La pêche à la palangrotte est une technique pratiquée en Méditerranée depuis des générations. Elle consiste à pêcher à soutenir en bateau des petits poissons de roche tels que des girelles, des serrans, des labres, des petits sparidés (sars, sparaillons, veirades, pageots, etc.). Cette technique est également nommée « pêche de la soupe » car ces prises sont traditionnellement utilisées pour la réalisation de la soupe de poissons. Cette pêche ancestrale a d’abord été pratiquée de façon traditionnelle avec des lignes à main enroulées sur des plioirs en liège. Elle s’est depuis modernisée avec l’utilisation de cannes au scion très fin nommé buscle.

La pêche à la palangrotte était à l’époque pratiquée sur des pointus. Même le célèbre acteur Fernandel adorait pêcher la soupe sur la côte bleue en Méditerranée. Sur son bateau, il partait ainsi de nombreuses heures de son domicile donnant sur la mer à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône) pour se détendre entre deux tournages de film.

Vous noterez d’ailleurs que Fernandel avait nommé son pointu le « Caméra » en hommage à sa profession d’acteur. Cette barque marseillaise vieille de maintenant plus de 70 ans a été généreusement donnée à l’association culturelle de Carry-le-Rouet en 2021 afin qu’elle soit préservée et exposée à tous. Un bel hommage à l’acteur mais également à cette pêche très populaire et…ancestrale !

La « pêche de la soupe » à la palangrotte ne nécessite que peu de matériel. Il vous suffit ainsi de posséder une canne à buscles. La buscle est un scion ultra sensible qui permet de détecter les touches très fines des petits poissons de roche dans des profondeurs relativement importantes (15 à 50 m en moyenne). D’une puissance de 30 à 100 g environ, ce type de canne existe même avec plusieurs buscles interchangeables qui permettent de pouvoir utiliser différents poids afin de vous adapter à toutes les profondeurs. Elle sera associée à un moulinet mi-lourd de taille 3000 à 4000 g garni de nylon (25 à 30/100) ou d’une tresse fine (10 à 12/100). L’avantage de la tresse est de n’avoir quasiment pas d’élasticité et donc de bien mieux retransmettre la moindre touche – même dans des profondeurs importantes.

Pour cette technique, la solution la plus pratique et la plus simple sera d’utiliser un montage palangrotte Napa. Convenant aussi bien aux débutants qu’aux pêcheurs expérimentés, ce montage offre l’avantage d’être déjà prêt à l’emploi. Il est conditionné dans un packaging en carton compact. Il prend donc peu de place dans un sac de pêche – le rendant ainsi toujours disponible.

Ce montage est présenté sur un plioir rond en mousse EVA hyper pratique. Il suffit d’enlever l’aiguille avec sa grosse tête plastique pour dérouler le montage en quelques secondes ! Vous n’avez alors plus qu’à attacher la boucle gainée à votre corps de ligne puis de placer un plomb à l’agrafe rapide du bas pour commencer à pêcher. Grâce à ce plioir, ce montage sera d’ailleurs rangé aussi rapidement et la mousse accueillera alors les pointes d’hameçons – évitant ainsi les accrochages intempestifs. L’idéal pour un transport sécurisé dans votre sac de pêche !

Ce montage a été spécifiquement conçu pour pêcher les petits poissons de roche. Il est parfait pour la technique de la palangrotte (bateau) mais sachez d’ailleurs qu’il est également excellent pour les pêches de roche du bord. Ce montage étant 100 % en fluorocarbone, il offre une discrétion idéale pour cette pêche très fine ciblant des poissons de petite taille ! Il dispose de 3 empiles hautes afin de multiplier vos chances en proposant un appât dans 3 hauteurs d’eau différentes. La première est surélevée à 30 cm au-dessus de l’agrafe pour le plomb afin d’éviter de trop nombreux accrochages sur le fond. Ces 3 empiles de 25 cm en fluorocarbone 23/100 sont maintenues sur le bas de ligne par des roto-perles à 4 trous. Encadrées de micro-perles, ce système de fixation garantit une parfaite rotation des empiles dans toutes les directions et évite donc les phénomènes de vrillages si fréquents lorsqu’on pêche en bateau. Ces empiles disposent d’hameçons fin de fer ultra piquants dont les tailles n° 14, 12 ou 10 sont parfaitement adaptées aux petits poissons de roche. Ces hameçons sont à palette pour un eschage facilité et leur hampe longue assure un meilleur auto-ferrage du poisson.

