Invité pour les fêtes de Noël en bord de mer, Mathieu Courtin a voulu prospecter ce secteur qu’il n’avait encore jamais pêché. Par chance, un des membres de la famille qui l’accueillait est également un pêcheur passionné. Une bonne occasion de découvrir un nouveau terrain de jeu – avec l’espoir toujours présent de prendre des espèces inédites ou des spécimens d’une taille record ! Arrivés le lendemain sur le spot avant que le soleil ne se lève, ils s’empressent d’installer leurs cannes afin de profiter de l’aube – une période toujours productive en pêche. Une façon sympathique de célébrer le jour de Noël !

Ne connaissant pas la zone et ne sachant pas quels poissons sont présents, Mathieu a décidé d’utiliser son montage 2 X 2 m très polyvalent sur deux cannes et un montage coulissant sur la troisième. Comme son nom l’indique, le montage 2 X 2 est constitué de 2 longues empiles de 2 m qui assurent une grande discrétion ainsi qu’une parfaite présentation de l’appât. Leur écartement de 2,20 m évite les problèmes d’emmêlements et leur fixation sur le bas de ligne avec un mini-rolling encadré de micro-perles collées leur offre une parfaite rotation multidirectionnelle. Mathieu l’utilise habituellement pour les pêches fines des sparidés à grandes distances avec des empiles de 22 à 26/100 et des hameçons n° 4 à 8. Pour cette pêche hivernale ciblant de beaux poissons (bars, grosses daurades, etc.), il a juste décidé de placer des empiles plus fortes en 30/100 et des hameçons plus gros (n°1/0 à 2).

Pour les pêches hivernales, Mathieu sait qu’il est nécessaire d’utiliser de beaux appâts. Avec les eaux plus froides, les poissons ne se déplacent en effet que pour des repas conséquents car ils cherchent à s’engraisser pour mieux passer l’hiver. Le compétiteur a donc choisi d’utiliser plusieurs Dures rouges Normandie Appâts sur chaque hameçon. Le premier ver est enfilé à l’aiguille aux 3/4 en laissant 1/4 dépasser de l’hameçon. Il pique alors 2 ou 3 autres dures par la tête sur l’hameçon (partie la plus dure) afin que leur corps soit totalement libre. Cette grappe s’agite librement de façon attractive avec des mouvements de volume très attractif comme le feraient les tentacules d’un céphalopode. C’est ultra efficace !

La mer bien formée et la période hivernale sont très propices à la présence de bars (loups). Il fait 4° et il faut une bonne motivation pour pêcher à Noël ! Alors qu’ils viennent juste d’installer leur poste dans un secteur propice, des pêcheurs aux leurres de passage les avertissent que ces prédateurs ne sont pas présents depuis plusieurs jours. Une mauvaise nouvelle - mais il en faut plus pour décourager les passionnés !

Le soleil vient juste de dépasser l’horizon quand Mathieu se rend compte que le scion d’une de ses cannes s’est très nettement détendu. C’est typique d’une touche dite « à revenir » – c'est-à-dire lorsque le poisson revient vers le pêcheur. Mathieu résorbe la bannière soudain lâche pour retendre sa ligne et ferre. Dès la prise de contact, il ressent un poids lourd et quelques coups de tête. C’est pendu ! Au combat, le pêcheur pourtant expérimenté ne reconnaît pas l’espèce à laquelle il a à faire. Il gère donc tout en douceur afin d’éviter tout décrochage. Profitant d’une vague, Mathieu parvient à l’échouer.

Alors qu’il s’en saisit, il réalise qu’il s’agit d’une belle ombrine – un poisson qu’il n’avait jamais pêché auparavant. Comme souvent dans ces cas-là, la joie d’avoir pêché une nouvelle espèce décuple la joie de la prise !

Mathieu observe cette ombrine à la livrée grise argentée. Avec ses stries obliques jaunes dorées et ses irisations bleutées, elle est magnifique ! Et c’est un poisson de bon poids puisqu’il fait 1,1 kg ! Comme il le confiera plus tard, le pêcheur est « au paradis » ! En bon compétiteur, Mathieu a l’habitude de ne jamais laisser une canne en attente. Avant même la photo souvenir, il esche donc très rapidement son montage avec du ver américain et relance aussitôt.

