Le premier chapon de Walter !
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Le membre du team Normandie Appâts Walter Sarret avec son premier chapon !
L’hiver est une excellente saison pour les pêches profondes de beaux poissons (pagres, chapons, merlus, mostelles, etc.). Pratiquant habituellement du bord avec succès, Walter Sarret n’a jamais pêché un chapon – ce qui est normal car ce poisson vit généralement au grand large. En accompagnant les membres du team Normandie Appâts bateau pour une session pêche profonde, il espère donc avoir la chance cette fois-ci d’enregistrer cette nouvelle espèce à sa liste !

Montage collé spécial gros poissons et pêches profondes
Ici encore, les membres du team Normandie Appâts ont utilisé leur montage préféré créé par Daniel : le montage collé spécial gros poissons et pêches profondes. Comme son nom le mentionne, ce montage est spécialement destiné aux gros poissons rencontrés dans des profondeurs importantes (100 à 200 m). Ainsi, il a déjà fait ses preuves à de nombreuses reprises avec la prise de très beaux poissons (ex : pagres, gros chapons, merlus, raies, etc.). Il a été de même spécifiquement conçu pour affronter les puissants courants sous-marins rencontrés en grandes profondeurs. Il est constitué d’un bas de ligne en nylon 60 à 65/100 sur lequel sont disposés une empile et un traînard en fluorocarbone de 55 à 60/100. L’utilisation de lignes aussi fortes est en effet préconisée afin de limiter les phénomènes de vrillages et d’emmêlements dans ces fonds importants où les courants sont très forts. L’avantage est autant de pouvoir combattre de beaux spécimens que de bénéficier de la rigidité naturelle du fluorocarbone dans de tels diamètres. En pêche profonde, les descentes et remontées successives ainsi que les puissants courants sous-marins peuvent en effet causer le vrillage des éléments du montage et leur emmêlement. Les hameçons utilisés sont des octopus forts de fer 2/0 à 4/0 correspondant aux larges gueules de beaux poissons.

Les perles tubes en verre utilisées pour le montage collé doivent correspondre avec le diamètre du bas de ligne
Le bas de ligne est réalisé avec du nylon de fort diamètre afin d’éviter les phénomènes de vrillages. Il est vivement conseillé d’utiliser du nylon plutôt que du fluorocarbone. En effet, le nylon est poreux alors que le fluorocarbone est complètement étanche. La tenue des perles tubes collées serait donc plus faible avec le fluorocarbone. Le nylon vous permet donc d’avoir 100 % de la résistance du fil utilisé !

La fixation avec des perles tubes collées garantie 100 % de la résistance des fils utilisés !
Pour maintenir les grosses perles clipots phosphorescentes qui assurent une parfaite rotation multidirectionnelle aux empiles, Daniel a privilégié les perles tubes en verre lors de la réalisation de son montage. En effet, elles présentent l’avantage d’avoir une plus grande surface de contact avec le nylon que des perles rondes. Une fois qu’elles sont collées, elles offrent donc une résistance maximale lors des combats. Il est à noter que Daniel s’est procuré des perles dont le canal interne correspond parfaitement au diamètre du nylon utilisé pour son bas de ligne. Il est en effet nécessaire que ces diamètres soient suffisamment proches pour que la perle soit parfaitement collée. Un trop fort écart diminuerait la résistance du montage. Notez également qu’il est vivement conseillé d’utiliser une colle spéciale pêche spécifiquement conçue pour ne pas détériorer chimiquement le nylon.

Des octopus en teaser sont très efficaces !
Un octopus est placé 6 à 10 cm devant l’hameçon de chaque empile. Il est bloqué par un nœud et une grosse perle – celle-ci empêchant que la tête de l’octopus ne se déchire sous la pression. Vous évitez ainsi que l’octopus ne recouvre et dissimule l’appât. Sous l’influence des courants, les tentacules souples créent des effets de volumes ressemblant à la nage d’un véritable petit poulpe. Ils émettent également des vibrations hyper attractives pour les poissons qui ont alors tendance à se rapprocher des appâts.
Les bons appâts pour les pêches profondes

Lamelles et tentacules de calamars
Pour ces pêches profondes, il sera nécessaire d’utiliser des appâts suffisamment robustes pour résister aux nombreux petits poissons indésirables. De belles bouchées permettront également de sélectionner les beaux poissons recherchés en pêches profondes tels que les pagres, les chapons, les dorades roses, les merlus, etc. Concernant l’utilisation de vers, de beaux Bibis ou des Rags Normandie Appâts seront des appâts très attractifs sur toutes ces espèces. Il sera également possible d’utiliser des lanières de calamars coupées en forme de feuille afin qu’elles ondulent dans le courant.
Bibis Normandie Appâts
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De forte section, le Bibi est un appât conséquent qui permet de sélectionner les beaux poissons. Sa couleur blanc nacré et sa légère phosphorescence visible par les poissons feront qu’il sera repéré sur de grandes distances. Grâce à sa peau épaisse et robuste, il résiste bien aux dents des petits poissons indésirables dans l’attente de beaux prédateurs capables de le gober entièrement.
Rags Normandie Appâts
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Ce ver épais et charnu représente une belle bouchée pour cibler de gros poissons. Ses sucs hyper puissants et hyper attractifs sont repérés de loin par les beaux prédateurs. Esché à l’aiguille de telle façon que la tête se trouve au niveau de la pointe de l’hameçon, ce ver s’avère très résistant.

