Le club APCR (Association Pêche Côtière du Roussillon) a organisé du samedi 25 mai au dimanche 26 mai un concours open loisir : Le grand prix de la ville de St Cyprien. Cette compétition surfcasting a réuni 41 duos – soit 82 pêcheurs. Walter Sarret (le fidèle binôme de Marc) n’a pu être disponible à cette date. Marc Puig du team Normandie Appâts a donc participé à ce concours avec un ami de longue date avec lequel il pêche depuis des années : Vicente Julia. Ce fut d’ailleurs la première compétition à laquelle participait ce pêcheur originaire d’Espagne comme Marc.

Arrivé tôt sur zone, les amis représentant ici le team Napa ont tout le temps de discuter avec leurs nombreuses connaissances. Les rencontres font aussi partie des plaisirs de ce type de concours ! Ils connaissent ainsi de nombreux compétiteurs habitués à ce type de compétitions. De même, les deux pêcheurs ibériques rencontrent même des pêcheurs catalans espagnols qui ont passé la frontière pour venir y participer ! Réunis dans la salle du club APCR face à la plage en attente du début du concours, le vent de face assez fort est au centre de toutes les discussions. Comme le signalera Marc : « on était tous devenu météorologues » ! Après le tirage au sort du poste (29 secteur 3), les amis installent leur équipement.

Le vent qui préoccupait les compétiteurs est déjà en train de tomber alors qu’ils organisent leur poste. Marc apprécie particulièrement cette plage de sable fin ayant une bonne déclivité dès les premiers mètres. De bon augure pour la suite ! Avec les chaleurs caniculaires de cette fin mai, le concours commence exceptionnellement à 21.00 h. Ils ont donc tout loisir d’installer leur poste tranquillement.

Le coup d’envoi est sonné. Comme tous les compétiteurs, le duo recherche d’abord les mulets à la demi-dure. De quoi engranger de précieux points rapidement ! Mais le soleil est déjà en train de se coucher et le délai pour pouvoir en toucher est très court. Or, dès le début, les deux pêcheurs accumulent les problèmes techniques. Sur son premier lancer, la ligature du troisième anneau du scion de Marc casse ! Il devra le réparer sur la plage avec de la simple tresse et de la colle cyanoacrylate. Cette réparation de fortune tiendra d’ailleurs toute la compétition ! De son côté, Vicente rencontre également de nombreux problèmes. Il casse ainsi sur ses 3 premiers lancers. Le corps de son montage en 50/100 cède à chaque fois. Lancer trop appuyé ? Sa canne est-elle trop puissante ? Les amis réagissent immédiatement et improvisent en réalisant un montage dont le bas de ligne plus puissant évitera les casses. Les amis ont perdu un temps précieux et sont passés à côté des mulets. Mais ce n’est que le début du concours et ils conservent espoir.

Alors que le soleil passe l’horizon, les amis sortent leurs montages pour la nuit. Marc utilisera ainsi son montage 3 X 80 sur sa première canne et son montage 2 X 1,5 m sur l’autre. Il emploie fréquemment ces montages en compétition pour ce type de plage et pour toutes les pêches fines des sparidés ainsi que le tout-venant de nuit. Comme leur nom l’indique, le premier montage est constitué de 3 empiles de 80 cm (fluorocarbone 18/100) et le second est constitué de 2 empiles d’1,5 m (fluorocarbone 20/100).

A part le nombre d’empile et leur longueur, ces montages sont constitués sur les mêmes bases. Grace à leurs mini-accessoires très aérodynamiques, ils peuvent être lancés à de très longues distances. Les perles clipots assurant aux empiles une parfaite rotation sont maintenues de chaque côté par 2 micro-perles collées pour un maintien parfait. Marc a également intercalé une micro-perle de chaque côté de la perle clipot. Celles-ci agissent comme des roulements à billes et offrent ainsi une bien meilleure rotation multidirectionnelle aux empiles – ce qui limite les phénomènes de vrillages. Chaque empile de ces montages est dotée d’un hameçon rond de type « chinu » très piquant en taille n° 6 à 8, - ce qui permettra à Marc de toucher un maximum d’espèces.

Pour cette pêche très fine de nuit, les deux amis misent sur l’utilisation du Ver de sable. Une valeur sûre pour les poissons méfiants en plage !

Ultra fin, ce ver offre également l’avantage d’être hyper aérodynamique et de contribuer à atteindre de très longues distances. Il est également assez robuste pour supporter des lancers puissants. Le ver de sable est l’appât roi pour la pêche du marbré mais il est également parfait pour traquer tous les poissons méfiants se nourrissant en plage.

