Fin janvier, Walter Sarret du team Normandie Appâts a effectué une sortie avec ses amis Claude Zavarro et Stéphane Gravoueille. Bien que les températures soient basses, les conditions sont calmes et le soleil est bien présent. Ils ont ainsi l’espoir de pouvoir toucher de la belle daurade royale même s’ils se trouvent en plein cœur de l’hiver.

Comme il en a désormais l’habitude dans les zones à daurades difficiles où il pêche à la calée, Walter a décidé de pêcher au crabe avec son montage coulissant à deux triples. Il a toute confiance en celui-ci car il lui a permis à de nombreuses reprises de sortir de très beaux sparidés. Ce montage est aussi simple qu’efficace ! Le corps de ligne dans son moulinet est du 30/100. Notre pêcheur sait en effet que les poissons se trouvent souvent près des berges quand on pêche de digues rocheuses ou d’ouvrages portuaires. Les lancers longues distances ne sont donc pas nécessaires sur ce type de poste. L’intérêt primordial de ce montage est d’être parfaitement coulissant. C’est un réel avantage car il permet de n’opposer aucune résistance quand la méfiante daurade royale se saisit de l’appât. En effet, bien que possédant une robuste mâchoire, ce sparidé a la particularité d’avoir des lèvres ultra sensibles. La daurade a aussi l’habitude de se saisir de l’appât puis de le recracher à plusieurs reprises avant de l’avaler. Durant cette étape cruciale, la moindre tension dans le bas de ligne peut l’alerter. Un montage coulissant évite donc d’éveiller la méfiance proverbiale de ce sparidé. Vous noterez d’ailleurs que c’est d’autant plus primordial avec les grosses daurades royales car celles-ci sont plus vieilles – et elles ont donc plus d’expérience !

Pour ce montage, Walter a l’habitude d’utiliser un mini coulisseau. De petite taille et transparent, il s’avère très discret. Grâce à sa matière plastique, cet accessoire offre également l’avantage d’offrir un excellent coulissement du fil. L’autre intérêt est que l’agrafe de ce coulisseau permet de changer de plomb en quelques secondes sans avoir à couper la ligne. Il est alors facile au pêcheur de s’adapter aux conditions rencontrées tels que puissance du vent, courants, etc. Le dernier atout de cet accessoire (et non le moindre !) est qu’avec sa légèreté, celui-ci s’oriente automatiquement dans l’axe de fuite du poisson. Cela optimise d’autant plus le coulissement de la ligne. Pour résumer, cet accessoire simple et économique est vraiment parfait pour les pêches à la calée. Walter ne comprend d’ailleurs pas pourquoi certains pêcheurs s’entêtent à continuer à pêcher avec une olive plomb percée !

En association avec son mini coulisseau, Walter utilise désormais un couvre-nœud Stonfo. Disponible en différentes tailles, ce petit accessoire en silicone souple ressemble à un gros stop-float. Il est initialement fait pour recouvrir les nœuds les plus épais des montages surfcasting (nœuds d’arrachés, corps de montage de 50 à 60/100, etc.) afin d’éviter que ceux-ci ne se chargent en herbes. Il tient très bien en place une fois poussé en force pour recouvrir le nœud et sa matière souple le recouvre très efficacement. Walter l’utilise ici pour éviter les emmêlements en écartant le traînard.

A nouveau lors de cette session, Walter a ici utilisé deux triples montés en stewart plutôt que son traditionnel montage wishbone avec deux simples en opposition. Il emploie cette astuce dans les zones où les daurades royales sont très difficiles et qu’elles mangent du bout des dents. Ainsi, il était auparavant fréquent qu’il ramène son crabe complètement grignoté malgré l’utilisation d’un traînard doté de 2 simples. Depuis que Walter a remplacé ses simples par des triples, son ratio touches – poissons ferrés a ainsi grimpé en flèche.

Le membre du team Normandie Appâts utilise encore ici un traînard doté de deux petits triples n° 10 pour escher son crabe. Le premier triple est ainsi attaché en terminal au bout du traînard. Le second plus haut coulisse librement sur le fil afin qu’on puisse régler sa position en fonction de la taille du crabe. Afin d’optimiser l’auto-ferrage de la daurade royale, ces triples sont placés en opposition à l’avant puis à l’arrière du crabe. Walter utilise ce montage stewart depuis désormais plus de 2 ans et il lui a permis de pêcher de très nombreuses daurades pourtant tatillonnes.

Durant cette session, Walter a de nouveau utilisé des triples Kamasan B 990. Ils sont habituellement utilisés par les pêcheurs à la mouche recherchant des saumons pouvant peser plusieurs dizaines de kilos. L’avantage de ce triple est donc d’être ultra robuste même dans de très petites tailles (8, 10, 12 et même 14 !). S’il est très résistant à l’ouverture, même ce triple peut parfois avoir une branche écrasée par la terrible dentition d’une grosse daurade royale. Il reste néanmoins un des triples de petite taille les plus solides qu’on puisse trouver !

Pendant que Walter s’occupe de ses montages, Claude et Stéphane pêchent également de leur côté. Claude utilise le même montage crabe à 2 triples que Walter. Durant cette sortie, Claude a d’ailleurs eu une très grosse touche. Mais croyant qu’il s’agissait de Stéphane qui ramenait sa ligne, il n’a malheureusement pas ferré. Après avoir réalisé son erreur, il a ramené son montage et a eu la surprise de constater qu’un de ses triples était complètement écrasé. Ce devait être un beau spécimen de daurade royale !

De son côté, Stéphane pêchait aux Vers Américains Normandie Appâts.

Stéphane a utilisé ce ver très sanguin dans l’espoir que la trace olfactive qu’il libère attire les daurades royales sur de grandes distances malgré les eaux froides. Mais plutôt que les sparidés ciblés, c’est avec étonnement qu’il a enchaîné les rougets-barbets durant cette session. C’est bien la preuve que le Ver Américain est ultra polyvalent. Et c’est d’ailleurs une bonne surprise quand on connaît la qualité gustative exceptionnelle de ce poisson !

Avec les températures basses de l’hiver, les poissons sont moins actifs. Ainsi, Walter n’enregistre aucune touche pendant plusieurs heures. C’est dans ce cas-là qu’avoir des amis avec qui discuter est utile quand on est à la pêche ! Après une longue attente, le membre du team Normandie Appâts repère un signe d’activité sur un de ses scions. Après un ferrage autoritaire, le poisson est pendu. Walter est aidé par ses amis qui salabrent son poisson – un vrai gage de sécurité quand on pêche d’une digue rocheuse ! Cette daurade est la seconde de l’année mais c’est assurément la plus belle. Un poisson de janvier qui, - les amis l’espèrent, sera de bon augure pour les pêches de 2025 !