Ayant participé avec Walter Sarret au concours de surfcasting de Marseillan, il restait à Marc Puig des Demi-Dures Normandie Appâts. En effet, cette dure compétition avait été malheureusement pauvre en mulets pour le duo. Afin de pouvoir profiter de ces appâts frais, Marc a donc décidé d’aller s’entraîner sur la plage même où il effectuera son prochain concours. Une excellente manière de conjuguer plaisir et repérage en vue de cette compétition à venir ! Le mulet est un poisson qui fait régulièrement la différence lors des concours et Marc a donc choisi de cibler cette espèce en priorité lors de cette session. Pour cela, il utilise son montage mulets ultra light sur chacune de ses 2 cannes.

Marc utilise régulièrement ce montage pour les conditions difficiles souvent rencontrées durant la belle saison en Méditerranée. Il est idéal quand la mer est très calme, en présence d’un fort ensoleillement et lorsque les eaux sont très claires et offrent une grande visibilité aux poissons. Ce montage est ainsi constitué de 3 empiles en fluorocarbone d’1 m en 16/100. Un tel diamètre lui apporte une grande discrétion pour les eaux claires et les mulets méfiants. Ces empiles sont maintenues sur le bas de ligne par des mini perles clipots rondes bloquées avec des micro-perles collées. Marc a ainsi l’assurance d’avoir une parfaite rotation dans toutes les directions de chacune de ses empiles. Leur écartement d’1,2 m évite les emmêlements lors du lancer et en action de pêche dans les vagues. Afin de surélever les appâts vers les couches de surface où évoluent les mulets, Marc emploie ici des pop-ups. Il préfère utiliser ces petits cylindres en mousse flottante molle que des perles dures. En effet, il estime que les mulets qui possèdent des lèvres très sensibles ont tendance à mieux engamer cette matière souple et qu’ils mordent alors plus franchement.

Par rapport à d’autres compétiteurs pêchant le mulet avec des hameçons à hampe courte, Marc privilégie les modèles à palette disposant d’une hampe assez longue. Lors de ses entraînements, il a ainsi constaté que le ratio touches / prises était plus élevé car la hampe crée un point d’appui lorsque le poisson se saisit de l’appât. Le mulet se ferre donc de lui-même et il est alors généralement piqué au bord des lèvres. Notre pêcheur a également noté qu’en utilisant cet hameçon à hampe mi-longue, le ver avait aussi moins tendance à se tasser dans la courbure. Autant de détails qui peuvent faire la différence lors d’une compétition – de bons résultats en pêche étant souvent la somme de petits détails accumulés !

Comme tous les compétiteurs, Marc sait que la demi-dure est l’appât de prédilection pour pêcher le mulet. Cette espèce possède en effet des lèvres très sensibles et elle apprécie donc sa structure ultra tendre. Ce ver diffuse également de puissants effluves qui attirent les mulets sur de grandes distances.

Comme lors de compétitions, Marc utilise une astuce pour escher plus rapidement ses empiles. Ainsi, il a l’habitude d’enfiler plusieurs demi-dures à l’avance sur une aiguille longue pour pouvoir les placer sur les 3 hameçons de son montage d’un seul coup. Il évite ainsi des pertes de temps significatives qui pourraient correspondre à la prise de poissons supplémentaires en compétition.

Lorsqu’il pêche le mulet, Marc a pour habitude de le rechercher à de faibles distances. Cette espèce profite en effet du ressac qui soulève les nutriments pour se nourrir. Il est donc fréquent que les poissons se trouvent au niveau des vagues.

Lorsqu’il pêche le mulet, Marc a l’habitude de positionner ses cannes assez basses. Il considère qu’une canne placée trop à la verticale engendre des ratés à la touche avec cette espèce. En effet, le poisson rentre immédiatement en contact avec la rigidité du blank lorsqu’il mord l’appât – ce qui peut causer des décrochés. Avec une canne placée plus à l’horizontale et une ligne peu tendue, le scion amortit bien mieux le choc de la touche. Le mulet mangeant très délicatement et se piquant souvent au bord de la gueule, vous évitez ainsi de nombreux décrochés à la touche. Vous noterez également que cette espèce ayant des lèvres très sensibles, une trop forte résistance peut le décourager à bien engamer l’appât.

Marc a placé ses montages à deux distances différentes afin de voir laquelle est la plus productive. Mais à peine a-t-il lancé qu’il remarque déjà les premières touches. Ce sont des daurades juvéniles qui seront très présentes durant toute sa session. De très petites tailles, ces poissons parasites ont attaqué systématiquement ses appâts dès qu’ils touchaient l’eau. « De véritables piranhas » nous a confié Marc ! Mais à force d’insister, il réussit néanmoins à toucher de plus beaux poissons. Et à son grand étonnement, il fait même un doublé improbable sur un montage de surface en ramenant…une daurade royale et une sole !

La sole est un poisson beaucoup plus rare en Méditerranée qu’en Atlantique et en faire sur cette plage de Camargue est donc inédit. C’est d’autant plus le cas quand on considère que son montage est initialement conçu pour le mulet ! Mais Marc n’est pas au bout de ses surprises puisque juste après avoir relancé, il touche cette fois-ci un petit bar. Encore une espèce qu’il ne ciblait pas ! Marc l’a bien sûr relâché avec soin afin qu’il grandisse et fasse le bonheur d’un autre pêcheur.

Les daurades royales juvéniles continuent d’attaquer sans cesse ses appâts. Nommées aussi blanquettes par les pêcheurs, ces poissons obligent Marc à tenir sa canne presque constamment pour gérer les nombreuses touches. Il finit tout de même par ferrer un plus beau poisson.

Son combat est étonnant car il n’y a quasiment aucun coup de tête. Lorsque Marc finit par l’échouer sur la plage, il en comprend vite la raison. Il s’agit d’un turbot !

Cette espèce est elle aussi assez rare en Méditerranée. Et faire un autre plat avec son montage mulets sur une plage camarguaise a donc de quoi étonner à nouveau Marc ! Avec les pop-ups, ces plats sont donc remontés jusque dans les couches de surface pour mordre à l’appât. Etonnant !

Après la surprise causée par ces plats, Marc finira tout de même par enfin toucher du mulet ! Même si tous ces poissons étaient de petites tailles, il a toutefois bénéficié d’une grande diversité d’espèces lors de cette session – ce qui est toujours plaisant pour un pêcheur. Cela prouve en tous cas qu’on ne peut toujours tout prévoir en pêche et que les surprises sont toujours possibles !