La société Normandie Appâts est connue pour être la première marque mondiale dans la distribution de vers de mer vivants pour la pêche. Mais elle distribue également d’autres appâts tels que les crabes roses, verts et blancs. Ceux-ci sont livrés dans tous les magasins partenaires par boîtes au détail ou encore par caisses pour ceux possédant des viviers. Certains de ces magasins disposent même de viviers Normandie Appâts derniers cris avec un système innovant de purification de l’eau comme par exemple dans le Decathlon de Cannes Mandelieu.

En pêche, le crabe possède différentes appellations en fonction de son stade de mue. Il est ainsi nommé :

• Crabe dur : crabe dont la carapace est dure
• Crabe franc : crabe prêt à muer mais possédant encore sa carapace dure (appelé aussi épinoche ou épinocle)
• Crabe mou : crabe ayant mué et dont la carapace est molle
• Mollet / mollé : crabe mou dont la carapace commence à durcir

Comme tous les crustacés, les crabes changent de carapace pour grandir en taille – cet exosquelette étant rigide et non extensible. Cette mue est également nommée exuviation. Les crabes muent essentiellement lors des beaux jours – c'est-à-dire du printemps à la fin de l’été. Afin de fragiliser sa robuste carapace, le crabe émet un liquide spécifique entre son épiderme et son exosquelette. Celui-ci attaque la composition de la carapace dure et aide à la formation de la nouvelle située en dessous. Une fois que celle-ci est assez fragile, le crabe absorbe de l’eau dans son corps afin de gonfler. La pression contribue alors à fissurer encore plus l’ancienne carapace au niveau de la jointure avec l’abdomen. En se contorsionnant, le crabe sort alors de son ancienne carapace par l’arrière. Ce crabe mou continue alors d’absorber de l’eau jusqu’à plus de 50 % du poids de son corps pour devenir plus gros.

La carapace désormais vide après la mue est appelée « exuvie ». Le crabe étant alors très fragile face aux prédateurs, il se camoufle autant que possible sous des pierres, dans des algues ou sous un congénère.

Reconnaître un crabe mou ou « franc » (sur le point de muer) dans un bac n’est pas toujours simple. Dans un premier temps, sachez que celui-ci s’accroche souvent sous un de ces congénères afin de se protéger. Le crabe mou sera le plus simple à repérer car il offre une consistance souple lorsqu’on le touche.

Un crabe vert qui va muer montre un ventre de couleur légèrement orangée. La première zone de la carapace commençant à céder est la ligne de soudure à l’arrière du corps et une fente à cet endroit est également une bonne indication. La carapace peut également s’écailler et laisser entrevoir la nouvelle carapace molle. Etant extrêmement vulnérable à cette étape, le crabe se camoufle sous un de ses congénères ou à l’abri de roches et semble inerte.

Le meilleur bas de ligne pour escher un crabe dur, franc ou mou est sans conteste le wishbone. Ces deux hameçons accolés optimisent de façon considérable l’efficacité de votre ferrage. En effet, la daurade royale a tendance à manger le crabe par bouchées. Les chances de la piquer sont donc bien supérieures.

Le crabe évoluant au plus près de roches, il ne sera pas nécessaire de faire des lancers longues distances et un montage coulissant pour une pêche à la calée sera parfait pour cet appât. Les daurades royales viennent souvent au plus près des roches pour tenter de trouver ces petits crustacés. Restez donc très discrets quand vous êtes en poste !

Le crabe est un excellent appât – qu’il soit dur ou à un stade de sa mue. Dans certaines zones telles que les estuaires, les lagunes ou encore les étangs salins, des chercheurs ont ainsi pu constater que l’alimentation du bar (ou loup) était composée jusqu’à 80 % de ce crustacé. Tous les sparidés en sont également très friands. C’est en effet une proie abondante et facile à chasser. Le bar le gobe d’un coup de gueule et une daurade ou un sar casse leur carapace avec facilité grâce à leur gueule pavée. C’est donc un excellent appât qu’il ne faut donc pas négliger. Mais crabes durs, mous ou francs offrent chacun des avantages et des inconvénients qu’il est nécessaire de connaître en action de pêche. Il sera ainsi possible de s’adapter aux conditions rencontrées ou de cibler une taille de poissons en particulier.

Le crabe dur est le plus commun mais non le moins intéressant en pêche. Il est ainsi reconnu pour sélectionner les sparidés (ex : daurade royale) car sa carapace robuste nécessite une mâchoire assez puissante pour la briser. C’est un réel avantage en présence de nombreux petits poissons parasites car votre appât peut alors attendre longtemps le passage d’un beau sar ou d’une grosse daurade en restant toujours aussi attractif.

Le crabe dur peut également sélectionner les plus beaux sparidés en présence de nombreux juvéniles en utilisant des modèles suffisamment gros. Un petit crabe de la taille d’une pièce d’un euro pourra être mangé par une daurade de 400 g mais un crustacé de 2 à 3 fois cette taille ne pourra être croqué que par un sparidé de bon poids (autour du kilo ou plus). Un autre avantage non négligeable du crabe dur est de beaucoup mieux résister à des lancers appuyés. C’est particulièrement intéressant lorsqu’il est nécessaire de lancer au-delà d’une zone encombrée, sur une tâche de sable après une bande de posidonies, etc.

Le crabe franc ou le crabe mou peuvent s’avérer particulièrement efficaces dans certaines circonstances. En effet, lors de sa mue, le crabe dégage de puissants effluves que les poissons sentent sur de grandes distances. On ne sait d’ailleurs si les poissons repèrent le liquide servant à fragiliser la carapace ou l’hormone produite par une glande placée près des mandibules nommée « l’organe Y » qui est sécrétée lors de la mue. Mais une chose est sûre : ils repèrent de très loin les effluves d’un crabe en train de muer. Ils ont en effet tôt fait d’associer ces senteurs attractives à une proie aussi sapide que facile à chasser – d’autant que l’exuviation rend le crabe presque passif. Le crabe franc possédant encore une partie ou même l’intégralité de sa carapace sera intéressant à utiliser en présence de trop nombreux poissons de petite taille car il sera plus résistant que le crabe mou.

Le crabe mou est ultra attractif mais il a le défaut d’être extrêmement fragile. Le désavantage est d’abord de nécessiter l’utilisation de fil élastique à ligaturer pour renforcer sa structure. Mais même ainsi renforcé, il sera également nécessaire de faire un lancer peu appuyé pour éviter qu’il ne s’arrache de l’hameçon. Son impressionnante attractivité est également un désavantage en présence de nombreux petits poissons indésirables car ces derniers peuvent nettoyer les hameçons en quelques minutes à peine.

Il sera donc surtout préconisé dans les zones où ces parasites sont peu nombreux et lors de conditions très difficiles – comme par exemple lorsque les daurades mangent peu ou mal. S’il a le défaut d’être très peu sélectif, c’est néanmoins un bon sauve-bredouille quand les touches se font très rares.

Crabe dur, franc ou mou : chaque étape de la mue d’un crabe peut être intéressante en pêche mais peut également présenter des inconvénients. Comme d’habitude, c’est en prenant en compte chaque facteur déterminant qu’il sera possible de s’adapter aux conditions ainsi qu’à l’humeur des poissons. Encore ici, la pêche n’est pas une science exacte ! Mais une meilleure connaissance de cet appât vous permettra certainement d’élaborer de meilleures stratégies et ainsi d’améliorer vos résultats en pêche.