Ce début août, Walter a profité des vacances scolaires de son fils Matteï (12 ans) pour l’emmener pêcher la daurade royale avec lui. Comme il en a souvent l’habitude, il a prévu de pêcher ces beaux sparidés à la calée avec du petit crabe vert nommé aussi favouille. Par affection, le membre du team Normandie Appâts utilise même un néologisme qu’il a inventé pour parler de ces petits crustacés : il les nomme « favouillettes » ! Cela prouve combien Walter apprécie cet appât pour pêcher les daurades royales.

Toujours fidèle à ses habitudes, il a décidé de pêcher les « belles aux sourcils d’or » au crabe avec son montage fétiche : son montage coulissant anti-emmêlements avec deux triples. Il est aussi simple qu’efficace !! Le corps de ligne dans son moulinet est du 30/100 car il n’est pas nécessaire de lancer très loin en pêche à la calée - les poissons se trouvant souvent très près des rives en digues rocheuses. Le secret de l’efficacité de ce montage est d’être parfaitement coulissant. C’est un réel avantage car il permet de n’opposer aucune résistance quand ce méfiant sparidé goûte l’appât.

Walter utilise ainsi un coulisseau transparent. Il lui permet de changer rapidement et facilement de plombée afin de pouvoir s’adapter aux différentes conditions rencontrées (vent, profondeur, courants, etc.). La matière plastique de ce coulisseau présente également l’avantage d’offrir une parfaite glisse du fil. C’est un réel atout face aux daurades royales dont les plus gros spécimens sont généralement les plus méfiants. De même, cet accessoire s’oriente automatiquement dans l’axe de fuite du poisson – offrant alors un coulissement optimal. Vous noterez que le gros couvre-nœud en silicone souple écarte le traînard de l’agrafe du plomb et de son corps de ligne pour éviter tout emmêlement au lancer. C’est très efficace !

Pour escher son crabe afin de mieux ferrer les daurades les plus méfiantes, Walter utilise encore ici un traînard doté de deux petits triples n° 10. Attaché en terminal au bout du traînard, le premier triple est fixe. Coulissant librement sur le fil, on peut régler la position du second en fonction de la taille du crabe. Ces triples sont placés en opposition à l’avant puis à l’arrière du crabe afin d’optimiser l’auto-ferrage de la daurade. Durant cette session, Walter a d’ailleurs testé un triple qu’il n’a jamais essayé auparavant : un Kamasan B 990. Il s’agit en fait d’un triple habituellement utilisé par les pêcheurs à la mouche recherchant les saumons. Afin d’éviter les décrochages avec ces puissants migrateurs, ces derniers emploient un type de mouche montée sur tube dans lequel coulisse un triple : les tube flies. Et pour pêcher ces poissons pouvant peser plusieurs dizaines de kilos, ces pêcheurs disposent de triples de très petites tailles (5, 10, 12 et même 14 !) mais qui sont ultra renforcés. Walter espère donc ici que ces triples hyper robustes puissent résister aux redoutables mâchoires des daurades royales.

Ils sont arrivés un peu avant midi car comme toujours, Walter a regardé quelle était la meilleure période de la journée en fonction de la lune et des marées. La chaleur due à la canicule de ce mois d’août les contraint à se protéger comme ils le peuvent. Walter a apporté un parapluie tente qui leur permet de se protéger autant que possible du soleil. Mais la température atteignant 41° à l’ombre, les conditions restent très difficiles. Walter sait ainsi qu’ils devront boire beaucoup et a emmené de nombreuses bouteilles d’eau. Sur les 3 cannes que Walter a installées avec soin sur son spot, il en a spécialement dédié une à son fils. Et depuis qu’il a lancé et tendu la ligne, son fils Matteï ne cesse de la regarder ! Walter enregistre assez rapidement un premier départ sur une de ses propres cannes. Les fonds étant rocheux et présentant de très faibles profondeurs, il est nécessaire d’épuiseter les poissons pour éviter les décrochages. Walter a donc chargé Mattei de ce poste à « haute responsabilité » et le jeune homme de 12 ans s’en sort magnifiquement en faisant rentrer le poisson dans les mailles dès le premier passage.

Après les photos d’usage prises par Matteï, Walter pèse le poisson. C’est une jolie daurade royale d’1,5 kg ! Encore une preuve que le crabe vert est un excellent appât pour cibler ces sparidés et que son montage avec deux triples est efficace ! Cette daurade a mordu alors que le soleil était à son zénith avec des chaleurs caniculaires. C’est aussi la preuve que ces sparidés apprécient particulièrement les eaux chaudes et que Walter ne s’était pas trompé sur les bons horaires !

Walter s’est occupé d’escher à nouveau sa canne avec un crabe armé de 2 triples. Il a même vérifié si celle de Matteï a été attaquée et a remplacé son crabe. Les 3 cannes sont parfaitement eschées avec du crabe vert Normandie Appâts frais et ils n’ont plus qu’à patienter. Mais ils n’ont pas à le faire longtemps car rapidement, ils encaissent un nouveau départ. Et c’est cette fois-ci sur la canne dédiée à Matteï ! Walter conseille son fils durant le combat – et rien d’autre. C’est à Matteï de gérer la défense furieuse de ce poisson car c’est la meilleure manière d’apprendre. Et Walter sait pourtant qu’il s’agit d’un beau spécimen. En fait, il se force à ne pas toucher sa canne ou son moulinet ! Une fois que le poisson est arrivé au bord, c’est au tour du papa de l’épuiseter. Et Walter ne s’était pas trompé : c’est une magnifique daurade royale de 2,2 kg. Le record de la plus grosse daurade que Matteï n’ait jamais prise !

Walter a bien sûr multiplié les photos de son fils posant avec SA grosse daurade royale. Le temps de se remettre de toutes ces émotions, les pêcheurs ont esché à nouveau leur canne avec du crabe vert frais et ils se préparent à ce qu’ils pensent être une longue attente. Mais à nouveau, ils enregistrent un gros départ sur une des cannes de Walter. Après un gros combat et un autre salabrage expert de son fils Matteï, le membre du team Normandie Appâts réussit à sortir une nouvelle daurade royale d’1,2 kg. 3 grosses daurades royales en moins d’1.30 h : c’est une journée mémorable pour le père et le fils !

Dans l’apprentissage pour devenir un pêcheur moderne, savoir poser avec sa prise pour la photo est important. Et Matteï n’échappe pas à la règle en apprenant à poser au mieux grâce à son père si expérimenté. Walter lui montre ainsi que l’orientation du soleil est importante et qu’il doit se tenir face à lui. Il lui explique aussi qu’on doit voir le corps entier de la daurade et du pêcheur sur la photo et qu’il est donc nécessaire de s’éloigner suffisamment. Le jeune homme tient ici le poisson du bout des doigts par les ouïes – montrant qu’il est encore un débutant. Mais comme pour d’autres choses, tout s’apprend. Et il est certain que son père Walter saura rapidement lui montrer comment poser grâce à sa grande expérience de la photo apprise en tant que membre du team Normandie Appâts.