Daurades aux appâts panachés avec Walter
- Technique de pêche
Walter avec une belle daurade 1’1,7 kg !
La daurade royale est certainement le poisson préféré de Walter Sarret. Et le membre du team Normandie Appâts a développé de très nombreuses techniques pour tromper la méfiance légendaire de ce sparidé si méfiant. Et c’est d’autant plus le cas lorsqu’on souhaite comme lui tromper les plus gros spécimens de daurades – et donc les plus expérimentés. Parmi toutes les astuces dont il dispose, il en est une que peu de pêcheurs utilisent – et à tord ! Ainsi, Walter n’hésite pas à panacher plusieurs appâts pour séduire la belle aux sourcils d’or. Et sa dernière sortie lui a de nouveau prouvé l’efficacité de cette stratégie !
Le poste de Walter
Comme à son habitude, Walter a décidé sur un coup de tête de faire une session sparidés de quelques heures. Disposant de gros bibis, d’un ver de chalut et de blancs de seiche, il a donc pris son matériel et n’a pas hésité à se rendre dans le Var pour rechercher de belles daurades royales. Il connaît ainsi un coin riche en sparidés qu’il pêche depuis qu’il est enfant. C’est à près de 2 heures de route de chez lui mais quand on est passionné, la distance importe peu ! Arrivé dès l’aube, Walter est étonné du brouillard dense. Il fait à peine 9° alors qu’il est fin mai et qu’il se trouve dans le sud de la France. Etonnant ! Le membre du team installe son matériel et organise rapidement son poste pour cette courte session.
Les appâts gagnants !
Bibis Normandie Appâts
Acheter sur appats.shop
Quand les daurades sont tatillonnes et ne mangent que du bout des lèvres, Walter utilise souvent un demi-bibi.
Demi-bibi ligaturé à l’élastique pour qu’il ne perde pas ses sucs une fois coupé en deux
Il le ligature fermement en son centre avec du fil élastique très fin puis le coupe aux ciseaux en son centre. Il est ainsi certain que le ver ne perd pas tout son jus et garde son épaisseur. L’avantage est bien sûr d’obtenir une plus petite bouchée mais également de libérer beaucoup plus d’effluves attractifs dans l’eau. Un bibi coupé en deux devient également bien plus dur et il résiste donc mieux aux lancers puissants.
Ver de chalut Normandie Appâts
La deuxième astuce de Walter est d’utiliser des appâts panachés – ce qui apporte de multiples avantages. Un des principaux atouts du mariage de deux appâts est ainsi de « varier les menus ».
Un beau panaché Chalut / seiche préparé par Walter !
En associant comme ici un ver de chalut aux effluves très puissants avec une esche appréciée par les daurades mais dont l’odeur se diffuse moins loin (ici du blanc de seiche), vous obtenez ainsi une belle bouchée très sapide. Un menu de grand chef qui marche très bien sur les grosses « daurades gastronomes » et qui peut vraiment faire la différence !
Montage urfe avec traînard + circle de Walter Sarret
Walter a décidé d’utiliser 3 cannes afin de se donner un maximum de chances. Sur une canne, il emploie un simple montage coulissant. Sur les 2 autres, il a de nouveau décidé d’utiliser son montage urfe avec traînard doté d’un circle hook. Celui-ci lui a permis de faire de très nombreuses prises ces dernières années et il lui fait entièrement confiance. Il est monté directement sur son arraché conique commençant en 23/100 et se terminant par du 67/100. Avec un corps de ligne dans le moulinet en 22/100, c’est l’idéal pour de grandes distances de lancer avec un plomb de 150 g. Il pourra ainsi atteindre un couloir de sable située à plus de 100 / 120 m où il sait que de belles daurades viennent se nourrir.
