Nouveau venu dans le team Normandie Appâts, Emmanuel Laubu est bien connu dans le monde de la pêche en surfcasting pour ses multiples titres de champion ainsi que pour ses articles dans la presse écrite. L’espèce qu’il préfère est la daurade royale et il la pêche tout au long de l’année. Retrouvez ici ses astuces de montage ainsi que ses conseils pour traquer la mythique « belle aux sourcils d’or ».

Le choix du poste revêt une importance capitale pour la pêche de la daurade royale. Les plages sur lesquelles on pratique le surfcasting peuvent sembler uniformes mais certains indices peuvent néanmoins vous aider à trouver des spots plus favorables que d’autres. Ainsi, il faut essayer de trouver des zones de passages qu’empruntent régulièrement ces sparidés, - ou mieux encore, les secteurs où ils s’alimentent. La configuration du terrain peut vous aider à trouver de tels spots. Des zones où la déclivité de la plage est plus forte continuent souvent sous l’eau et signalent ainsi des fonds plus importants.

Visuellement, il est également possible de repérer des secteurs propices grâce aux colorations de la mer en surface. Des tâches sombres typiques indiquent par exemple des herbiers. A l’inverse, une bande plus claire peut vous révéler un couloir de sable emprunté par les daurades. Même l’état de la mer en surface peut vous être d’une grande aide. Un endroit où les vagues se forment plus facilement signale des hauts fonds et les parties situées à leur bordure qui sont plus calmes montrent des secteurs encaissés que les poissons apprécient. De même, en présence d’un courant de surface visible, une limite franche avec une zone plus calme sera très propice à la pêche. C’est également le cas dans les secteurs de confrontations de courants qui s’opposent et qui créent des tourbillons. Ces phénomènes sont fréquents à proximité des estuaires quand il y a du vent. Durant les beaux jours, il est même possible d’aller repérer à l’avance votre secteur de pêche en plongée sous-marine afin de constater visuellement quels sont les meilleures postes. Je le fais fréquemment et il n’est pas rare que j’y repère les poissons eux-mêmes !

Pêcher au hasard sur une plage est rarement rentable et une bonne analyse des différentes configurations de votre terrain de jeu vous permettra souvent de faire la différence.

J’apprécie l’utilisation d’un trépied car il permet d’orienter facilement et rapidement mes cannes à ma guise. C’est très important pour la pêche de la daurade royale qui est particulièrement méfiante. Ainsi, lors de conditions calmes, j’incline mes cannes bas vers l’eau afin que la daurade sente le moins de résistance possible. Au contraire, lorsque la mer est agitée, je les installe en position haute afin que le fil soit au-dessus des vagues. On évite ainsi que la houle ne vienne taper dans le fil, ce qui engendre des vibrations parasites néfastes à la pêche et rend difficile la lecture de la touche. Cette position évite également que le fil ne vienne s’ensabler, qu’il ne se coince sous un galet ou qu’il ne se charge trop d’algues dérivantes.

Lors de bonnes conditions, j’utilise un écureuil afin de mieux visualiser les touches très fines – ce qui est fréquent avec les daurades royales, Cet accessoire est un petit contrepoids doté d’un crochet ou d’une sorte de pince en plastique. Ces derniers servent à le placer entre les deux premiers anneaux de la canne. La touche est signalée par la montée soudaine de cet indicateur. Celui-ci offre aussi l’avantage de permettre de détecter les touches « à revenir » quand il descend. Cela signifie que la daurade déplace le montage vers vous, - ce qui est bien plus fréquent qu’on ne le croit ! Posséder des écureuils de différents grammages (ou pouvant être alourdis avec des lests supplémentaires de type masselottes) permettra de s’adapter à la puissance du vent et des courants. L’essentiel étant toutefois que votre détecteur de touche soit toujours le plus léger possible par rapport aux conditions rencontrées afin que la daurade sente le moins de résistance possible. S’il est possible de le fabriquer soi-même, notez qu’il en existe d’excellents disponibles sur le marché. Beaucoup ont d’ailleurs été initialement conçus pour les carpistes. Ils sont généralement dotés d’un pince-fil réglable n’abîmant pas le nylon. Sachez également que ce type d’avertisseur existe en version lumineuse pour les pêches de nuit.

Par rapport à un montage coulissant, le montage qui vous est présenté permet d’atteindre de bien meilleurs lancers. Ce dernier est auto-ferrant et il est fréquent que l’hameçon se pique au niveau des lèvres de la daurade. L’avantage est alors d’éviter que la puissante mâchoire de la daurade ne broie l’hameçon.

J’utilise un arraché en nylon au bout d’un corps de ligne assez fin (20 à 24 / 100) qui me permet d’atteindre de plus grandes distances de lancer. D’une taille de 6 à 7 mètres, celui-ci absorbe la puissance considérable du lancer avec des plombées pouvant atteindre plus de 150 g et évite ainsi de casser. Il est également possible de réaliser cet arraché avec du fluorocarbone de 45 à 55 / 100.

Le traînard est fixé sur le bas de ligne avec un émerillon de petite taille placé entre deux micro perles. Il peut donc tourner dans toutes les directions très facilement, évitant ainsi les problèmes d’emmêlements ou de vrillages. Deux stop floats maintiennent cette fixation en place sur le bas de ligne. Ces derniers offrent de multiples avantages. Ils sont effectivement très faciles à installer et leur coulissement dur permet de les déplacer sur le bas de ligne à votre guise. Je vous conseille d’ailleurs de les placer de 20 à 40 cm du plomb. Des modèles profilés contribueront à de meilleures distances de lancer.

