Le pagre de Patricia

Publié le vendredi 10 septembre 2021 par Stéphane Charles
  • Technique de pêche

 

Patricia avec un pagre de près de 2 kg pris en pêche profonde

 

La saison des très gros poissons à prendre en bateau commence avec la fin de l’été et Daniel a invité son amie Patricia sur son bateau pour lui faire découvrir cette pêche passionnante. C’est en effet en fin de saison que les plus beaux spécimens remontent des grandes profondeurs pour se trouver dans des fonds plus accessibles à leur pêche à la canne (100 à 200 m). Patricia étant débutante, Daniel sait que la meilleure solution sera de la faire pêcher avec le montage collé avec circle hooks qu’il a créé pour ces pêches profondes.

 

Le circle hook : idéal pour les débutants !

 

Ce montage dispose ainsi de circle hooks. Un des principaux atouts de ce type d’hameçon est qu’il est auto-ferrant, - ce qui signifie que le poisson se ferre de lui-même lorsqu’il s’empare de l’appât. Un véritable avantage pour la novice qui pourra ainsi pêcher seule ces beaux poissons avec le team Normandie Appâts bateau.

 

Montage collé avec circle hooks

 

Ce montage a été spécifiquement conçu pour pêcher dans des grandes profondeurs (100 à 200 m). Il est en effet idéal pour rechercher les gros poissons avec de fortes dérives et affronter les courants puissants dans ces fonds importants. Ainsi, il est réalisé avec du nylon de fort diamètre afin d’éviter les phénomènes de vrillages. L’utilisation du nylon plutôt que du fluorocarbone est liée au fait que les empiles sont maintenues en place par des perles tubes collées. Le fluorocarbone étant complètement étanche, la tenue des perles avec la colle serait donc plus faible. Avec du nylon s’imbibant de colle, les perles sont ici comme soudées et vous bénéficiez alors de 100 % de la résistance du fil utilisé.

 

Les perles tubes en verre vendues en vrac sont très économiques !

 

Le team Normandie Appâts bateau vous recommande l’utilisation de perles tubes car celles-ci offrent une plus grande surface de contact une fois collées. Elles offrent donc une bien meilleure tenue sur le nylon. À l’usage, il est conseillé de privilégier des perles en verre car celles-ci sont bien plus robustes que les modèles en plastique et elles se collent mieux au nylon. Très économiques, ces perles tubes se trouvent facilement dans les magasins de loisirs créatifs.

 

Vérifiez bien que le diamètre du trou de la perle corresponde au nylon utilisé

 

Lors de votre achat, il sera vivement conseillé de prendre des perles dont le canal interne correspond bien au diamètre du nylon utilisé pour votre bas de ligne. Il est en effet nécessaire que ces diamètres soient suffisamment proches pour que la perle soit bien collée. Un trop fort écart diminuerait considérablement la résistance de votre montage. Avant l’achat, le team Normandie Appâts bateau vous conseille ainsi de vérifier leur ajustement avec un petit morceau de nylon correspondant au diamètre utilisé pour le montage (ici 60 / 100).

 

Comment faire une perle clipot facilement

 

Les perles à 4 trous acceptant de forts diamètres étant rares, le team Normandie Appâts bateau dispose d’une autre bonne astuce : ils utilisent ainsi des grosses perles phosphorescentes ovales qu’ils percent transversalement à la perceuse. Avec une mèche d’1 mm, vous obtiendrez un canal suffisamment gros pour que les empiles de 55 à 60 / 100 tournent librement afin de limiter les phénomènes de vrillages dans les courants.

 

 

Ce trou sera néanmoins suffisamment étroit pour que les empiles soient solidement retenues sur le bas de ligne dans la perle clipot avec un simple nœud de blocage double. Une micro-perle juste avant ce nœud de butée évitera que celui-ci se ne se fragilise lors des combats et optimisera la rotation de l’empile.

 

La fixation des empiles est parfaite !

 

D’autres petites perles placées au-dessus et en dessous de la perle clipot lui permettront de mieux tourner autour du bas de ligne. Cette rotation multidirectionnelle de l’empile vous permet ainsi de limiter considérablement les problèmes de vrillages.

 

 

Les bons appâts pour les pêches profondes

 

Pour ce type de pêche profonde de gros poissons, il est recommandé d’utiliser des appâts charnus et robustes. Ils doivent en effet être assez épais et résistants pour résister aux attaques des petits poissons parasites et sélectionner les beaux spécimens.

 

Bibis Normandie Appâts
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Un des meilleurs vers pour ces pêches profondes reste l’incontournable Bibi. Avec sa forte section, les plus gros modèles (G comme Gros) représentent de belles bouchées qui permettent de sélectionner les gros poissons. De plus, sa peau épaisse résiste bien aux assauts des petits indésirables et il permet ainsi d’attendre l’arrivée de beaux sparidés à la mâchoire puissante tels que les pagres. Présentant une forte section et étant particulièrement charnu, il représente également une belle bouchée pour sélectionner les plus beaux poissons. Il diffuse des sucs très attractifs et il a même la particularité d’avoir une légère phosphorescence visible par les poissons.

