Pêche au circle : un jeu d’enfant !
- Technique de pêche
Premier pagre pris par Swan grâce au montage collé avec circle hooks et octopus
Peu de pêcheurs français utilisent les circle hooks – à tord ! En effet, ces hameçons offrent de multiples avantages en action de pêche. En fait, leur utilisation est si simple qu’un débutant ou même un enfant peut prendre du poisson avec ! Ainsi, le jeune Swan qui est le plus jeune représentant du team Normandie Appâts (il a 9 ans !) a expérimenté le montage collé avec circle hooks et octopus crée par son grand-père Daniel. Et les résultats parlent d’eux-mêmes puisque le jeune pêcheur a ainsi fait ses premiers pagres !
Montage collé avec circle hooks et octopus
La première particularité du montage collé avec circle hooks et octopus est de garantir 100 % de la résistance linéaire effective des fils utilisés. En effet, les nœuds diminuent considérablement la résistance d’un fil car ils constituent autant de points de faiblesses.
Très économiques, ces perles tubes en verre sont parfaites pour réaliser un montage collé
Dans ce montage, empile et traînard sont maintenus sur le bas de ligne par des perles tubes en verre qui ont été collées. Les tubes sont ici privilégiés à de simples perles car ils offrent une plus grande surface de contact sur le nylon et la tenue est donc meilleure. La colle forme comme des soudures qui n’affaiblissent pas le montage et vous avez ainsi l’assurance de conserver toute la puissance du nylon utilisé. Les risques de casses en combat sont donc fortement diminués.
Les potences sont réalisées avec une grosse perle clipot maintenues en place par des perles tubes collées
Ce montage est constitué d’une empile de 40 cm et d’un traînard de 60 à 80 cm – tous deux en fluorocarbone de 55 à 60/100. Ces derniers sont courts et réalisés avec du fil de fort diamètre afin de limiter les phénomènes de vrillages et d’emmêlements. En effet, les courants sont puissants dans les profondeurs importantes. Ces empiles sont maintenues en place par de grosses perles clipots à 4 trous « conçues maison » en trouant transversalement à la perceuse des perles ovales phosphorescentes. Il est possible d’intercaler de petites perles qui agiront comme des roulements à billes afin d’assurer une rotation multidirectionnelle parfaite des empiles. Ainsi, les risques de vrillages et d’emmêlements dans les puissants courants sous-marins rencontrés dans ces grandes profondeurs seront réduits.
Au bout de chaque empile, un octopus joue le rôle de teaser en imitant un petit céphalopode. Il offre également l’avantage de représenter une plus grosse bouchée. Les longs et fins tentacules de ce leurre souple émettent des vibrations dans l’eau que les poissons ressentent sur leur ligne latérale à de grandes distances. Visuellement, la jupe crée également des effets de volume très attractifs en se gonflant et en se rétractant. Tous ces stimuli créés par la seule action des courants attirent les poissons de très loin et ont tendance à sélectionner les plus beaux spécimens.
Mais la plus grande particularité de ce montage tient surtout dans l’utilisation d’hameçons très particuliers : les circle hooks !
Comment fonctionne un circle hook ?
Hameçon circle hook esché avec des lanières de calamar
Le circle hook est un hameçon dont le profil spécifique effraie de nombreux pêcheurs. Pourtant, c’est justement cette forme de cercle presque fermé (circle : cercle en anglais) qui est le secret de l’efficacité de cet hameçon ! Ainsi, la pointe rentrante vers l’intérieur se positionne à 90 ° par rapport à la hampe. Quand le poisson avale l’appât, la forme ronde et fermée glisse sur les tissus mous de l’œsophage ou de la bouche. Ce n’est que lorsque l’hameçon se retrouve au niveau des lèvres que la pointe se plante. Lorsque le poisson s’enfuit avec l’appât, cet hameçon tourne en effet sur lui-même. Toute la force est alors concentrée sur la pointe par effet de levier comme l’est celle d’un ouvre-boîte. Les plus forts cartilages sont alors percés avec facilité sous l’action du poisson lui-même – donnant ainsi à cet hameçon un effet « auto-ferrant ».
Le saviez-vous ?
