissants) car il offre l’avantage d’être auto-ferrant. Vous noterez qu’il sera également très utile en présence de tassergal car en se piquant systématiquement à la commissure des lèvres, un circle hook évite les coupes dues aux dents acérées de ce carnassier.

Le ver de chalut est excellent sur le bar mais également sur de nombreuses espèces. Il est si iodé et ses effluves sont si puissants que même un petit morceau de quelques centimètres suffit à séduire un bar de belle taille. Un ver de chalut permet donc de très nombreux eschages.

Pour pêcher le sar dans l’écume, Marc emploie une empile en fluorocarbone 30/100. Il n’en faut pas moins pour pouvoir brider des poissons très combattifs à proximité de roches par mer agitée ! Il fait varier sa taille d’1,5 à 2 m en fonction des conditions. Comme pour toutes ses pêches, il cherche à avoir l’empile la plus longue possible pour une présentation optimale de l’appât tout en cherchant à limiter au maximum les emmêlements. Un compromis parfois dur à trouver !

Marc pêchant le sar essentiellement aux vers (Américain, Rag, Bibi, etc.), tous les hameçons utilisés permettront leur eschage facilement à l’aiguille. Marc ciblant les beaux poissons, les tailles vont de 2 à 1/0 en moyenne mais il lui arrive de descendre à du 4 pour les pêches fines. Il utilise le chinu doré surtout avec une eau très claire et un fort ensoleillement pour sa production de reflets. Ici encore, le circle hook est surtout employé lors de très fortes conditions pour ses propriétés auto-ferrantes.

Le Rag est un excellent appât pour le sar dans l’écume. Originaire de Hollande, ce ver charnu et très vivace est en effet robuste. Très sapide, son jus diffuse de puissants effluves attractifs qui sont sentis par les poissons à de grandes distances. Excellent sur tous les sparidés (dont la daurade royale), ce ver est également très polyvalent et permet donc de rechercher toutes les autres espèces – dont le bar.

Avec toujours la même base et uniquement en modifiant la hauteur d’attache ou son empile, Marc a pris la plupart des espèces vivant dans nos eaux. En plus d’être hyper polyvalent, ce montage est très simple à réaliser et ultra pratique à l’usage en action de pêche. Son aérodynamisme lui permet même d’atteindre des distances de lancer spectaculaires ! Autant d’atouts qui en font un montage que nous vous recommandons vivement pour pêcher en surfcasting avec les vers Normandie Appâts.