Championnat du monde des paires 2018 à Castellón - Plages de Peñiscola - Espagne avec Jonathan Gambier

Publié le vendredi 18 mai 2018 par Stéphane Charles
  • Compétition

 

Interview de Jonathan Gambier

 

Magnifique mulet de 65 cm pris par Jonathan Gambier lors de la compétition !

 

Le tout premier championnat du monde de pêche en bord de mer Paires s’est déroulé du 21 au 28 avril à Castellón sur les plages de Peñiscola en Espagne.

 

Affiche du championnat du monde des paires 2018

 

Vous trouverez dans ce lien le programme officiel de ce championnat : https://www.fips-m.org/upload/pdf/brochures/2018/SPAIN2018_Championnat-du-Monde-Bord-de-Mer-Paires.pdf.PDF

 

Vendredi 20 avril : Arrivée et entraînement

 

Emplacement de la compétition sur les plages de Peñiscola en Espagne (extrait du programme officiel)

 

Arrivés le 20 avril, nous prenons nos quartiers à l’hôtel puis nous décidons d’aller nous entraîner sur la plage toute proche. Le château de Peñiscola en arrière-fond donne un cadre tout particulier à la pêche. Ce type d’entraînement nous permet de régler les derniers détails en vue de la compétition.

 

Jonathan Gambier en plein entraînement sur la plage de Peñiscola

 

Voici une vidéo tournée lors de l’entraînement me montrant sortir une palomine. Pour l’anecdote, sachez qu’après avoir vu mon balancier sauter en l’air et mon frein siffler lors du départ, je pensais avoir pris une daurade royale. J’avais en effet un montage ayant une empile haute mais également un long traînard bas. Pêchant alors avec un corps de ligne en 12/100 pour des lancers très longues distances, j’étais méfiant et j’ai pris mon temps pour ramener ma prise. Lors de la compétition, les palomines que j’ai pu pêcher ont été récupérées beaucoup plus rapidement !

 

 

Samedi 21 Avril : Présentation des équipes

 

Présentation des 9 nations présentes au championnat

 

Pour cette compétition, 9 nations sont représentées. En voici la liste par ordre alphabétique :

  • Allemagne
  • Angleterre
  • Belgique
  • Espagne
  • France
  • Irlande
  • Italie
  • Portugal

 

Présentation de l’équipe française lors de la cérémonie d’inauguration

 

Chaque nation pouvait représenter jusqu’à 3 duos. Il est étonnant de constater que le pays de Galles et l’Irlande n’ont présenté que deux duos sachant que lors de la compétition, les deux meilleurs résultats sur les 3 binômes étaient retenus.

 

Les 3 duos représentant la France forment une équipe très soudée

 

Voici les 6 représentants français issus du classement de championnat de France de surfcasting 2017 qui ont été sélectionnés pour ce championnat :

  • Bruno Encausse et Victor Bouillet (APCR : Association Pêche Côtière du Roussillon)
  • Frédéric Baudin et Paul Delassus (SCCDK : Surf Casting Club DunKerquois)
  • Dominique et Jonathan Gambier (CTS : Calais Team Surfcasting)

Lors de cette compétition, j’ai surtout utilisé deux montages qui correspondaient bien aux poissons présents ainsi qu’aux conditions sur le terrain. Un montage spécial palomines et un montage nocturne de surface. Celui dédié aux palomines (mais aussi aux oblades ou aux mulets) était parfait pour le jour et la courte distance, - ces poissons n’étant actifs qu’avec la lumière. Dès que l’obscurité s’installait, nous utilisions le montage nocturne de surface qui visait les chinchards et les oblades à longues distances, les poissons de fonds étant plus rares.

 

Le montage spécial palomine

 

Montage spécial palomine

 

Comme son nom l’indique, ce montage est spécifiquement conçu pour la pêche des palomines qui ont d’ailleurs constitué une grande partie des prises lors de ce championnat. Il permettait également de prendre des oblades en pleine eau. Il est assez fin pour déjouer la méfiance de ces poissons dans des eaux particulièrement claires. Ainsi, le corps du bas de ligne est en fluorocarbone Silanium Sunset 34/100. La boucle simple permet d’interchanger rapidement le montage esché pour gagner un maximum de temps. En effet, nous n’avions qu’un peu moins d’une heure pour pêcher les palomines avant que l’obscurité s’installe.