Circle hook
Tom Gibson a popularisé le circle hook
Depuis longtemps, les ligneurs professionnels utilisent des circle hooks pour armer leurs palangres (« long line »). Ce n’est que dans les années 70 qu’un pêcheur de tarpons réputé nommé Tom Gibson a eu l’idée de les utiliser en pêche sportive. Le tarpon étant un poisson doté d’une gueule pavée ultra robuste, il avait en effet calculé que les hameçons conventionnels provoquaient jusqu’à 80 % de décrochages en combat – ce qui est considérable ! Dès lors qu’il a testé les circle hooks pour ses pêches à l’appât ou au vif du tarpon, son ratio de captures a atteint près de 90 %. Il a également constaté qu’avec cet hameçon, les poissons étaient beaucoup moins blessés et que leur relâche pouvait donc s’effectuer dans de bien meilleures conditions. Membre de L’I.G.F.A., il a ainsi rapidement popularisé l’utilisation du circle hook parmi les membres de cette prestigieuse organisation. Cet hameçon s’est alors rapidement démocratisé auprès des pêcheurs.
Circle hook : de multiples avantages !
Avec le circle hook, le poisson s’est ferré de lui-même et Swan n’a plus qu’à le combattre !
- Un hameçon auto-ferrant
Un circle hook a la caractéristique de ferrer lui-même votre prise. Quand le poisson prend en gueule l’appât et qu’il se déplace, la seule inertie du plomb fait glisser l’hameçon jusqu’à ses lèvres et la pointe s’y plante. Plus il se débat et plus le circle pénètre ces cartilages en vous assurant ainsi une parfaite tenue du poisson.
- Un hameçon anti-décrochage
Daniel – le grand père de Swan – en plein combat avec un poisson pris au circle
Une fois planté dans les lèvres du poisson, un circle hook offre une bien meilleure tenue de votre prise et il évite ainsi les décrochages. En effet, grâce à sa forme très fermée et sa pointe à 90 °, son profil forme un anti-retour hyper efficace. Les risques de décrochages sont ainsi limités au maximum. La commissure des lèvres où se plante l’hameçon étant également une des zones les plus robustes de la gueule d’un carnassier, la tenue du circle hook est alors optimale.
- Pas de coupes du bas de ligne par les dents des poissons
Ce pagre pris par Joël (le père de Swan) possède des canines capables de couper de forts bas de ligne !
Un des atouts majeurs du circle hook est également d’éviter les coupes dues aux dents tranchantes des carnassiers. En effet, en se plantant presque systématiquement dans les lèvres, il évite que votre bas de ligne soit exposé à la dentition du poisson. C’est un avantage considérable pour la pêche de sparidés dotés de fortes canines et d’une mâchoire très puissante comme en possèdent les pagres. C’est aussi un atout face à des poissons dotés de dents coupantes tels que les merlus.
- Meilleure relâche des poissons
Un circle hook permet une excellente relâche des poissons !
Un circle hook se plantant systématiquement dans les lèvres, le poisson est beaucoup moins blessé. En effet, un hameçon conventionnel se pique souvent dans l’œsophage ou d’autres zones vitales pour le poisson. Une fois l’hameçon retiré, il peut alors souffrir d’une hémorragie qui le condamne à terme une fois relâchée. En se plantant aux commissures de lèvres, un circle hook impacte moins le poisson. Il a été ainsi prouvé par de multiples études que les chances de survie sont bien plus élevées. Un circle hook permet donc de libérer le poisson dans de meilleures conditions pour la pratique du no-kill – que ce soit par le choix personnel d’un prélèvement raisonné ou encore pour relâcher les poissons ne faisant pas la taille légale.
Pêcher aux Circle hooks : d’une simplicité enfantine !
Swan avec sa première prise au circle hook…mais ce n’est qu’un début !
Grâce à ses multiples avantages, le circle hook permet même à un enfant de faire ses premiers poissons. Ce fut ainsi le cas du jeune Swan qui a pu tester sur le terrain l’efficacité du montage collé avec circle hooks et octopus crée par son grand-père Daniel. Lorsqu’on pêche avec des circle hooks, il suffit en fait de juste respecter quelques règles très simples. Ainsi, les parents de Swan qui ont esché les hameçons lui ont bien montré que la pointe du circle doit systématiquement dépasser de l’appât pour être efficace.
