Bien choisir ses appâts est très important quand on pêche en surfcasting. Mais ce choix devient même primordial lorsqu’on recherche le marbré. Et le ver reste sans conteste l’appât indispensable pour espérer en toucher ! La plupart des pêcheurs en surfcasting considèrent le ver de sable comme vraiment incontournable pour le marbré. Mais même si Mathieu l’utilise effectivement beaucoup pour ce sparidé, ce n’est pourtant pas le seul appât qu’il utilise pour le pêcher. Il nous explique dans cet article ses différentes stratégies dans le choix de ses vers pour le marbré.

Le ver de sable est vraiment l’appât roi pour la pêche en surfcasting du marbré en plage. En effet, ce ver constitue une part importante du régime alimentaire de ce sparidé fouisseur qui passe beaucoup de temps à fouiller dans le sable en quête de nourriture. Ce poisson peut ainsi repérer ses effluves attractifs sur de très grandes distances et le désensabler jusqu’à plusieurs dizaines de centimètres de profondeur. Ultra fin, ce ver de très faible section offrira aussi l’avantage d’être ultra aérodynamique et il est également assez robuste pour supporter des lancers puissants. Mathieu l’utilise donc beaucoup pour les pêches les plus fines en surfcasting du marbré à de très longues distances.

Mais pour ses pêches de marbrés, Mathieu utilise aussi d’autres vers Normandie Appâts beaucoup plus charnus que le ver de sable dans de nombreuses circonstances. C’est ainsi le cas du Ver de chalut, de l’Américain ou encore du Mouron Normandie Appâts. Ces vers lui apportent de nombreux avantages en action de pêche. Le premier est bien sûr de cibler les plus beaux spécimens de marbrés. Il emploie également ces vers plus épais afin d’avoir de plus grosses bouchées lorsque de petits poissons parasites sont trop présents sur zone. C’est ainsi le cas des minuscules daurades juvéniles qui peuvent systématiquement dévorer les vers de sable dès qu’ils touchent l’eau ! Il est alors impossible de toucher le moindre marbré et les touches à grandes distances de ces petits parasites sont presque impossibles à voir. D’ailleurs, cette situation est même très fréquente ! De gros vers tels que le Ver de chalut, l’Américain ou encore le Mouron Normandie Appâts font alors clairement la différence et constituent souvent la seule solution pour pouvoir toucher du marbré !

Mathieu Courtin apprécie particulièrement le Ver de chalut pour sélectionner les plus beaux marbrés. Son jus violacé est hyper iodé et les marbrés à l’odorât ultra fin le repèrent de très loin – ce qui le rend particulièrement efficace. Une vraie friandise pour les beaux marbrés ! Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le Chalut s’avère d’ailleurs économique à l’usage. En effet, ses effluves sont si puissants qu’un seul ver représente un nombre considérable d’eschées.

Un minuscule tronçon permet ainsi d’avoir une petite bouchée correspondant parfaitement à la taille réduite de la gueule de ce sparidé. L’avantage de ce petit morceau est également de ne pas trop réduire les distances de lancer et donc de pouvoir continuer à lancer à grandes distances quand c’est nécessaire. Associé à sa capacité à résister aux petits indésirables et à séduire les spécimens, le Ver de chalut est certainement un des appâts préférés de Mathieu pour séduire les gros marbrés !

Le Mouron est un ver charnu beaucoup plus épais que le ver de sable. Il représente donc une belle bouchée qui sera parfaite pour tenter un beau marbré. Ici encore, Mathieu l’utilise souvent en présence de nombreux petits poissons parasites dévorant ses vers de sable car il est bien plus robuste. L’avantage de ce ver est aussi de très bien supporter les lancers puissants.

Les marbrés étant des poissons fouisseurs capables de repérer des vers sous plusieurs dizaines de centimètres de sable, ils ont un excellent odorat. Ils repèrent donc sur de grandes distances un Américain car ce ver très sanglant dégage des effluves attractifs hyper puissants.

Comme beaucoup de pêcheurs en surfcasting, Mathieu utilise le Ver de sable quand les conditions sont très calmes et que les marbrés sont très difficiles. Quand les touches sont rares et que ces sparidés sont taillons, cet appât discret fait alors souvent la différence. Il est ainsi parfait pour les pêches très light du marbré en été. Un véritable sauve-bredouille ! Mais pour ses pêches de loisir (ou parfois même en compétition pour faire la différence avec un beau poisson), Mathieu n’hésite pas à employer des vers bien plus gros.

Ainsi, tout au long de la saison, il utilise des Américains de petites tailles (5 à 10 cm), des Mourons moyens ou de petits morceaux de Ver de chalut pour sélectionner de beaux marbrés. Les gros spécimens étant beaucoup plus voraces en fin d’automne ou en hiver, il préfère alors utiliser un bel Américain de 10 à plus de 15 cm. En entrée et en fin de saison, il privilégie aussi un beau Mouron ou un morceau de Ver de chalut. Des appâts qui s’avèrent également très efficaces durant ces périodes. Durant les mois les plus froids d’hiver et jusqu’à fin février environ, Mathieu sait que c’est le moment où il est possible de toucher les plus gros spécimens de marbrés (40 / 45 cm et plus). Il n’hésite donc alors pas à employer un gros Américain ou un beau morceau de Ver de chalut Normandie Appâts.

Quels que soient les appâts qu’il utilise, Mathieu emploie le même montage pour rechercher les marbrés à très longues distances. Il est en effet fréquent d’avoir à les rechercher très loin de la rive. Afin d’avoir une plus grande amplitude vers l’arrière lors du lancer et pour pouvoir ainsi mieux armer le blank, celui-ci est assez court (1,5 m). Mathieu utilisant alors un plomb assez lourd (130 à 170 g) et ses lancers étant très puissants (record personnel de 209.11 m en 26/100 !), le corps de ce montage est en nylon 50/100. Il dispose de 2 empiles de 130 cm en fluorocarbone 22 à 24/100. Cette longueur est un bon compromis entre discrétion et aérodynamisme pour d’excellentes distances de lancer. Cette taille retarde aussi le moment où le poisson ressent l’inertie du plomb. Celui-ci a donc tendance à mieux l’engamer et l’auto-ferrage est ainsi optimisé.

Afin d’avoir un maximum d’aérodynamisme, Mathieu utilise un minimum d’éléments et dans les plus petites tailles possibles pour la fixation de ses empiles. Il utilise ainsi des micro-perles collées pour encadrer un mini-rolling afin de leur assurer une parfaite rotation multidirectionnelle. Le marbré étant un poisson fouisseur aux lèvres sensibles, Mathieu emploie un hameçon fin de fer très léger qui est doté d’un excellent piquant. Choisi en taille 6 à 4, il correspond parfaitement à la petite gueule de ce sparidé et il est donc plus facilement aspirés – ce qui optimise l’auto-ferrage.