 

Perle 4 voies Stonfo

 

Toujours par souci de discrétion, j’ai utilisé des perles à 4 voies Stonfo en taille 2 pour maintenir les empiles. Elles sont bloquées sur le bas de ligne par de simples nœuds en 8 qui les maintiennent en place. Ce système de connexion assure une bonne rotation aussi bien de l’empile elle-même que de la perle autour du bas de ligne. On limite ainsi les emmêlements ainsi que le vrillage lors du lancer, des combats ou encore durant la récupération.

 

Fluorocarbone Silanium Sunset

 

Les empiles sont particulièrement longues (2 m) car nous avons rapidement constaté sur le terrain que cette longueur faisait clairement la différence sur les palomines. Encore ici, les empiles sont très fines puisqu’elles sont constituées de fluorocarbone Silanium Sunset en 16/100.

 

Perles flottantes ST-P-235 Floating Beads Sunset

 

Comme pour un montage à mulets, ces empiles sont dotées de perles flottantes pour présenter les appâts en pleine eau où les palomines évoluent. J’ai utilisé des modèles Floating Beads ST-P-235 15 mm Sunset. J’aurais préféré mettre des perles plus grosses mais c’est la taille maximale en compétition internationale. J’ai compensé avec une astuce simple : pour encore plus de flottaison, j’ai utilisé ces modèles sans stop floats (comme on en trouve dans les perles dites autobloquantes) et je les ai bloqués avec une pointe de cure-dents.

 

Hameçons SW 3403 Sunset

 

J’ai utilisé des hameçons SW 3403 Sunset en taille 8. Ils sont ultra légers, ce qui est essentiel pour les pêches surélevées du fond. Ils s’avèrent également hyper piquants mais néanmoins très résistants – y compris dans les plus petits modèles. C’est important pour des espèces très combattives telles que celles vivant en pleine eau. J’utilise ainsi ce modèle pour les pêches de mulets et il m’a permis de sortir de très beaux spécimens sans jamais montrer de signes de faiblesse. Concernant la plombée, la pêche des palomines s’effectuant à courtes distances, nous avons utilisé des plombs de 70 à 90 g.

 

Connaître la palomine

 

Nom scientifique : Trachinotus ovatus

Famille : carangidae (caranguidé)

Noms communs : Palomine, liche glauque, liche étoile, palomète, pompano (nom anglais), etc.

 

Ce poisson évoluant en pleine eau est un prédateur se nourrissant de poissonnets, de crevettes ou encore de petits calamars. C’est une espèce grégaire vivant en bancs parfois très importants. Sa taille moyenne va de 25 à 40 cm mais elle peut atteindre jusqu’à 70 cm pour un poids de 3 kg.

De couleur grise argentée, cette espèce est facilement reconnaissable par la coloration noire de l’extrémité de sa nageoire dorsale, anale et caudale. La nageoire caudale bifide présente un V très marqué et ses extrémités sont longues. Son corps a des flancs hauts et il est compressé latéralement. Son nom de liche glauque ou liche étoile peut porter à confusion avec la liche amie – un prédateur qui peut atteindre plus de 50 kg.

 

 

Liste des poissons communs à prendre lors de la compétition (extrait du programme officiel)

 

Le montage de surface nocturne

 

Montage de surface nocturne

 

Dés que la nuit tombait, nous utilisions un montage de surface nocturne longue distance. Tout comme pour un montage mulets ou le montage palomines, il dispose de perles flottantes permettant de surélever les appâts en pleine eau pour cibler les chinchards ou les oblades qui s’alimentent haut dans la couche d’eau.

 

Perles flottantes ovales autobloquantes 15 mm ST-D-133 roses Sunset

Perles flottantes ovales autobloquantes 15 mm ST-D-133 vertes Sunset

Plomb surfcasting phosphorescent rose Lemer

Plomb DCA (ou bombe) phosphorescent vert Lemer

 

Pour encore plus d’attractivité en pleine nuit et afin d’attirer les poissons vers les appâts, ces perles flottantes ovales autobloquantes 15 mm ST-D-133 Sunset sont phosphorescentes. J’ai également utilisé un plomb DCA phosphorescent rose ou vert de 120 à 150 g pour des lancers longues distances.

