Profitant d’un rare moment de répit dans un emploi du temps professionnel chargé, Mathieu Courtin du team Normandie Appâts a décidé d’emmener sa femme, sa fille et le fils de son cousin à la plage. Si cette sortie est essentiellement consacrée à la famille, le pêcheur passionné en a quand même profité pour amener une canne et quelques vers. Il pourra ainsi enseigner la pêche à son petit cousin Gaspard. C’est du moins un excellent prétexte ! Pour plus de commodité avec des enfants, Mathieu a choisi d’une plage, - mais celle-ci se situe dans une anse rocheuse. Même si elle est moins encaissée que d’autres dans la région, c’est la configuration même d’une calanque. Les fonds mixtes sable – roches sont donc très propices à la présence une grande variété d’espèces.

En absence d’autres indications et souhaitant « viser large » en termes d’espèces, Mathieu utilise ici son montage 3 X 1 m. Il peut ainsi prospecter dans 3 couches d’eau. Le compétiteur emploie ici des empiles en fluorocarbone 20/100 car les eaux sont cristallines et offrent une très grande visibilité aux poissons. Ces empiles sont maintenues sur le bas de ligne par de mini rollings encadrés de micro-perles collées. L’ensemble est super discret tout en offrant une rotation multidirectionnelle parfaite. Vous noterez que ce montage offre l’avantage de vous permettre de proposer 3 différents types d’appâts. Mais pour cette sortie en famille, Mathieu n’a emporté que peu de matériel et qu’une seule sorte d’appâts. Il n’a donc ici utilisé qu’une seule esche sur ses 3 empiles : de la Dure Normandie Appâts !

La Dure Normandie Appâts est certainement un des vers les plus polyvalents pour la pêche en mer. Il offre en effet l’avantage d’intéresser un maximum d’espèces. Il s’avère ainsi très attractif pour les poissons de roche, les sparidés, les labres, les bars, les plats, etc. En fait, tous les poissons de nos eaux sont susceptibles de mordre à ce ver. Un réel atout quand on ne connaît pas une zone de pêche ! Une fois enfilé à l’aiguille sur l’hameçon, c’est un appât qui tient très bien à l’hameçon et qui permet d’effectuer des lancers longues distances. L’eschage à l’aiguille permet également d’avoir une parfaite présentation – ce qui rend ce ver encore plus attractif. Il sera possible d’utiliser de la dure verte ou de la dure rouge. Sachez que la couleur rouge / orangé de cette dernière est 100 % naturelle.

Mathieu a ainsi montré au fils de son cousin comment bien escher une Dure Normandie Appâts. La gestuelle du lancer avec le bon temps, la maîtrise de l’ouverture et de la fermeture du pick-up, etc. Autant de détails qui permettront au jeune Gaspard de pêcher seul – ce qui est le but final quand on enseigne à un enfant !

Après une touche puissante, Mathieu Courtin s’occupe du ferrage puis passe la canne à son petit-cousin Gaspard. Le poisson est échoué sur la plage assez rapidement. Mathieu constate avec surprise qu’il s’agit d’un pagre ! Peu à l’aise avec le poisson comme tous les débutants, Gaspard le tient à l’envers pour les photos. Pour un de ses premiers poissons, l’enfant ne se rend d’ailleurs pas compte qu’il tient un des poissons les plus nobles de nos côtes. Un coup de ligne ultra rare du bord que même des pêcheurs très expérimentés ont bien du mal à réaliser !

Peu après, c’est au tour de Mathieu de sortir un autre sparidé : un joli pageot commun. Etonnant de toucher coup sur coup des sparidés à la robe rose du bord ! En tous cas, la Dure Normandie Appâts a de nouveau prouvé son impressionnante polyvalence en termes de variétés d’espèces touchées !

Ces prises ont d’ailleurs donné l’occasion à Mathieu d’enseigner à son petit-cousin Gaspard la différence entre pagre et pageot commun. Tous deux possèdent en effet une livrée rose argentée et même les pêcheurs adultes les plus expérimentés les confondent. Il est pourtant très simple de les identifier. Le pageot commun (Pagellus erythrinus) est en effet facilement reconnaissable par la tâche rouge sang située sur le bord externe supérieur de son opercule (l’ouïe) et son museau assez pointu.

On identifie aisément le pagre par les extrémités blanches de sa nageoire caudale ainsi que par sa gueule beaucoup plus courte et busquée. Quand on connaît leurs différentes caractéristiques, il n’est plus possible de se tromper et reconnaître chaque espèce devient un jeu d’enfant ! Et cette connaissance est importante pour n’importe quel pêcheur puisque le pagre est un sparidé pouvant atteindre plus de 80 cm et dépasser les 10 kg alors que le pageot commun bien plus abondant ne dépasse que rarement les 3 kg !

Cette courte sortie prouve que, même lors d’une sortie familiale en plage, il est toujours possible d’emmener une canne à pêche et une boîte de vers. La pêche n’est pas ici une priorité mais c’est une bonne façon de s’amuser avec les enfants. Une excellente façon de leur montrer différentes espèces de poissons et de leur apprendre à s’intéresser à la nature – et donc à l’aimer.