Le ver Américain est un des appâts préférés de Mathieu. Et les plus gros en XL faisant 15 à 25 cm en moyenne sont vraiment parfaits pour proposer une grosse bouchée bien sapide en hiver ! Esché en entier, le compétiteur utilise la pointe de son aiguille et il perce le ver de multiples trous afin que son sang et ses effluves se diffusent mieux dans l’eau et sur de plus grandes distances. Cette astuce pour rendre cet appât encore plus attractif est très efficace – surtout avec des eaux froides !

Mathieu a lancé dans le trou situé à 100 m qui lui a valu sa première prise. La plus forte épaisseur d’eau fait que la mer est lisse à cet endroit alors que les vagues sont visibles tout autour. C’est une excellente façon de repérer ce type de déclivité où les beaux poissons ont l’habitude de se trouver car la nourriture s’y accumule naturellement. Et dans ce cas, la précision est plus importante que la distance pure. Après avoir reposé sa canne sur son trépied, il peut désormais poser pour la photo avec son ombrine. Mais alors même que son ami fait quelques clichés, il remarque que le scion de la canne qu’il vient pourtant de bander se détend soudainement. Encore une touche à revenir !

Mathieu lâche précipitamment l’ombrine, se précipite sur la canne et ferre aussi rapidement que possible. C’est à nouveau pendu et…c’est encore plus lourd ! Le combat étant similaire au précédent, il sait déjà qu’il vient de prendre une seconde ombrine. Pendant que Mathieu termine de ramener sa prise, son ami en profite pour filmer le moment où il échoue le poisson. Au peson, cette ombrine affiche un poids honorable : 1,6 kg. Mathieu est aux anges ! Avec malice, il s’adresse immédiatement à son ami en souriant :
-  « Bon ben pareil ! Photos ! »

Alors qu’il pose à nouveau pour la photo, le pêcheur réalise qu’il vient non seulement de prendre sa première ombrine mais qu’il a même fait un doublé en simultané. C’est le type de moment rare dont rêve tous les pêcheurs !

Après les clichés souvenirs, Mathieu relance sa canne. Il en profite pour placer un très gros Bibi Normandie Appât sur un simple montage coulissant. Une belle bouchée et un montage ultra discret : l’idéal pour espérer prendre un poisson encore plus gros ! En effet, les plus vieux spécimens sont souvent les plus méfiants et ils apprécient les gros appâts !

Avec la prise de ces deux belles ombrines, Mathieu sait qu’il a déjà « fait sa pêche ». Tout le reste ne peut être que du bonus ! Les deux amis avaient décidé de pêcher uniquement la matinée. C’est le jour de Noël. Cette sortie était déjà dérogatoire et leur famille les attend ! Plusieurs heures passent sans le moindre signe d’activité. Il est presque midi et alors qu’ils se préparent à ranger leurs affaires, Mathieu remarque un gros détendu sur sa canne dotée d’un montage coulissant esché d’un Bibi Normandie Appâts. Il récupère aussitôt le mou de la ligne et ferre. À peine a-t-il ferré que le poisson fait un puissant travers. Le rush parallèle à la plage est impressionnant et Mathieu comprend qu’il a un sacré client ! Après plusieurs minutes de combat, le poisson finit par se rendre et il est enfin échoué sur le sable. Il s’agit d’une nouvelle ombrine. Et c’est même un magnifique spécimen puisqu’elle fait plus de 4 kg !

Ces poissons fouisseurs vivaient en groupe dans ce trou en profitant de la nourriture qui s’y accumulait. C’est bien la preuve que la lecture de l’eau pour repérer les postes porteurs et la précision des lancers sont d’une importance cruciale en surfcasting ! Cette troisième ombrine inespérée dépasse ses espoirs les plus fous. Quelle matinée ! Alors qu’il pose pour la photo souvenir, Mathieu sait déjà qu’il a vécu une session de rêve dont il se souviendra toute sa vie durant. Le type de sortie que nous souhaitons à tous les clients Normandie Appâts pour cette nouvelle année 2022 !