Le trophée Orata Fishing Club est un tournoi composé au total de 6 manches : 1 manche roche et 5 manches surfcasting. Walter a déjà participé au concours roches à la Ciotat en mars dernier et a terminé troisième. Et le concours organisé à Cavalaire auquel il participe ce début mai est en fait la première manche surfcasting de cette compétition de longue haleine organisée par le club Orata Fishing dont il est membre.

Quand il arrive sur la plage varoise où se déroule le concours, Walter est impressionné par la multitude de cadavres de méduses à voile qui jonchent le sable. Portant le nom scientifique de Vellela vellela, ces méduses font partie de la classe des hydrozoaires. Elles sont soit appelées méduses bleues en raison de leur couleur, soit méduses à voiles à cause du voile triangulaire translucide qui est perpendiculaire au flotteur. Ces méduses naviguant en surface se servent de cette voile pour voyager poussées par les vents.

Depuis quelques années, ces méduses bleues déferlent de plus en plus en masse sur les côtes méditerranéennes en mars et en avril. Et ce n’est pas bon signe puisqu’il semblerait que leur population s’accroît à cause du réchauffement climatique. Ces méduses sont généralement rejetées par les courants ou de forts vents. Bien qu’inoffensives pour l’homme, elles ont néanmoins le triste défaut de dégager une odeur pestilentielle quand elles pourrissent.

Walter installe rapidement son poste avant le début du concours prévu à 19.15 h. La météo est magnifique avec un franc soleil, des températures agréables et peu de vents. Les conditions semblent parfaites !

Etant donné que la météo avait prévu du vent, Walter a équipé ses piques de balanciers aussi nommés « swingers ». Ces accessoires ingénieux s’installent facilement avec une simple vis.  Ces bras mobiles sont dotés de contrepoids coulissants pour un réglage au gramme près de la tension du fil en fonction des vents. Leur lest coulissant permet d’ajuster avec une très grande précision le poids nécessaire comme avec une balance d’épicier. L’idéal pour repérer les touches à revenir sans alerter les poissons les plus méfiants (ex : daurades royales).

Sur sa première canne, Walter a utilisé son montage 2 X 1,40 m. Il lui permet de rechercher le tout-venant en pêches fines – y compris les méfiants sparidés. Il est en effet constitué de 2 longues empiles en fluorocarbone 23/100 pour un maximum de discrétion. Bien que de petite taille (n°8), l’hameçon de type « chinu » est assez fort de fer pour résister à la mâchoire d’un beau sparidé tout en étant assez piquant pour de petits poissons. En ciblant large, ce montage permet de prendre un maximum d’espèces – quelles que soient leurs tailles.

Sur sa deuxième canne, Walter a de nouveau utilisé son montage urfe avec traînard doté d’un circle hook. De plus en plus de pêcheurs emploient ce petit accessoire - et c’est compréhensible car il permet de disposer facilement et rapidement d’un long traînard. Il évite d’avoir à faire des montages compliqués (perles collées, nœuds de ligatures, etc.) et il s’installe en quelques secondes. Le changement d’empile ou de plomb est tout aussi simple et rapide. Directement attaché à l’arraché, cet accessoire permet de lancer un long traînard à très longues distances sans emmêlements. Mieux encore : associé à un circle hook, l’urfe optimise considérablement l’auto-ferrage du poisson. C’est ainsi un des montages préférés de Walter car il lui a permis de prendre un nombre considérable de beaux sparidés. Il avoue même s’étonner qu’il n’y ait pas plus de pêcheurs qui l’utilisent avec ce type d’hameçon !

Pour cette compétition, Walter avait à sa disposition 3 types de vers Normandie Appâts. Cette diversité d’appâts lui permettant « d’élargir le menu » et de voir celui que préféraient les poissons ce jour-là.

Walter sait que le Ver de sable peut souvent être un véritable sauve-bredouille quand les poissons sont difficiles. Ce ver est très fin et sa faible section très aérodynamique permet d’atteindre de grandes distances de lancer. Malgré son apparence fragile, ce ver supporte bien les lancers puissants et il offre une bonne résistance à l’hameçon. C’est l’appât idéal pour les pêches ultra fines et c’est même un aimant à marbrés. Un grand avantage pour ce concours se déroulant en grande partie de nuit !

L’Américain est une valeur sûre en surfcasting et il permet de prendre un très grand nombre d’espèces. Son hémoglobine diffuse dans l’eau de très puissants effluves que les poissons peuvent sentir sur de grandes distances. Des atouts certains lors de ce type de concours !

Inspiré par son ami et partenaire de pêche Marc Puig, Walter a également utilisé du Bibi Normandie Appâts « esché à l’espagnol ». Cet eschage particulier est très attractif puisque les chairs internes du ver sont apparentes mais il offre pourtant une tenue remarquable lors du lancer. Ce petit boudin est très aérodynamique et résiste également très bien aux petits poissons parasites. Autant d’avantages qui peuvent faire la différence comme lors de cette compétition !

À son grand étonnement, Walter prend assez rapidement dès sa première calée un rason au Ver Américain. Ce poisson assez rare sur les côtes méditerranéennes françaises est vraiment magnifique ! Portant le nom scientifique de Xyrichtys novacula, ce labridé est reconnaissable par son front haut et étroit.

Les juvéniles et les femelles sont de couleur blanchâtre avec des teintes roses. Comme avec le spécimen pris par Walter, les mâles sont facilement identifiables par les lignes bleu turquoise de leur livrée. Cette robe très colorée les fait ressembler à de véritables poissons d’aquarium. Certainement un des plus beaux poissons de Méditerranée !

Une grande partie du concours se déroulant de nuit, Walter avait pris soin d’équiper ses balanciers de petites diodes lumineuses. Il lui était ainsi possible de repérer les moindres touches (y compris celles à revenir) même dans l’obscurité.

Durant la nuit, Walter a pris plusieurs marbrés au Ver de sable Normandie Appâts mais un seul est assez grand pour être comptabilisé. Il a bien sûr relâché avec soin tous les marbrés juvéniles. Il a également pêché un sar sur son montage 2 X 1,40 m esché avec du Ver Américain. Les touches se sont ensuite espacées mais Walter a réussi à faire une jolie daurade royale avant la fin du concours sur son montage Urfe esché avec du bibi ligaturé à l’espagnole. Même si elle n’est pas énorme, c’est le type de poisson qui peut faire la différence sur la balance lors de la pesée !