Urfe Daiwa
L’urfe dont se sert Walter est un accessoire de connexion qui est aussi pratique qu’efficace pour la réalisation d’un montage avec un long traînard bas pour des lancers longues distances. Il évite d’avoir à réaliser des systèmes d’attaches complexes pour l’empile puisqu’il suffit de l’attacher à l’arraché puis de nouer le traînard au rolling pour qu’il soit opérationnel. Facile et…très efficace ! Connecté directement à votre arraché, il permet d’avoir une bannière plus courte à l’arrière. Vous pouvez mieux charger votre canne lors du lancer et atteindre donc de plus grandes distances. Cet accessoire est aussi très pratique car il permet de changer de traînard ou de plomb en un instant pour vous adapter à toutes les conditions.
Urfe et circle hook : une combinaison gagnante !
Mais pour Walter, un des principaux avantages d’utiliser un urfe est bien d’optimiser de façon considérable l’auto-ferrage avec un circle hook. En effet, le traînard est ici en contact direct avec l’inertie du plomb. Dès que le poisson prend l’appât et se déplace avec, le circle joue immédiatement son rôle sans que le poisson ait le temps de sentir la moindre résistance et de recracher. L’association urfe / circle hook est juste redoutable et Walter le sait bien !
Un parapluie qui s’est avéré bien utile !
Le brouillard du matin s’est levé au cours de la matinée mais le temps reste très nuageux et les températures restent basses pour une fin mai. Pendant une grande partie de la matinée Walter subira même quelques averses et le large parapluie installé dès le début de la session s’est avéré bien utile ! Mais le plus étonnant est qu’autour d’11.00 h, un vent d’est dégage rapidement le ciel et Walter se retrouve sous un soleil très lourd. La différence de température est impressionnante et le parapluie est désormais indispensable pour ne pas avoir la peau brulée par le soleil !
Walter a relâché le pageot et les petits sars qu’il a pêchés
Pendant la matinée, Walter enregistre quelques touches mais l’activité semble réduite. Il arrive à prendre un beau pageot de 400 g environ sur son panaché Chalut / seiche. Sur le même appât, il enchaîne avec un petit sar. Il en prendra un autre peu après sur son demi-bibi. Mais Walter n’est pas là pour ces poissons et il les relâche donc aussitôt.
Ce n’est qu’en fin de matinée que Walter enregistre la grosse touche tant attendue. Le poisson secoue vigoureusement le scion et le moulinet pourtant réglé fort rend du fil. Aux coups de tête, il s’agit assurément d’un beau sparidé. Comme d’habitude avec le circle hook, il s’est ferré seul et Walter n’a plus qu’à le combattre. Une fois échoué, Walter a la confirmation de l’espèce : il s’agit d’une superbe daurade royale d’1,7 kg !
Cette belle daurade a mordu à un panaché Chalut / seiche !
Walter était venu pour un tel spécimen et il est ravi ! Alors qu’il cherche à enlever l’hameçon, le pêcheur est étonné de constater que le circle hook est planté très profondément dans l’œsophage – ce qui est rare ! En effet, un circle hook se plante généralement à la commissure des lèvres, ce qui offre l’avantage que le fil ne soit pas exposé aux terribles dents de la daurade royale. Il a eu de la chance de ne pas avoir subi de coupe ! Ce beau sparidé a dû avaler d’un coup l’appât – ce qui est peu commun avec ce poisson qui prend généralement son temps pour goûter sa nourriture. C’est bien la preuve que le panaché Chalut / seiche était à son goût et qu’il lui a ouvert l’appétit ! C’est en tous cas la confirmation que le panachage d’appâts mérite d’être plus largement testé quand on cherche à pêcher les grosses daurades royales !
Réglementation concernant la daurade royale :
Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture de la daurade royale est de 23 cm en Mer du nord, Manche, Atlantique et Méditerranée. Toute prise de taille inférieure devra être relâchée dans les meilleures conditions possibles.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000041553508/2020-02-10/
De même, selon l’arrêté du 30 décembre 2021 modifiant l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage. Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. »
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044807107?fbclid=IwAR1ntbi3fknwMKZfWzElNBRgKAOxbUcOKBWts0TV6FBnu6vxWptIiVaYYyU