Walter avec un des premiers sébastes touchés ce jour-là
En pêches très profondes, les premiers poissons touchés sont bien souvent des sébastes. Walter en a pêché un grand nombre lors de cette session.

Walter remontant un gros sébaste
Les sébastes sont des poissons qui pèsent rarement au-dessus du kilo. Pourtant, ils opposent une forte résistance à la récupération lorsqu’on les remonte. En effet, ils ont tendance à ouvrir leur gueule durant toute la remontée. Cette bouche disproportionnée est si énorme qu’elle les freine considérablement dans l’eau – donnant l’impression de ramener un poisson beaucoup plus gros. C’est d’ailleurs la réflexion étonnée qu’aura Walter après en avoir remonté un !

Comme les chapons les sébastes sont venimeux
Tout comme les chapons ou les rascasses, les sébastes sont des scorpionidés et ils sont donc venimeux. Ainsi, leurs épines dorsales et celles sur leurs opercules sont dangereuses. Outre la douleur, le risque est de faire un choc anaphylactique lorsqu’on est allergique. Et le problème est qu’on ne peut le savoir avant de se faire piquer – ce qui expose donc à un véritable danger ! Normandie Appâts vous conseille donc d’être très prudent en les manipulant et en décrochant l’hameçon.

Yohan avec un pagre pris en grandes profondeurs
Pendant ce temps, Yohan réussit à prendre un pagre. Plutôt qu’un montage, il a choisi d’utiliser un bas de ligne plumes de fort diamètre conçu pour les gros poissons. Nommé aussi Sabiki, l’avantage est alors d’avoir un teaser fait de plumes qui attire les poissons vers l’appât (ici des lanières de calamars et du Bibi). Mais le grand désavantage de ce type de sabiki est que les empiles sont juste fixées par un nœud de chirurgien. Exposées à de puissants courants ou en grandes profondeurs, celles-ci ont donc tendance à vriller très rapidement. – ce qui les rend inutilisables au bout de quelques heures. Des montages avec un système de rotation axiale des empiles leur seront donc préférés.

Walter en plein combat sous l’œil attentif de « Yo »
De son côté, Walter ferre un poisson plus gros que les habituels sébastes. Les courants très puissants ce jour-là rendent le combat d’autant plus tendu. Comme d’habitude, tous les pêcheurs à bord annoncent l’espèce correspondant au combat auquel ils assistent. Et ici, les coups de tête sporadiques et l’impression de poids lourd causé par une gueule immense quand elle est grande ouverte ne mentent pas : il s’agit assurément d’un chapon !

Walter avec son premier chapon !
Alors qu’il pose avec son chapon, Walter est ravi ! En effet, ce grand passionné de pêche n’avait jamais pris ce type de poisson. Et pour tout pêcheur qui se respecte, prendre une toute nouvelle espèce est aussi important que de prendre un poisson record ! Tout comme les sébastes pris auparavant, le chapon est lui aussi un scorpionidé. Ses épines sont venimeuses et elles contiennent d’ailleurs beaucoup de venin. Walter le manipule donc avec soin. Tenir le poisson par la gueule (pouce tenant fermement la mâchoire inférieure) limite considérablement les risques. Faites attention de ne pas lâcher le poisson quand il se débat. En tombant, il peut en effet planter profondément ses épines avec tout son poids dans vos chairs. Le danger est réel ! Attention également en le vidant. Sachez que c’est ainsi que Walter s’est douloureusement piqué sur ce même poisson le lendemain en le nettoyant !

La toute première fois que Walter manipulait un chapon !
Réglementation concernant le chapon :
Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du chapon (Scorpaena scrofa) est de 30 cm en Mer du nord, Manche, Atlantique et en Méditerranée. Toute prise de taille inférieure devra être relâchée dans les meilleures conditions possibles.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2025-01-23/
De même, selon l’arrêté du 30 décembre 2021 modifiant l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage. Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. » Attention : les autorités qui ont bien employé le terme chapon pour indiquer sa taille minimale de capture ont ici utilisé de façon étrange un nom vernaculaire pouvant prêter à confusion : rascasse rouge. Ne vous méprenez pas : il s’agit bien du chapon (Scorpaena scrofa).
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044807107?fbclid=IwAR1ntbi3fknwMKZfWzElNBRgKAOxbUcOKBWts0TV6FBnu6vxWptIiVaYYyU