Pêche de roche avec Marc Puig
- Technique de pêche
Marc commence sa session roche très tôt car il sait qu’en roche, le pic de l’activité est au lever du soleil
Cette roche plate sera parfaite pour pêcher !
Peu après sa précédente sortie roche, Marc est allé essayer de nouveau son montage antiaccrochages en côte rocheuse. Il est arrivé très tôt car il sait que les poissons de roche sont très actifs dès le lever du soleil. Marc en a profité pour installer son poste avec soin afin que tout le matériel soit à portée de main. Il gagnera ainsi du temps et donc…des poissons ! Notre pêcheur a choisi une roche assez plate qui facilite grandement la pêche.
Marc a pêché la roche avec Pascal – un ami qui fait partie du même club pêche
De façon ingénieuse, Marc utilise un pic qui est maintenu en place par le poids de son seau à poissons rempli d’eau. Relié par des attaches, ce poids conséquent lui offre une excellente stabilité sur la roche et lui évite les chutes de matériel causées par le vent. Le pic de Marc soutient une petite tablette très pratique pour les pêches de roche. Celle-ci peut en effet accueillir des plombs d’avance, les appâts, l’aiguille à escher, des montages d’avance, etc. C’est très pratique car tout le nécessaire est à portée de main à hauteur d’homme. Il n’est donc pas nécessaire de se baisser – ce qui permet de gagner beaucoup de temps.
Montage roche antiaccrochages de Marc Puig
Montage roche antiaccrochages 2 de Marc Puig
Marc utilise un montage dont la base est assez classique pour les pêches de roche. Constitué de 3 empiles hautes en fluorocarbone 20/100, il permet en effet de rechercher les poissons de roche dans 3 couches d’eau différentes. L’attache sur le bas de ligne est réalisée avec un nœud de chirurgien classique.
De simples nœuds de chirurgien suffisent pour ce montage
Cette conception est simple car les accrochages sont très fréquents en roche. Et même si Marc utilise son astuce antiaccrochages avec un chapelet de petits plombs, les risques d’accroches des hameçons sur les roches ou les algues sont élevés. Ce type de montage rapide et facile à fabriquer est donc volontairement simple car il est considéré comme du « consommable » qu’on n’hésite pas à changer.
Pour cette astuce, il est recommandé d’utiliser des plombs doux qui sont plus malléables
Par rapport au premier essai avec le corps du montage réalisé avec du fluorocarbone en 35 / 100, Marc a ici choisi d’utiliser du nylon. En effet, le pêcheur a constaté que le fluorocarbone est un matériau très dense qui a tendance à s’écraser irrémédiablement quand on pince les plombs. Lors d’un accrochage, il arrive ainsi que le plomb reste en place plutôt que de coulisser et qu’ayant fragilisé le bas de ligne, il crée une casse.
Une boite distributrice permet d’avoir différentes tailles de plombs pour s’adapter à toutes les conditions
Lors de cette sortie, Marc a donc opté pour du nylon qui offre la caractéristique d’être beaucoup plus élastique et d’avoir moins de mémoire. À l’usage sur le terrain, Marc a ainsi constaté que les petits plombs doux coulissaient alors bien mieux et qu’il n’y avait plus de casse. C’est en multipliant les essais et en apprenant de ses erreurs qu’on progresse. Marc vous recommande donc vivement l’utilisation d’un simple nylon pour réaliser le corps de ce montage !
Marc nous présentant le chapelet de petits plombs pincés sur bas de ligne en nylon rouge
Marc a également testé un nylon de couleur rouge pour le corps de son montage. Certains pêcheurs estiment en effet que ce coloris attire les poissons de roche. Pour cette première utilisation, Marc n’a pas noté de résultats significatifs lui permettant de tirer des conclusions. Comme pour la plupart des essais de montages, il faudra de nombreuses sorties pour savoir si ce détail fait une différence en action de pêche – et notre pêcheur en est parfaitement conscient !
Pour cette session, le pêcheur a de nouveau utilisé son astuce antiaccrochages avec de petits plombs doux juste pincés en bas de son montage. En cas d’accrochage, il suffit d’effectuer une tirée continue pour que le ou les petits plombs coincés coulissent sur le bas de ligne – vous permettant de récupérer votre montage. Vous n’avez alors qu’à remettre le ou les plombs perdus. C’est un gain de temps très appréciable pour le pêcheur – et le temps passé à rattacher un montage coûte des poissons en moins ! C’est également aussi économique pour le pêcheur qu’écologique. On accroche beaucoup moins et quand c’est le cas, on perd moins de plomb dans la nature. Ce métal étant toxique pour l’environnement et la faune sous-marine, les amoureux de la nature apprécieront particulièrement les avantages apportés par cette astuce !
Marc avec deux girelles et un beau crénilabre commun
Cette plombée étalée constituée de chevrotines offre l’avantage de limiter considérablement les accrochages dans ces milieux rocheux encombrés. En épousant les reliefs du fond et en répartissant le poids sur une plus grande surface, cette succession de plombs a moins tendance à s’enfoncer dans les algues et les anfractuosités. Plus petits qu’une plombée traditionnelle, ces chevrotines en chapelet se faufilent également beaucoup plus facilement entre les obstacles du fond.
