Le surfcasting light est une technique parfaite pour rechercher spécifiquement le marbré. En effet, ce sparidé est communément assez petit puisque sa taille moyenne se situe entre 20 et 40 cm – les plus gros spécimens dépassant rarement les 50 cm. De même, le marbré est un poisson fouisseur, c'est-à-dire qu’il fouille les substrats sableux à la recherche de vers, de petits crustacés ou de coquillages pour se nourrir. Avec sa bouche très sensible, ce sparidé est donc délicat et peut occasionner des touches très fines difficilement perceptibles sur des ensembles lourds, - surtout quand on le recherche à grandes distances comme c’est fréquemment le cas avec ce poisson. L’utilisation de cannes de surfcasting light dotées d’un scion beaucoup plus sensibles sera donc un réel avantage pour la pêche de cette espèce.

Bien que les ensembles lourds restent incontournables pour battre des records de lancer, les modèles de surfcasting light de dernière génération offrent des distances de lancer impressionnantes. Ainsi, des cannes d’une puissance de 80 / 150 g ou même de 60 / 120 g modernes peuvent permettre de dépasser sans difficulté la barrière des 100 à 120 m. Les pêcheurs expérimentés dépassent d’ailleurs régulièrement cette limite avec de tels ensembles. L’avantage pour la pêche du marbré est ici évidente : pêcher à grandes distances tout en ayant un scion ultra sensible pour repérer les touches très subtiles de ces méfiants sparidés. De tels ensembles permettent également de mieux profiter du combat avec ces poissons de tailles assez modestes et leur souplesse limite considérablement les décrochages ou les casses sur lignes fines. De même, leur plus grande progressivité lors du lancer préserve mieux les appâts fragiles tels que le ver de sable. Enfin, la légèreté de tels ensembles est beaucoup plus agréable pour le pêcheur – autant pour des lancers répétés que pour l’attente canne en main. Autant d’atouts pour la recherche du marbré sur ligne fine lors de conditions très calmes ! 

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Bien que Mathieu utilise des empiles de faibles diamètres (22/100 et parfois moins), le bas de ligne qui les soutient est réalisé avec un nylon de 45 à 50/100. Ce fort diamètre permettra en effet de résister à un lancer puissant pour atteindre de longues distances. Les empiles sont longues (130 cm) afin qu’elles reposent directement sur le sable – le marbré étant un poisson fouisseur. Leur grande taille permet également de retarder le moment où le poisson sent l’inertie du plomb – évitant ainsi qu’il ne recrache l’appât et optimisant l’auto-ferrage.

Afin de gagner en aérodynamisme (et donc en distance !), Mathieu utilise un minimum d’éléments pour la fixation de ses deux longues empiles et les choisit dans les plus petites tailles possibles. Ainsi, il utilise des micro perles collées pour encadrer le mini rolling en taille 20 afin d’avoir une parfaite rotation multidirectionnelle des empiles. Ce rolling peut paraître petit mais il offre pourtant une résistance bien supérieure à celle de l’empile en fluorocarbone. Bien souvent, les pêcheurs utilisent des accessoires disproportionnés comparés à la résistance effective de leur ligne et Mathieu l’a bien compris. Ils perdent en aérodynamisme et donc en distances de lancer. Leur manque de discrétion est également peu approprié à la recherche de sparidés méfiants par conditions très calmes.

Mathieu utilise un hameçon fin de fer doté d’un excellent piquant qui est très léger. Il est ainsi plus facilement aspiré par le marbré qui est un poisson fouisseur. Afin de correspondre à la petite gueule de ce sparidé, il est choisi en taille 6 à 4.

Le marbré est un poisson fouisseur qui se nourrit en fouillant les substrats meubles. Il apprécie donc les plages de sable lors de la belle saison. Son activité alimentaire est surtout nocturne mais il est possible d’en toucher à l’aube et au crépuscule. Sa pêche est très technique et nécessite beaucoup de finesse et de précision. Les cannes seront placées à différentes distances afin de localiser la zone de passage du banc de marbrés. Ce poisson est en effet grégaire et il évolue en bancs comptant de nombreux individus. Une fois la distance repérée, le but du jeu est d’essayer d’anticiper le sens de déplacement du groupe qui avance en quête de nourriture parallèlement à la côte. Une fois la direction du banc trouvée, il est alors facile de multiplier les prises. Une certaine maîtrise du lancer sera toutefois nécessaire pour relancer aux mêmes distances et les pêcheurs expérimentés seront donc avantagés.

Un compétiteur tel que Mathieu Courtin sait que chaque seconde est précieuse et peut faire la différence – surtout lors d’un championnat ! Il esche donc à l’avance plusieurs aiguilles entre chaque lancer afin de gagner un maximum de temps. En effet, ces précieuses minutes cumulées durant toute une session pêche peuvent correspondre à de nombreux poissons perdus – surtout lorsque le banc est de passage ! 

Mathieu utilise un lest que l’on positionne entre deux anneaux qui est surnommé « écureuil » qui offre de multiples avantages. Il permet en effet de repérer les touches les plus fines en n’opposant qu’un minimum de résistance – ce qui évite que les sparidés tatillons tels que les marbrés ne recrachent aussitôt l’appât. De même, ce petit accessoire permet de visualiser très facilement les « touches à revenir » lorsque le poisson ayant mordu revient vers vous et détend la ligne. Ce type de touche indétectable sur le scion est bien plus fréquent qu’on ne le pense ! La plupart des écureuils vendus dans le marché sont transparents et peuvent contenir un bâtonnet lumineux chimique ou électrique. L’idéal pour les pêches fines de nuit des marbrés ! 

Poisson fouisseur, le marbré mange régulièrement des vers de sable dans son environnement naturel. C’est d’ailleurs pour lui une véritable friandise. Il est donc normal que cet appât soit un des meilleurs pour cibler cette espèce ! Sa finesse optimise les distances de lancer et correspond parfaitement à la petite bouche de ce sparidé. Bien que fin, il supporte également bien les lancers longues distances. Autant d’avantages qui font du ver de sable l’appât de prédilection pour la pêche du marbré ! 

L’eschage d’un ver de sable demandera l’utilisation d’une aiguille très fine et suffisamment longue. Ce ver ayant tendance à se contorsionner, il sera recommandé de l’enfiler en le tenant par la tête. Avec la gravité, son corps finit par rester bien droit et l’insertion de l’aiguille en est grandement facilitée. Vous évitez ainsi de le perforer et donc de le casser. Une fois la tête perforée, il suffit de tirer et de pousser alternativement le reste du corps avec délicatesse pour enfiler entièrement le ver. Vous noterez qu’humidifier l’aiguille facilitera cet eschage.

Mathieu apprécie également le ver de chalut pour la recherche spécifique du marbré car il a remarqué que cet appât a tendance à sélectionner les beaux marbrés. Ce ver a la caractéristique de diffuser un jus iodé ultra puissant qui est perceptible par les poissons sur de très grandes distances. Dans le jeu de la concurrence alimentaire typique des poissons vivant en groupes, ce sont donc généralement les plus beaux spécimens qui s’octroient les premiers « la part du chef ». Le ver de chalut est donc idéal pour cibler les gros marbrés !