Afin de cibler les marbrés, Marc installe sur un de son montage 2 X 1,5 m des perles phosphorescentes devant l’hameçon. Ces perles de nouvelle génération existent en de nombreuses couleurs différentes (et non pas uniquement vertes comme les modèles classiques). De plus, leur pouvoir phosphorescent est bien supérieur ! Eclairées par le rail de LED UV que Marc a installé sur son chariot, leur luminosité devant le ver de sable est impressionnante !

Comme il en a désormais l’habitude, Marc a positionné ses cannes sur ses piquets « à l’espagnole ». Ainsi, celles-ci sont placées légèrement penchées vers l’arrière sur leur pique et Marc tend la ligne pour que le scion bandé soit à 90 °. Les cannes sont parfaitement parallèles l’une par rapport à l’autre et très proches. En fait, elles servent elles-mêmes de repères l’une par rapport à l’autre pour mieux détecter les touches les plus infimes – y compris lorsque le poisson revient vers le pêcheur lors d’une « touche à la détente ». Mieux encore : avec les cannes ainsi positionnées vers l’arrière, fil tendu, le moulinet tourne vers le côté plage quand vous avez une « touche à revenir ». De quoi repérer encore plus facilement ce type de touche qui est habituellement difficilement détectable !

C’est justement sur ce type de touche que Marc touche son premier marbré sur son montage 2 X 1,5 m. L’association perle phospho / ver de sable fonctionne décidément bien sur cette espèce !

De son côté, Vicente sort un beau sar – également au ver de sable. Il utilisait un montage avec une perle flottante phosphorescente afin de cibler les sévereaux en pleine eau et c’est donc une belle surprise !

Sur son montage 3 X 80, Marc fait à son tour un joli rouget barbet – toujours au ver de sable. C’est bien la preuve de la grande polyvalence de ce ver en plage. C’est un beau spécimen et ses couleurs vives sont magnifiques !

Les amis enchaînent les prises – notamment de marbrés. Mais alors qu’il ramène un poisson à la très faible défense, Marc a la surprise d’avoir un départ lourd alors que le poisson arrive à quelques mètres de la plage. Une fois échoué après un nouveau combat, Marc a la surprise de constater qu’il s’agit d’un très gros marbré. Il s’est laissé ramené sans se défendre mais a dû s’affoler en voyant la plage. C’est un très beau spécimen qui dépasse largement la toise que Marc a installé sur son seau. Il fait donc entre 42 et 45 cm – ce qui est considérable pour cette espèce !

Le jour commence à se lever. Marc et Vicente changent donc leur montage pour pêcher les mulets. Marc installe ainsi rapidement son montage mulets ultra light sur ses 2 cannes. Il est constitué de 3 empiles en fluorocarbone d’1 m en 16/100. Des mini perles clipots rondes encadrées de micro-perles collées contribuent à la discrétion de l’ensemble et assurent une parfaite rotation des empiles. Des pop-ups placés devant les hameçons font remonter les appâts dans les couches de surface où évoluent les mulets. Un montage dans lequel Marc a une totale confiance !

Marc sait bien que la demi-dure est l’appât idéal avec ce montage. C’est certainement le ver le plus efficace sur les mulets et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est plébiscité par les compétiteurs pour la pêche spécifique de cette espèce.

Mais le créneau est court pour espérer en toucher puisque le concours stoppe à 8.00 h et les mulets s’alimentent plutôt quand le soleil s’est déjà bien levé. Malgré les efforts du duo, seul Marc réussit à en toucher un. On sonne la fin de la compétition. En tout, les deux amis ont touché 18 poissons pour un poids total de 3,5 kg – ce qui les place 4ème de secteur et 11ème au général. Ils héritent donc d’une place assez honorable et n’ont rien à regretter car ils se sont bien battus – surtout avec les incidents au début de la compétition ! Comme après tout concours nocturne, le sommeil se fait rapidement sentir chez les 2 compétiteurs. Le retour sera dur pour Marc qui habite à près de 2 h de route. Mais comme lors de leur dernière rencontre ensemble, c’est surtout le voyage de son ami Vicente qui sera le plus éprouvant. En effet, celui-ci habite à Genève en Suisse ! Il a donc fait 4.30 h pour l’aller, attendu plus de 3 h avant le concours, enchaîné sur 11 h de pêche nocturne, quelques heures supplémentaires pour la pesée ainsi que la remise des prix et il doit maintenant refaire 4.30 h de route pour rentrer chez lui. Si besoin était, c’est bien la preuve que tout comme Marc Puig, Vicente est un pêcheur véritablement passionné.