Il est possible de rajouter des plombs pour s’adapter aux conditions ou à l’environnement
Cette plombée est aussi facilement adaptable. Ces petits plombs étant juste pincés sur le bas de ligne, il est ainsi facile d’en enlever ou d’en rajouter en fonction des conditions (vents, courants, vagues, etc.) ou de la profondeur. Rajouter quelques plombs pour pouvoir lancer plus loin ou pour pêcher plus profondément ne prend que quelques secondes. D’ailleurs, plus vous en rajouterez et plus votre plombée sera étalée – limitant d’autant plus les risques d’accrochages. Vous pouvez ainsi commencer avec 3 plombs de 8 g (3 X 8 = 24 g) pour les pêches à proximité (vivement conseillé au début de la session).
Belle girelle pêchée au cœur même de la roche
Au fur et à mesure, il est possible de rajouter de plus en plus de chevrotines pour lancer à chaque fois plus loin. Ne surplombez pas inutilement et ajoutez un plomb après l’autre. La bonne stratégie est ici de prospecter progressivement de plus en plus loin en ayant bien pris soin d’exploiter chaque zone. Ramener un poisson au-dessus d’une zone non pêchée serait contre-productif. Vous pourrez ainsi prospecter efficacement un maximum de terrain jusqu’à de grandes distances (ex 8 X 8 = 64 g).
On choisira la taille des plombs en fonction des milieux pêchés
Avec des tailles de plombs différentes, il est également facile d’adapter sa plombée étalée en fonction de l’encombrement du fond sans changer de poids. Ainsi, en cas de milieux rocheux à forts reliefs ou dotés d’une forte végétation, il est possible d’utiliser une plombée en chapelet composée de petits plombs en plus grand nombre, par exemple 8 chevrotines de 3 g (8 X 3 = 24 g). L’intérêt est ici d’avoir des plombs plus petits qui se faufilent donc plus facilement entre les obstacles. De même, cette plombée épouse mieux le fond et sa répartition sur une plus grande surface fait qu’elle s’y enfonce donc moins (ex : failles, végétation, etc.).
Joli crénilabre commun pris en roche avec le montage antiaccrochages
C’est un avantage considérable dans les zones dotées de fonds recouverts d’un tapis d’algues. À l’inverse, dans des fonds moins encombrés, il sera possible d’utiliser des plombs plus lourds afin de rajouter plus rapidement du poids. Ce gain de temps est très appréciable pour les pêches de compétition où la rapidité peut clairement faire la différence en termes de prises. Durant sa session, Marc a ainsi utilisé des plombs de 8 g.
En percutant les roches, les petits plombs produisent aussi un tintement qui attire les poissons
Récapitulatif des avantages du chapelet de plombs :
- Antiaccrochages (plombs de petites tailles)
- La plombée étalée s’enfonce moins dans les trous, les algues, etc.
- Libération du plomb accroché
- Sonorité attractive des plombs sur la roche
- Plombée rapidement modulable en fonction des conditions (ajout ou suppression de plombs)
- Plombée adaptable : différentes tailles de plomb en fonction de l’encombrement
- Economique
- Ecologique
Un labre, un serran et une girelle : carton plein pour Marc Puig avec son montage antiaccrochages !
Lors de cette sortie roche, Marc Puig a utilisé deux types de vers Normandie Appâts :
Dures rouges Normandie Appâts
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Dures vertes Normandie Appâts
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Marc aime utiliser les dures Normandie Appâts pour cibler les beaux poissons de roche (ex : labres, sars, etc.). Qu’elles soient rouges ou vertes, il n’a pas de préférence car il sait que leur couleur naturelle n’a que peu d’incidences en termes de résultats sur les poissons.
Très pratique, la tablette de Marc lui permet d’accueillir le nécessaire pour sa pêche de roche
Ici encore, Marc a utilisé de la demi-dure. C’est un appât qu’il apprécie particulièrement pour la roche. En effet, il a remarqué que sa structure très tendre s’écrase mieux que d’autres vers – même sous la faible pression de la mâchoire de petits poissons. La pointe de l’hameçon fin de fer sort ainsi plus facilement et le ratio touches / prises est donc bien plus élevé.
Demi-dures Normandie Appâts
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Un montage efficace, pratique et…écologique !
Ce labre vert pris dans les herbiers montre bien que le montage de Marc permet de pêcher dans les endroits les plus encombrés
À l’usage sur le terrain, Marc a beaucoup apprécié l’astuce antiaccrochages qui lui permet de gagner beaucoup de temps – et donc des poissons ! Ce montage permet même d’aller rechercher des poissons dans des zones où on aurait hésité à pêcher avec une plombée classique comme par exemple des trous profonds dans les roches dont on ne connaît pas l’encombrement. C’est aussi le cas dans les herbiers denses du fond qui sont si appréciés par les beaux labres. Ce montage ouvre donc de nouvelles possibilités car il permettra de prospecter les zones très encombrées qui sont peu pêchées – voire jamais.