 

Mini torches U.V. à LEDs Flashmer

 

Astuce de Jonathan Gambier :

 

En compétition de nuit, j’ai l’habitude d’utiliser 3 mini torches U.V. à LEDs pour charger rapidement et simultanément les deux perles de mes empiles ainsi que mon plomb. En les posant par terre à intervalles réguliers, je dispose chacun des éléments phosphorescents de mon montage devant chaque lampe. J’obtiens ainsi un chargement optimal de ces accessoires qui brillent très intensément dans le noir et qui attirent donc les poissons sur de plus grandes distances. Comme le disait une connaissance, « au lancer, on dirait un véritable feu d’artifice ! »

 

Nylon X-Force Flashmer

 

Le bas de ligne de 2.1 m est réalisé avec du nylon X-Force Flashmer en 60/100. C’est un fil très résistant que j’utilise depuis longtemps et qui résiste bien aux pressions considérables causées par des lancers très longues distances avec des plombs lourds.

 

Rolling Swivel ST- S-1001 Sunset

 

Pour la connexion des empiles sur le bas de ligne, j’utilise des perles collées qui maintiennent en place un rolling Swivel ST- S-1001 Sunset. Ce dernier assure une rotation multidirectionnelle parfaite des empiles et évite donc les risques d’emmêlements lors du lancer, du combat ou durant la récupération.

 

Dimanche 22 Avril : manche d’entraînement officielle

 

Jonathan lors de la manche d’entraînement officielle avec le château de Peñiscola en arrière-fond.

 

La manche d’entrainement officielle se déroule sur une plage qui ne sera plus pêchée lors du championnat. Mon père et moi tombons sur une zone près du fort qui s’avèrera mauvaise. Nous ne réussiront à faire que 4 prises seulement : 2 oblades, 1 chinchard (sévereau) et 1 palomine. Les conditions sont très calmes et, de façon générale, peu de poissons seront sortis lors de cet entraînement.

 

Jonathan en attente de la touche lors de la manche d’entraînement officielle

 

Cette zone s’est gagnée sur la droite dans un secteur aux fonds rocheux qui s’avérait plus poissonneux. Il est d’ailleurs à noter que quelques beaux poissons de fond y ont été pris. Ainsi, une daurade de 1,4 kg et une autre de 900 g ont été pêchées dans cette zone. Les Anglais arrivent ainsi premier de cette manche.

Retrouvez ici :

 

Lundi 23/04/18 : 1ère manche

 

Jonathan utilise un trépied doté de détecteurs de touches (swingers) très sensibles

 

Cette manche se déroule sur une zone située plus au nord que celle dédiée à l’entraînement. La mer est particulièrement calme et cette fin de journée est très ensoleillée. Cette manche donnera le ton de toute la compétition puisque l’essentiel de la pêche a été faite de jour. Nous n’avons en fait que 45 mn à une heure pour prendre un maximum de palomines. Cette première journée, nous avons utilisé des montages de surface bien trop courts avec trois empiles de 50 cm à 1 m à peine. Les montages gagnants étaient effectivement beaucoup plus longs avec des empiles de 2 m sur lesquelles étaient placés des perles flottantes ou des pop-up blancs. Les italiens qui ont l’habitude de ce type de pêche ont ainsi eu de bien meilleurs résultats que nous sur ces poissons.

 

La canne Paloma Compétition 420 BL Sunset de Jonathan en attente sur le trépied

 

La zone dont nous avons héritée était également peu propice car les fonds étaient plats. Nous sommes donc passés à côté et nous terminons sixième. Les autres duos francais rencontreront les mêmes difficultés et nous finissons malheureusement 7eme par nation. Comme durant toute la compétition, la pêche fut en fait très sectorisée. Avec la grande transparence de l’eau, on pouvait en effet voir les trous apparaissant plus sombres. Les meilleurs résultats ont été enregistrés dans ces zones et c’est d’ailleurs ainsi que les italiens et les anglais terminent aux premières places.