Sachez d’ailleurs qu’il en existe vendus déjà prêts à l’emploi dans le commerce. Il en existe pour différents diamètres de ligne. Je vous conseille donc de bien vérifier avant l’achat si les stop floats correspondent à votre arraché.

Je privilégie les émerillons de petite taille et de couleur noire qui sont très discrets. Des modèles brillants émettent en effet des reflets qui peuvent effrayer la daurade royale qui est particulièrement méfiante.

Mon traînard est assez long (entre 2 et 2,5 m) afin de déjouer la méfiance légendaire de la daurade royale. Le fluorocarbone offre l’avantage d’être très discret (indice de réfraction proche de celui de l’eau). Il est également très résistant à l’abrasion, ce qui est un avantage face aux puissantes dents de la daurade royale. Enfin, il réduit efficacement les problèmes de vrillages avec de petits diamètres.

Cette espèce possédant de très fortes molaires, je vous conseille d’utiliser un hameçon rond fort de fer. Celui-ci devra être néanmoins assez léger afin de faciliter l’aspiration et posséder un piquant irréprochable.

Concernant les plombs, j’utilise surtout les modèles très aérodynamiques qui permettent de gagner de précieux mètres au lancer. J’ai ainsi une préférence pour les modèles Sporteen et Tommy. Outre leurs distances de lancer, ils offrent également l’avantage d’avoir une bonne tenue sur des fonds sableux.

Mon appât de prédilection pour la pêche de la daurade royale en surfcasting est le bibi. J’apprécie particulièrement sa capacité à résister aux petits poissons indésirables grâce à sa peau épaisse. Les belles daurades prennent en effet leur temps pour évaluer l’appât avant d’engamer. Pour des lancers longues distances, j’esche mon bibi en l’enfilant entièrement avec une aiguille possédant un chas. Retrouvez cette technique expliquée dans cet article : http://www.normandie-appats.com/news/eschage-d-un-bibi-pour-des-lancers-longues-distances

J’utilise également d’autres types de vers comme le ver de chalut, la cordelle, le mourron ou encore le ver américain.

La daurade royale est vraiment un poisson fantastique à pêcher en surfcasting. C’est ainsi le sparidé le plus puissant que l’on puisse toucher avec cette technique. Sa méfiance rend cette espèce vraiment passionnante à pêcher. Même des poissons dépassant les 3 kg sont capables de causer des touches parfois si subtiles qu’elles sont difficilement décelables. Il est également souvent nécessaire de pêcher extrêmement fin pour tromper sa vigilance. Le combat sur des lignes aussi fines de poissons de plusieurs kilos est alors très délicat à gérer. Cette espèce est ainsi capable d’effectuer des rushs impressionnants ponctués de coups de tête particulièrement lourds. Ce sparidé se bat jusqu’à vos pieds et peut à tout moment se décrocher. Mais en plus de sa redoutable défense, la daurade royale est également un poisson d’une grande beauté. Avec sa barrette dorée reliant ses yeux lui ayant valu le surnom de « belle aux sourcils d’or », elle est certainement une des plus jolies prises que l’on puisse toucher en surfcasting.

Vous l’aurez compris : la daurade royale est véritablement un de mes poissons préférés !

Je suis très heureux de rejoindre le team Normandie Appâts. Cette marque leader des appâts vivants pour la pêche est bien connue de tous. Toutes les personnes qui sont allées à la pêche ont déjà ouvert une boite Normandie Appâts !

Passionné de pêche, je pratique depuis mon plus jeune âge. Pour l’anecdote, ma première photo en action de pêche me montre assis sur les genoux de mon père alors que je n’étais âgé que de quelques semaines. Et depuis, cette passion n’a cessé de croître. Je me suis rapidement spécialisé dans la pratique du surfcasting. Après de nombreuses années de pratique, j’ai pu participer à de multiples championnats – dont certains internationaux. J’ai ainsi été champion régional PACA, champion de France, champion d’Europe et vice champion du monde avec mon club de cœur de la ville de Cagnes sur Mer. Je suis d’ailleurs toujours président de la section pêche en mer de l’Union Sportive Cagnes.

Depuis longtemps, je rédige également des articles sur la pêche dans plusieurs magazines. J’ai ainsi collaboré au magazine Pescadou pendant de nombreuses années et j’écris désormais pour le magazine internet 1max2pêche que je trouve vraiment novateur. Mon amour des milieux aquatiques m’a également poussé à faire de la plongée et une autre de mes passions est de faire des photos sous marines. Je suis très respectueux de l’environnement ainsi que de la ressource et je suis bien plus intéressé par la recherche de spécimens que par la quantité. Ainsi, je limite mes prélèvements à une consommation familiale et je relâche autant que possible les poissons qui peuvent l’être, - surtout lorsque ceux-ci sont juvéniles. L’espèce que je préfère pêcher en surfcasting est sans conteste la daurade royale.

La pêche est pour moi bien plus qu’une passion : c’est ma vie. Et je souhaite à tous ceux qui partagent également cette passion et qui me liront sur le blog Normandie Appâts de pouvoir sortir eux aussi de magnifiques trophées à immortaliser le temps d’une photo.