Pêche ultra fine de l’ombrine en Méditerranée avec Marc Puig

Publié le vendredi 17 septembre 2021 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Magnifique ombrine pêchée par Marc en ultra light

 

Ombrine– Umbrina cirrosa (Gravure de 1862 - libre de droits)

 

Nom scientifique : Umbrina cirrosa
Famille : Sciaenidae (sciaenidés)
Noms communs : Ombrine, ombrine côtière, ombrine commune, ombrine de sable, ombrine véritable, oumbrino (provençal), verrue (sud-ouest), daïne (Var).

L’ombrine est un poisson qui peut dépasser le mètre pour un poids maximal de plus de 12 kg. Le corps est fusiforme avec un dos bombé. Les flancs sont hauts et comprimés latéralement. Ce poisson fouisseur possède une mâchoire prognathe (mâchoire inférieure sous la tête) et il possède un barbillon mentonnier. Il est également facilement reconnaissable par sa livrée grise argentée avec des stries obliques jaunes dorées avec des irisations bleutées ainsi que par la large tache noire présente sur le bord de son opercule. Il est donc impossible de la confondre avec l’ombrine bronze (Umbrina canariensis) dont le corps est très foncé (comme son nom l’indique, elle est de couleur bronze) et qui ne possède pas de barbillon. De son côté, le maigre ne présente pas de stries et il est également dépourvu de barbillon.

 

L’ombrine est un poisson magnifique ! (crédit J.F.Chipponi)

 

L’ombrine est un poisson présent aussi bien sur la façade Atlantique que sur les côtes méditerranéennes. Ce poisson est bien présent toute l’année en Nouvelle-Aquitaine – surtout d’avril à août. En Méditerranée, ses aires de distribution varient fortement d’une région à l’autre. Il est ainsi assez abondant sur les côtes corses. Pouvant vivre jusqu’à plus de 100 m de fonds, l’ombrine se rapproche des côtes dès les beaux jours pour se reproduire à la fin du printemps. Elle apprécie particulièrement les embouchures ainsi que les plages ouvertes et assez profondes. C’est une espèce carnassière et fouisseuse qui cherche sa nourriture sur les fonds meubles de type sablo-vaseux. Ce poisson se nourrit de vers, de crustacés, de mollusques ou encore de coquillages.

 

 

Les bons appâts à ombrines

 

Le régime alimentaire de l’ombrine est très vaste mais les vers constituent une grande part de la nourriture de ce poisson fouisseur.

 

Bibis Normandie Appâts
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Ce ver très charnu de 5 à 12 cm possède une forte section et représente une belle bouchée permettant de sélectionner les belles ombrines. C’est même un des appâts de prédilection de nombreux spécialistes de ce poisson pour les pêcher ! Il offre l’avantage d’avoir une peau épaisse qui résiste très bien aux petits poissons indésirables dans l’attente d’une ombrine. Nous vous recommandons de l’escher de part en part à l’aiguille pour une meilleure tenue sur l’hameçon. Retrouvez Walter Sarret du Team Normandie Appâts vous expliquant dans cette vidéo comment procéder :

 

 

Vers Américains Normandie Appâts
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Le Ver Américain est très efficace sur l’ombrine. Également nommé « ver de sang » car il est très sanguin, il libère en effet dans les courants une piste olfactive très puissante qui est sentie de loin par ce poisson fouisseur. Lorsque le ver est mâché, cette hémoglobine contribue également à ce que le poisson le garde plus longtemps en gueule, optimisant ainsi un bon ancrage de l’hameçon ainsi qu’un meilleur ferrage. Ce ver de couleur rosée mesurant approximativement de 6 à 15 cm présente un corps ferme de section ronde qui offre une excellente tenue à l’hameçon.

 

Vers de sable Normandie Appâts

 

Le ver de sable mesure 15 à 40 cm en moyenne. De faible section, il est particulièrement aérodynamique et assez robuste pour supporter des lancers puissants. Il permet donc des lancers longues distances. Le ver de sable est moins sélectif que le Bibi et le Ver Américain concernant la taille des ombrines mais il peut être un véritable sauve-bredouille – surtout en plage lors de conditions très calmes. Ce ver fin vit dans le sable (ce qui lui a valu son nom) et correspond donc parfaitement à ce que ce poisson fouisseur recherche sur ce substrat.

 

 

Pêche light de l’ombrine avec Marc Puig

 

Belle ombrine de 45 cm prise au ver de sable par Marc Puig avec son montage polyvalent longues distances

 

Dans les secteurs où Marc Puig pratique le surfcasting, les faibles populations d’ombrines ne permettent pas de rechercher spécifiquement cette espèce. Ainsi, elle est pêchée en même temps que d’autres poissons tels que le marbré, la daurade royale, etc. Comme à son habitude, le membre du team Normandie Appâts utilise donc son montage longues distances ultra polyvalent car il lui permet de pêcher la plupart des espèces sur nos côtes.