Les vers marins sont assurément les meilleurs appâts à utiliser pour la pêche de la soupe à la palangrotte ! Ils seront découpés aux ciseaux en petits morceaux d’environ 1 à 2 cm en moyenne pour le tout-venant (girelles, serrans, rascasses, petits sparidés, etc.). Pour cibler de plus gros poissons tels que les beaux sparidés ou les labres, il sera conseillé d’escher des tronçons de 3 à 4 cm dans des vers charnus (ex : Rags).

La Dure Normandie Appâts est une référence incontournable pour la pêche à la palangrotte ! En effet, ce ver est ferme et il offre donc une excellente tenue sur l’hameçon. Polyvalent, il s’avère très attractif sur un maximum d’espèces. Il sera possible d’utiliser de la Dure verte ou de la Dure rouge. Sachez que la couleur rouge / orangé de cette dernière est 100 % naturelle.

Le Rag Normandie Appâts offre l’avantage d’être épais et charnu. Il représente donc une belle bouchée une fois découpé en morceaux. Il diffuse des effluves très puissants qui se diffusent sur des distances importantes. C’est l’idéal pour cibler les plus beaux poissons de roche tels que les beaux labres, les grosses vieilles, les sparidés (sars, veirades, dorades grises, pageots communs, etc.). Ce ver étant assez long (10 à 20 cm), une boîte vous permettra donc de disposer de nombreuses eschées, - ce qui le rend économique à l’usage.

La technique de la palangrotte ou « pêche de la soupe » est très simple et peut être pratiquée à tous âges et à tous niveaux. Même un débutant ou un enfant peut la pratiquer ! Une fois ancré, il vous suffit de faire descendre votre montage palangrotte lesté d’un plomb jusqu’au fond. Nous vous conseillons de garder votre ligne légèrement tendue pour une bonne perception des touches. Celles-ci sont généralement assez rapides et nombreuses. Le ferrage à la touche doit être instantané afin de bien ancrer l’hameçon dans la gueule du poisson.

Votre montage palangrotte disposant de 3 empiles, nous vous conseillons de ferrer un premier poisson puis d’attendre que d’autres viennent mordre pour les ferrer à leur tour. Il est ainsi possible de faire des doublés ou même des triplés à chaque descente.

Cette pêche peut être pratiquée aussi bien par des débutants que par des pêcheurs confirmés car elle est très ludique. Ultra productive, cette technique permet de prendre de nombreux poissons très rapidement. L’intérêt pour le pêcheur sera de toucher un grand nombre d’espèces différentes. Les « poissons de roche » comptent en effet de très nombreuses espèces et c’est donc une véritable surprise à chaque remontée.

Il est ainsi possible de pêcher des girelles, des vieilles, des mendoles, des rougets barbets, des vives (attention !), des « rocaous » (labres), des sars, des serrans, des tanudes (dorades grises), etc. Tous ces poissons rentrent dans la composition de la célèbre « soupe de poisson » et lui donnent son caractère unique. Un mets typiquement méditerranéen qui peut être consommé seul ou avec la bouillabaisse. Sachez d’ailleurs que les premières traces écrites de ce plat datent de 1785 dans le « Dictionnaire de la Provence et du Comté-Venaissin » nommé également « Dictionnaire des marseillais ». C’est dire combien cette pêche est ancestrale. En fait, la pêche de la soupe à la palangrotte, c’est le plaisir qu’on prend à pêcher qui se poursuit avec le plaisir dans l’assiette !