Voici le classement officiel de cette première manche :

 

Mardi 24 avril 2018 : 2e manche

 

Les compétiteurs en train de s’installer

 

Les conditions sont différentes cette seconde journée de compétition car la mer est plus formée. La zone de pêche se trouve cette fois ci devant l’hôtel. Encore ici, nous tombons dans un secteur très difficile où les prises sont rares. Nous réussissons à prendre néanmoins une quatrième place de zone avec 5 poissons mais ce sera insuffisant. Victor et Bruno sont tombés dans un secteur encore moins poissonneux et ne feront qu’une seule prise. De leur côté, Fred et Paul ont hérité d’une zone beaucoup plus propice et ils commencent d’emblée avec deux doublets chacun ! En une heure à peine, ils arriveront ainsi à faire 23 palomines. Avec les 3 chinchards qu’ils toucheront durant la nuit, ils terminent ainsi 1er de zone et 2eme de manche.

 

Jonathan en plein lancer

 

Voici le classement officiel de cette deuxième manche :

 

Mercredi 25/04/18 : 3e manche

 

Lors de cette troisième manche, les palomines étaient bien présentes.

 

Lors de la troisième manche, nous tombons sur le même secteur que la première journée. Étant donné les résultats que nous avons eus sur cette zone, nous sommes bien sûr déçus. Néanmoins, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas puisque le poisson semble bien présent. Nous enchaînons les prises de palomines rapidement. Nous utilisons un montage constitué de 3 empiles de 2 m et les prises multiples ne sont pas rares.

En regardant les autres équipes à notre gauche, je constate qu’eux aussi multiplient les prises. C’est donc très serré ! Au début, j’ai été étonné de constater que chez certaines nations, chaque duo avait 6 seaux – soit trois par personne. En effet, lors de ce type de compétition, les poissons doivent être conservés dans un seau mais pourquoi en avoir autant ? En fait, j’ai rapidement compris ! En cas de triplés de palomines sur le même montage, ils plaçaient chaque poisson individuellement dans un seau. Ils pouvaient ainsi décrocher tranquillement chaque palomine. De notre coté, en cas de doublé ou de triplé, l’utilisation d’un seul seau faisait que les poissons emmêlaient le montage en se débattant et le rendait donc inutilisable. Nous perdions donc beaucoup de temps à remettre un nouveau bas de ligne sur l’arraché. La différence se joue à ce type de détail en compétition !

 

Les pêches de jour ont conditionné les résultats lors du championnat

 

Ainsi, les irlandais qui étaient à notre gauche ont utilisé cette astuce et ont comptabilisé 22 palomines de belle taille, - ce qui a fait la différence ! En effet, peu de poissons ont été faits durant la nuit et l’essentiel du classement s’est joué dans la journée. De notre côté, nous faisons 16 palomines et nous réussissons quand même à prendre 7 poissons durant la nuit. Nous n’arriverons néanmoins que quatrième de secteur avec un total de 2,6 kg. Je pense que si nous avions utilisé la stratégie des seaux multiples, nous aurions eu un bien meilleur classement. En fait, quel que soit le résultat, on apprend toujours lorsqu’on participe à un championnat. Ainsi, je me souviendrai de cette astuce pour d’autres compétitions.

De leur côté, Victor et Bruno en secteur A9 comptabiliseront en tout 16 poissons et termineront 5eme de zone. Ce fut beaucoup plus dur pour Fred et Paul qui ne feront qu’une seule palomine les 45 premières minutes. Ce n’est qu’en pêchant à plus longues distances qu’ils réussiront à rajouter une belle palomine de 36 cm et deux beaux chinchards. Ce sera néanmoins insuffisant et ils termineront 6eme de zone.

Voici le classement officiel de cette troisième manche :

 

Jeudi 26/04/18 : 4e manche

 

L’organisation de champions du duo Gambier père et fils.

 

La plage est balayée par un fort vent latéral venant de sud. Encore ici, nous tombons sur une zone peu poissonneuse par rapport à d’autres. Nous faisons rapidement 3 palomines mais ce seront les seules que nous toucherons de jour. Bien insuffisant quand on voit que certaines nations situées an A1 et A3 en sont déjà à plus de 20 poissons !