 

Rags Normandie Appâts
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Les plus gros spécimens de Rags peuvent dépasser les 20 cm. Ce ver très charnu est parfait pour proposer un appât volumineux permettant de sélectionner les beaux poissons – dont le pagre. Ses sucs se diffusant sur de très grandes distances sont particulièrement attractifs sur tous les sparidés. Il est ultra efficace sur tous les beaux poissons tels que les pagres, les gros chapons, les lieus, les merlus, etc. C’est une excellente alternative aux vers américains car il est plus économique et il offre également l’avantage d’être plus disponible tout au long de l’année. Vous noterez que le Rag est un ver distribué en exclusivité par Normandie Appâts.

 

Les lanières de calamar sont découpées aux ciseaux

 

Les tentacules et les blancs de céphalopodes (calamars, seiches, etc.) sont idéaux pour pêcher les beaux poissons en grandes profondeurs. Cet appât est très résistant et il dégage de puissants effluves attractifs qui attirent les poissons de très loin. Des lanières de quelques centimètres découpées aux ciseaux dans le blanc du manteau seront ainsi parfaites pour escher un hameçon.

 

 

Patricia en action de pêche

 

Première prise pour Patricia : un sébaste !

 

Après avoir confié à Patricia une canne à pêche dotée de son montage collé avec circle hooks, Daniel lui explique les bases de cette pêche à soutenir. Le déroulement du fil lors de la descente, le fait de retendre la ligne une fois le plomb arrivé au fond, la perception des touches sur le scion, etc. Très attentive, Patricia écoute les conseils et les applique immédiatement. Les premières touches surviennent rapidement. Daniel lui explique qu’avec les hameçons circle hooks, il suffit de bien tendre la ligne et d’attendre qu’un poisson se ferre de lui-même. Un poids plus lourd tend soudainement le scion, indiquant que Patricia a déjà sa première prise. Une fois celle-ci remontée à bord, Daniel lui explique qu’il s’agit d’un sébaste. Tout en lui indiquant que ce poisson possède des épines venimeuses, il enlève lui-même l’hameçon afin d’éviter tout accident.

Patricia continue à pêcher pendant un moment mais elle a soudain le mal de mer. Elle préfère donc aller se coucher quelques temps dans la cabine afin de récupérer. Après une sieste réparatrice, elle revient sur le pont en pleine forme. La preuve qu’elle est courageuse et qu’elle a envie de continuer à pêcher !

 

Les coups de tête visibles dans le scion indiquent clairement qu’il s’agit d’un pagre !

 

La pêche est difficile pour tout le monde et à part un petit spécimen faisant un peu moins d’un kilo pris par Nicolas, les pagres semblent peu actifs. La période correspond au début de la saison pour ces sparidés et les pêcheurs savent bien que les résultats sont alors toujours incertains. Pendant que les pêcheurs échangent leurs impressions sur ce manque d’activité, ils entendent soudainement Patricia les interpeller :
-    « C’est lourd ! J’ai l’impression que j’ai un gros poisson ! »
Daniel s’approche et constate aussitôt de puissants coups de tête dans le blank de la canne. Il s’agit assurément d’un pagre !

 

Daniel expliquant à Patricia comment combattre et récupérer sa prise

 

Le poisson s’étant ferré de lui-même grâce au circle hook, le ferrage est inutile. Daniel indique donc juste à Patricia comment remonter le poisson en pompant régulièrement. Il lui explique ainsi qu’il est nécessaire de lever la canne sans mouliner et de ne récupérer le fil qu’à la descente en conservant la ligne bien tendue pour éviter les décrochages. Bien que débutante, Patricia s’exécute parfaitement et le poisson est patiemment remonté des grandes profondeurs. Au bout de longues minutes, il arrive bientôt à la surface et Daniel le salabre rapidement avec son épuisette. Comme il l’avait annoncé, il s’agit bien d’un pagre. Et c’est même un beau spécimen !

 

Le pagre est rapidement épuisetté

 

Alors que Daniel s’occupe de la canne, l’épuisette est donnée à Patricia afin qu’elle récupère elle-même sa prise. En se saisissant du bas de ligne, elle sort le poisson des mailles du filet.

 

Patricia est impressionnée par la taille du pagre qu’elle a pêché !

 

La pêcheuse novice est ravie d’avoir fait une aussi jolie prise. Elle est même impressionnée par la taille de ce beau sparidé ! Il faut reconnaître que pour une première fois, prendre un pagre de près de 2 kg ravirait n’importe quel débutant !

 

Ce pagre de près de 2 kg est une magnifique prise pour une première fois !

 

Ce pagre fut d’ailleurs le plus beau pris à bord du bateau lors de cette journée avec 3 autres pêcheurs expérimentés à bord. Sachant que Patricia essayait pour la première fois ce type de pêche à soutenir en grande profondeur, c’est une magnifique prise pour la novice ! Comme quoi l’expression « chance du débutant » si connue par tous les pêcheurs s’avère parfois totalement justifiée !