Nom scientifique : Raja asterias
Famille : rajidé
Noms communs : Raie étoilée, étoilée de Méditerranée, etc.

La raie étoilée est un poisson cartilagineux, - comme toute la famille des rajidés ou encore des requins dont les raies sont d’ailleurs très proches. Ce type de raie peut mesurer jusqu’à 70 cm de longueur. Alors que le ventre est blanc, la couleur du dos va du doré à l’ocre selon la nature du biotope et sa localisation géographique. Sa livrée est composée de petits points plus ou moins sombres qui n’atteignent pas le bord des pectorales. Elle dispose également d’ocelles (taches claires plus grosses) qui lui ont données son nom – celles-ci faisant penser à des étoiles dans le ciel. La raie étoilée présente une forme aplatie en losange aux bords arrondis assez caractéristique (disque rhombique). Son museau est pointu et les yeux sont situés au-dessus de la tête.

La raie étoilée offre la particularité d’être endémique à la Méditerranée mais son aire de répartition est en train de s’étendre en proche Atlantique (côtes sud du Portugal ou au sud du Maroc). Elle vit et se nourrit sur des fonds sableux, vaseux ou boueux. Ce poisson aime s’enfouir dans ces substrats meubles pour chasser à l’affût ou encore pour se camoufler aux yeux des prédateurs. Le régime alimentaire de ce carnassier est constitué de petits crustacés décapodes, de poissons, de coquillages ou de vers. La raie étoilée peut se trouver très près des côtes jusqu’à des profondeurs pouvant atteindre près de 200 m. Mais une grande partie de sa population est surtout concentrée dans les fonds compris entre 50 et 150 m. Elle est ovipare et cette espèce a la particularité de se reproduire tout au long de l’année contrairement à beaucoup de poissons. Vous noterez que cette raie est devenue assez rare à cause de la très forte pression de pêche professionnelle au chalut et qu’elle est désormais classée en « espèce menacée ». Le pêcheur sportif respectueux de la ressource aura donc à cœur de libérer ce type de prise.

Le membre du team Normandie Appâts Mathieu Courtin est un pêcheur passionné et même durant ses vacances d’hiver en famille, il a continué à pêcher. Se retrouvant sur des côtes essentiellement sableuses, il a déjà tenté pendant plusieurs jours de prendre des daurades royales en surfcasting les jours précédents. Mais avec l’hiver, les poissons ont été rares. Il insiste néanmoins dans l’espoir d’une belle prise. Pour cette nouvelle session, il a donc décidé d’utiliser un montage Pulley rig ultra long afin de pouvoir pêcher à de très grandes distances avec un montage coulissant destiné aux beaux poissons se nourrissant sur le fond. C’est d’ailleurs un des seuls montages surfcasting se lançant bien tout en offrant les avantages d’un coulissement.

Le montage Pulley rig de Mathieu diffère ici de ceux qu’utilisent les autres membres du team Normandie Appâts (voir article : https://www.normandie-appats.com/news/montage-pulley-rig-hyper-polyvalent-et-redoutable). Le modèle qu’il emploie possède ainsi une empile beaucoup plus longue puisqu’elle est constituée de 250 cm de 33/100. Pour pouvoir la mettre en tension dans l’accroche-appâts, le brin dans lequel circule le coulisseau en plastique est donc plus grand (270 cm). Cette très grande empile a l’avantage d’offrir une très bonne présentation à l’appât et elle retarde le moment où le poisson ressent l’inertie du plomb. Cette longueur compense également un diamètre assez fort (33/100) pour les pêches des poissons les plus méfiants. Complètement détendu, vous noterez que ce montage fait d’ailleurs 520 cm – ce qui est considérable ! De quoi laisser tout le temps au poisson de manger sans l’alerter et retarder au maximum son contact avec le plomb. La grande taille de l’empile fait aussi que l’appât repose toujours sur le fond, - même lorsque la ligne est tendue. Ce montage étant très long, l’installation de l’hameçon dans l’accroche-appâts pour la mise en tension peut s’avérer un peu délicate. L’idéal est donc de le faire avec la canne sur son pic en ayant le frein un peu desserré pour pouvoir se saisir des 2 extrémités du montage tout en conservant une certaine tension.

Comme appât pour cette pêche à longues distances, Mathieu utilise ici un gros ver Américain. Il l’a enfilé de part en part avec une aiguille à escher puis il l’a transféré sur l’hameçon en le faisant remonter entièrement sur le fil. Afin de lui offrir une meilleure tenue lors du lancer et pour mieux résister aux petits poissons indésirables, il l’a renforcé avec du fil élastique fin. Une grosse bouchée pour cibler de beaux spécimens !

L’Américain Normandie Appâts est un ver que Mathieu Courtin apprécie particulièrement car il est très polyvalent et robuste. Il permet en effet de pêcher la plupart des beaux poissons vivant dans nos eaux (sparidés, bars, gros plats, raies, etc.). Très sanguin, ce ver diffuse une hémoglobine aux effluves très puissants qui attire les poissons sur de très grandes distances. Dans les plus grandes tailles, c’est un excellent appât pour cibler les plus beaux spécimens – et Mathieu le sait bien !

La stratégie de Mathieu consistant à proposer une très longue empile reposant sur le fond comme un traînard a été gagnante. En effet, la prise de cette belle raie étoilée prouve que le montage fonctionne parfaitement – même lancé à une très grande distance. Associé à un gros appât, c’est l’idéal pour faire des poissons s’alimentant sur le fond comme une ombrine, un beau sparidé ou même encore…une raie !

Cette raie étoilée vivant sur une plage de sable dans des eaux cristallines, sa livrée était très claire. Sa robe assez uniforme et les points très estompés ont ainsi rendu son identification assez difficile. Ses ocelles (taches plus claires sur le dos) ont permis de la différencier d’autres raies plus communes telles que la raie bouclée dont nous vous avons déjà parlé dans l’article « Pêche de la raie bouclée » (https://www.normandie-appats.com/news/peche-de-la-raie-bouclee) ou encore dans l’article  « Torpille ocellée : la raie électrique » (https://www.normandie-appats.com/news/torpille-ocellee-la-raie-electrique). Les raies étant certainement les poissons les plus difficilement identifiables sur nos côtes, nous vous proposerons d’ailleurs prochainement un article qui vous permettra de les différencier plus facilement.