Durant la nuit, un pêcheur professionnel a tiré un filet parallèlement à la plage sur toute la zone de compétition, à environ 100 m de la rive. Dès mon premier lancer, je suis accroché et je suis contraint de casser. Encore une perte de temps ! Pour l’anecdote, mon père ramènera mon montage en récupérant le sien. Nous avons la surprise de voir qu’une de mes empiles a attrapé un chinchard (sévereau). Ne l’ayant pas pêché dans les règles, nous l’avons remis à l’eau. La pause de ce filet est problématique et il est nécessaire de raccourcir les lancers. Mais je ne suis pas le seul à être impacté puisque ce sont plus de 30 montages qui seront perdus tous compétiteurs confondus. De manière générale, la pêche de nuit sera médiocre pour tout le monde et les points gagnés avant le crépuscule décideront du classement final.

 

Jonathan et un magnifique mulet de 65 cm pris sur le montage palomines !

 

De jour, j’ai la chance de toucher un très beau mulet de 65 cm. Malheureusement, une règle établie pour ce championnat plafonne la taille des prises à 50 cm. Résultat : le mulet comptera pour 1136 g alors qu’il aurait du rapporter bien plus de points. Juste à côté de nous, les portugais ont bénéficié d’une zone où les vagues étaient bien présentes. Ils réussissent ainsi à sortir un bar de 53 cm. Cette espèce valant plus de point et avec le plafond de 50 cm, ils prendront 180 g de plus que pour mon mulet. Avec un autre bar de 400 g pris peu après, ils remportent donc la première place de zone avec 1,7 kg. Avec nos 5 poissons faisant au total qu’1,3 kg, nous devrons nous satisfaire d’une deuxième place.

 

Un mulet de cette taille est rare en pleine compétition !

 

Paul et Fred ont également hérité d’une mauvaise zone (A8) et malgré leurs efforts, ils devront se contenter de 4 poissons. Avec les dizaines de prises effectuées de jour en A1 et A3, ils chutent dans le classement. Avec la pose du filet, ils ne pourront rien faire de nuit et se retrouve donc 7eme de zone. Bruno et Victor s’en sortent mieux malgré un secteur peu poissonneux. Ils réussissent ainsi à sortir 4 palomines et auront même la chance de prendre au crépuscule un mulet de 45 cm. Avec 7 poissons au total, ils réussissent ainsi à finir 1er de leur zone. Malgré ce bon résultat, l’équipe française termine 3eme nation de cette dernière manche et 6eme du championnat au cumul des 4 manches.

Voici le classement officiel de cette quatrième manche :

 

Une expérience enrichissante !

 

Cette compétition fut un grand moment de partage au sein de l’équipe de France

 

Dans ce championnat, le tirage des secteurs avait une importance considérable puisqu’à quelques mètres près il était possible de prendre 20 palomines quand le secteur d’à côté n’en avait aucune. Ma principale difficulté a été de gérer les appâts car j’en suis un gros consommateur. Avec 6 boites de vers de sable et une boite de dures par manche, j’ai ainsi dû économiser au maximum. Je m’octroyais un ver de sable pour les 3 hameçons de mon montage, ce dont je n’ai pas l’habitude. Nous aurions bien sûr préféré un meilleur classement mais, quel que soit le résultat, participer à une compétition est toujours une expérience enrichissante. Je retiendrai ainsi l’astuce des 3 seaux par personne afin d’éviter d’emmêler son montage avec les poissons se débattant. La première journée, nous sommes également passés à côté à cause de montages trop courts pour les palomines. Les empiles de 2 m donnaient de bien meilleurs résultats sur cette espèce. Habitués aux pêches méditerranéennes, les italiens sont ainsi rentrés beaucoup plus rapidement dans la compétition. La nuit de la quatrième manche, j’ai également vu que les portugais avaient utilisé des montages sans perles flottantes afin de cibler les poissons de fond. Ils ont ainsi réussi à faire quelques poissons supplémentaires qui ont fait la différence ce jour-là. Je pense que c’est une stratégie que nous aurions dû essayer et qui aurait pu faire la différence.

 

La paire « père et fils » (le jeu de mot était obligatoire ! NDLR). De gauche à droite : Jonathan et Dominique Gambier

 

Participer à ce championnat avec mon père et les deux autres duos a été riche d’enseignements. Je suis certain que ce que j’y ai vécu m’aidera lors de prochaines compétitions internationales. J’en retiendrai également les très bons moments passés avec mes partenaires et l’ambiance très amicale au sein de l’équipe de France.