Nom scientifique : Scomber scombrus
Famille : Scombridae (scombridés)
Noms communs : Maquereau, maquereau bleu, Brezhell (Bretagne), berdaou (Arcachon), barrat (Roussillon), Aurion (Nice), etc. Notez que les juvéniles sont également nommés lisettes.

Le maquereau mesure en moyenne 30 à 40 cm une fois adulte. Il peut néanmoins dépasser les 50 cm pour un poids pouvant atteindre près d’1,5 kg. Ce poisson possède un corps allongé et fuselé lui conférant un excellent hydrodynamisme. Il est facilement reconnaissable par sa livrée avec un dos présentant des teintes bleues et vertes striées transversalement de rayures plus sombres alors que ses côtés et son ventre sont blancs avec des reflets argentés. Il présente deux nageoires dorsales bien séparées et une caudale très échancrée. 

Le maquereau est présent dans la plupart des mers du globe et on le trouve sur toutes les côtes françaises (Mer du nord, Manche, Atlantique, Méditerranée). Ce poisson est un pélagique – c'est-à-dire qu’il vit en pleine eau et qu’il se déplace beaucoup. Son activité est essentiellement diurne. Grégaire, il vit en bancs très importants pouvant compter jusqu’à plusieurs centaines d’individus – voire plusieurs milliers ! En hiver, il vit au large dans des profondeurs pouvant atteindre 250 m puis il se rapproche des côtes dès les beaux jours de printemps pour y rester jusqu’au début de l’hiver. Le maquereau se nourrit de zooplancton, de petits crustacés mais c’est également un redoutable prédateur qui chasse en meutes denses les bancs de petits poissons tels que les sardines, les anchois, etc. Durant les mois les plus froids de l’année (décembre, janvier, février) sachez que le maquereau jeûne.

Comme son nom l’indique, le montage utilisé par Laureen pour les maquereaux est constitué de deux longues empiles de 2 m en nylon d’un diamètre de 26/100. Celles-ci permettent de pêcher à mi-eau et à proximité de la surface – les couches d’eau où évoluent ces petits pélagiques. Leur fixation sur le bas de ligne est assurée par un petit rolling qui est encadré de perles dures collées afin de leur assurer une parfaite rotation dans toutes les directions.

Une des astuces de Laureen pour attirer les maquereaux sur de plus grandes distances est d’utiliser juste devant l’hameçon un sequin à facette couleur chrome associé à une perle flottante recouverte de paillettes métallisées. Le sequin à facette ayant une grande portance face aux courants fait bouger l’appât de façon très attractive. De son côté, la flottaison de la perle allège l’appât qui se maintient dans les couches de surface où se situent les maquereaux.

Laureen apprécie particulièrement les dures Normandie Appâts car ils sont très polyvalents. En effet, ils intéressent autant les maquereaux que d’autres espèces (ex : bars francs, bars mouchetés, etc.). Esché à l’aiguille, cet appât est également très résistant – offrant ainsi une excellente tenue sur l’hameçon et lui permettant de supporter des lancers longues distances.

Pour les maquereaux, Laureen aime également utiliser la demi-dure Normandie Appâts. C’est d’ailleurs un appât qu’elle utilise beaucoup pour de nombreux poissons. Sa texture tendre est particulièrement appréciée par les maquereaux ! La pêcheuse vous conseille d’escher la demi-dure avec une aiguille à ver pour une meilleure tenue dans les vagues et les courants.

En Atlantique, les maquereaux reviennent à la côte dès les premiers beaux jours mais c’est surtout en plein été et jusqu’en automne qu’ils sont suffisamment proches des plages pour espérer en toucher. Il est fréquent que ces prédateurs acculent les petits poissons fourrage contre les côtes pour les chasser plus facilement et il est alors possible de les toucher en surfcasting. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des chasses repérables par l’agitation en surface et de nombreux oiseaux (sternes, mouettes) piquant dans l’eau. Les maquereaux vivant en bancs importants, leur pêche est très amusante car elle est très active et les prises sont nombreuses.

Les plages profondes permettront d’avoir suffisamment de fond à distance de lancer pour les toucher facilement. Sur les plages plates telles qu’on en trouve en Vendée où pêche Laureen, il sera conseillé de privilégier les grands coefficients de marées pour avoir une hauteur d’eau suffisante. Il est également recommandé de pêcher lors de la marée montante pour bénéficier de fonds suffisamment importants.

Lorsque les maquereaux sont bien présents, les prises s’enchaînent rapidement et il n’est pas rare d’avoir de nombreux doublés sur chaque ligne. Les touches sont rapides et Laureen vous conseille dès la première prise d’attendre canne en main qu’un second maquereau morde sur l’autre empile. En agitant le montage, le premier poisson fait en effet bouger l’appât restant de façon très attractive et les doublés sont ainsi nombreux.

Retrouvez dans cette vidéo Normandie Appât un beau doublé de maquereaux pris par Laureen Dudit :

Les touches des maquereaux peuvent être brutales et rapides mais peuvent également être très subtiles. Il est en effet fréquent que ces poissons rapides reviennent vers le pêcheur en résorbant la bannière de fil. Laureen vous conseille donc de tendre la ligne afin de bien visualiser ces « touches à revenir ». Sans tension, le scion bandé reprend alors sa place – ce que Laureen nomme une « touche à détente ». En période de forte activité, une des meilleures solutions sera de pêcher avec une seule canne tenue en main pour une meilleure sensation de la touche et une plus grande réactivité.

Voici une vidéo vous montrant les touches nerveuses des maquereaux sur la canne de Laureen Dudit :

Le maquereau est très apprécié pour sa chair goûteuse. Ce poisson gras peut être cuisiné de multiples façons, aussi bien entier qu’en filets. Il est ainsi très apprécié grillé au barbecue, en papillotes ou encore au four. On peut également le fumer. Il est aussi cuisiné au vin blanc avec une julienne de légumes pour réaliser des conserves. Vous noterez que les groseilles à maquereau ont été nommées ainsi car leur jus acidulé est très utilisé pour servir d’assaisonnement à ce poisson. Sachez que Laureen Dudit apprécie particulièrement le maquereau préparé en rillettes. On le définit comme « poisson gras » en raison de sa très forte teneur en graisse (jusqu’à 12 %). Celle-ci contient une forte teneur en acide gras essentiel dont les célèbres oméga-3 qui sont excellents pour la santé (système immunitaire, circulatoire, cardiovasculaire, etc.). Autant de bonnes raisons d’en pêcher – autant pour le plaisir de sa pêche que pour votre consommation personnelle !