 

Montage longues distances ultra polyvalent de Marc Puig

 

Le montage fétiche de Marc Puig est volontairement simplifié au maximum afin d’être hyper aérodynamique. Il lui permet donc d’atteindre des distances de lancer maximales – ce qui est idéal sur les plages plates à faible déclivité qu’il a l’habitude de pêcher. Ce montage est directement réalisé sur son arraché conique (diamètre de 57/100 à 20/100). Avec un corps de ligne 16 à 14/100 – voire même du 12/100, cela lui permet déjà de gagner en distance.

 

Les stop-floats offrent un coulissement dur sur l’arraché

 

Afin d’avoir un meilleur aérodynamisme avec un minimum de trainée dans l’air, ce montage est doté d’un minimum d’éléments et ceux-ci ont été choisis dans les plus petites tailles possibles. Ainsi, l’attache de l’empile est uniquement constituée de deux stop-floats minuscules maintenant un mini rolling encadré de micro-perles pour une rotation multidirectionnelle parfaite. En offrant un coulissement dur, ces stop-floats peuvent donc être déplacés sur l’arraché tout en offrant une certaine résistance pour un bon auto-ferrage – ce qui rend ce montage ultra polyvalent. Il est ainsi possible de positionner cette attache en position basse pour avoir un traînard ou de la remonter pour disposer d’une empile. Il est également possible d’interchanger l’empile afin que sa longueur, son diamètre et l’hameçon soient parfaitement adaptés aux poissons recherchés ainsi qu’aux conditions rencontrées. Avec un Américain ou encore un bibi (ligaturé ou non), ce montage permet de toucher aussi bien des ombrines que des daurades royales, des bars, des marbrés, etc.

 

Cette ombrine prise par Marc a mordu sur un « bibi ligaturé à l’espagnole »

 

« Bibi ligaturé à l’espagnole »

Marc vous conseille également d’utiliser les gros bibis coupés en lamelles et roulés en tube avec de l’élastique à ligaturer fin. Grâce à cet eschage du bibi « à l’espagnole », vous optimiserez ainsi vos distances de lancer en évitant d’avoir une masse trop importante et en bénéficiant d’un excellent aérodynamisme. Cet eschage particulier offre également une tenue exceptionnelle à l’hameçon. Il nous a expliqué cette technique ainsi que les multiples avantages de cet eschage particulier dans cet article :
http://www.normandie-appats.com/news/escher-un-bibi-a-l-espagnole

 

Déclinaison light du montage longues distances ultra polyvalent de Marc Puig

 

Pour les pêches les plus fines, Marc décline ainsi son montage en une version ultra light en rallongeant le traînard jusqu’à près de 3 m et en utilisant du fluorocarbone d’un diamètre de 23/100 à…18/100. Initialement dédié à la pêche des marbrés, ce montage est très polyvalent en terme d’espèces sur les poissons ultra méfiants dans des eaux très claires. Cette version est idéale pour pêcher à très grandes distances avec de petits appâts tels que le ver de sable ou encore un bibi ligaturé « à l’espagnole » enroulé sous une forte tension afin qu’il soit très fin. C’est avec ce type de montage que Marc a pris lors de sa dernière session une belle ombrine de 45 cm au ver de sable en même temps que des marbrés et des daurades royales.

 

 

Une pêche ultra fine

 

Cette belle ombrine à été prise avec un ver de sable esché sur un traînard de 3 m en 18/100

 

Cette pêche ultra light ne cible bien sûr pas les très grosses ombrines telles que celles qu’on peut trouver en Corse ou encore dans les landes. Les individus touchés par Marc sur ses spots font en effet rarement plus de 2 à 3 kg. De même, leur prise y est assez rare et cette pêche light est donc très polyvalente en termes d’espèces. Les ombrines y sont ainsi pêchées en même temps que d’autres espèces telles que les marbrés, les daurades royales, les grondins, les pageots, etc. Vous retrouverez bientôt sur notre blog Normandie Appâts de futurs articles concernant les pêches lourdes de l’ombrine sur la façade Atlantique ou encore sur la recherche spécifique de beaux spécimens sur les côtes méditerranéennes.

 

Une des nombreuses petites ombrines relâchées par Marc durant cette session

L’ombrine ne bénéfice malheureusement pas d’une taille minimale réglementaire de capture. Ce poisson étant assez rare sur nos côtes, il est donc vivement recommandé de libérer les jeunes sujets souvent nombreux près des côtes dans les bonnes zones à ombrines. Le pêcheur respectueux de la ressource aura donc à cœur de préserver la pérennité de cette espèce en relâchant systématiquement les poissons de moins de 40 cm.