Joël en combat avec un poisson pris au circle hook
Avec un circle hook, il est également nécessaire d’éviter de ferrer. Ligne tendue, vous devez attendre que le poisson se pique de lui-même. Vouloir ferrer les premières touches aurait pour effet de lui enlever prématurément l’hameçon de la gueule. Ce n’est que lorsque vous sentez le poids du poisson dans la canne que vous pouvez engager le combat. Afin que l’auto-ferrage fonctionne parfaitement, il sera également nécessaire que la ligne soit bien tendue et le frein réglé un peu plus fort qu’avec un hameçon conventionnel. Comme dans le cas de Swan, le fait d’être débutant est d’ailleurs un avantage ! En effet, un pêcheur confirmé a le reflexe conditionné de ferrer à la touche et il est donc nécessaire qu’il s’en empêche lorsqu’il utilise un circle hook. Dans le cas de Swan, le jeune pêcheur a bien suivi les instructions de ses parents en attendant de bien sentir le poids du poisson dans la canne avant de le remonter. C’est ainsi qu’il a fait son premier pagre. Un véritable jeu d’enfant !
Swan a attendu que le poisson pèse dans la canne avant d’entamer sa récupération
Le pouvoir auto-ferrant d’un circle hook est un réel avantage en pêches profondes – surtout quand on est débutant comme Swan. En effet, même avec de la tresse fine, la perception des touches peut être délicate en grandes profondeurs, - surtout en présence de courants. Savoir quand ferrer est aussi un problème avec la présence de nombreux poissons indésirables si petits qu’ils ne peuvent avaler l’hameçon. Le problème est alors de ferrer pour rien et, ainsi, d’arracher l’appât de l’hameçon. Vous pêchez alors « à blanc » - ce qui est autant de temps perdu. Il est possible de vérifier régulièrement ses appâts mais la remontée de telles profondeurs est longue et c’est également une perte de temps non négligeable. En ferrant de lui-même le poisson, un circle hook est donc un réel atout pour pêcher en grandes profondeurs !
Même avec une ligne peu tendue, un circle hook provoque rarement des décrochages !
En pêches profondes, l’autre énorme avantage du circle hook sera de fortement limiter les décrochages. C’est d’autant plus important pour un jeune débutant tel que Swan. En pêchant en grandes profondeurs, il est en effet nécessaire de remonter le poisson sur une grande distance à travers les couches d’eau. Joël – le père de Swan – lui a bien montré qu’il fallait faire une traction vers le haut sans mouliner et qu’il fallait récupérer la ligne lors de la descente lorsqu’on combat le poisson.
Swan et son pagre pris au montage collé avec circle et octopus
Mais quand on débute, synchroniser tous ces gestes s’avère délicat ! La ligne est alors fréquemment sans tension – ce qui cause généralement des décrochages avec un hameçon conventionnel. Un circle hook limitant fortement ces décroches, il est donc parfait pour un jeune pêcheur débutant tel que Swan.
Les appâts utilisés pour les pêches profondes du pagre
La fierté de Swan de prendre son premier pagre tout seul !
Pour ces pêches profondes de beaux poissons tels que des pagres, des appâts robustes et charnus seront conseillés.
Bibis Normandie Appâts
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Le Bibi reste un incontournable pour les pêches profondes de beaux poissons. Avec sa peau épaisse, il résiste bien aux morsures des petits poissons indésirables et permet donc d’attendre les plus gros spécimens. Pour cibler les belles prises, nous vous recommandons les plus gros modèles distribués par Normandie Appâts (G comme Gros). Ce type de Bibi très charnu et doté d’une forte section est vraiment idéal pour selectionner les plus gros poissons tels que les pagres
Rags Normandie Appâts
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Pouvant mesurer jusqu’à près de 20 cm, ce ver épais est très charnu. Il représente en effet une belle bouchée qui a une tendance naturelle à sélectionner les plus gros spécimens. Ce ver dégage de puissants effluves attractifs que les poissons sentent sur de grandes distances. Vous noterez que le suc qu’il contient est particulièrement apprécié par les beaux sparidés – dont le pagre.
Joël le père de Swan en train de découper des lanières de calamar
Les lanières et tentacules de céphalopodes (seiche, calamar) sont aussi d’excellents appâts pour rechercher les beaux poissons tels que pagres, les chapons, etc. Cette chair à la couleur blanche et nacrée est légèrement phosphorescente, - ce qui est un avantage certain dans la pénombre des grandes profondeurs.
Comme le montre Swan, pêcher au circle hook est un jeu d’enfant !