Nom scientifique : Umbrina cirrosa
Famille : Sciaenidae (sciaenidés)
Noms communs : Ombrine, ombrine côtière, ombrine commune, ombrine de sable, ombrine véritable, oumbrino (provençal), verrue (sud-ouest), daïne (Var).

Pouvant peser plus de 12 kg pour une taille dépassant le mètre, l’ombrine est un poisson magnifique. Elle présente une livrée grise argentée avec des stries obliques jaunes dorées ainsi que des irisations bleutées. Elle a aussi la particularité d’avoir une large tache noire sur le bord de son opercule. L’aire de répartition de l’ombrine s’étend aussi bien sur la façade Atlantique que sur les côtes méditerranéennes. Ce poisson reste relativement rare et il est surtout présent dans certaines régions françaises telles que la Nouvelle-Aquitaine ou encore la Corse. Cette espèce carnassière est fouisseuse et elle recherche sa nourriture en fouillant les substrats meubles de type sablo-vaseux grâce à sa mâchoire prognathe dotée d’un barbillon mentonnier. Le régime alimentaire de l’ombrine est constitué de vers, de crustacés, de mollusques et de coquillages.

Le Bibi Normandie Appâts est un appât vraiment parfait pour rechercher l’ombrine car c’est un poisson fouisseur et il apprécie donc particulièrement les vers. Avec sa couleur blanche nacrée et son jus très sapide attirant les poissons sur de très grandes distances, le Bibi est considéré à juste titre par les pêcheurs recherchant spécifiquement cette espèce comme un des meilleurs appâts à ombrine ! Mesurant jusqu’à plus de 12 cm, les plus grands modèles de Bibis ont une très forte section qui en font une très grosse bouchée. C’est même le ver le plus épais que vous puissiez utiliser ! Avec sa peau robuste, il offre également l’avantage de très bien résister aux petits poissons indésirables - ce qui permet d’attendre le passage d’un beau spécimen. Esché de part en part avec soin afin qu’il conserve tout son jus, un gros Bibi Normandie Appâts est donc idéal pour sélectionner les plus belles ombrines !

Quand Mathieu Courtin s’est retrouvé dans des zones à ombrines, le Bibi Normandie Appâts a donc été naturellement un de ses appâts de prédilection. L’ombrine étant un poisson assez rare, le pêcheur a utilisé des montages polyvalents permettant de toucher aussi d’autres espèces telles que des bars ou des sparidés (daurades royales, sars, etc.). Il a ainsi employé son montage 2 X 2 m constitué de 2 longues empiles de 2 m. Destinées à de beaux poissons, celles-ci sont en en 30/100 avec des hameçons n°1/0 à 2 mais leur longueur leur confère une bonne discrétion et offre une parfaite présentation de l’appât. Écartées de 2,20 m pour éviter les emmêlements, elles sont montées sur un mini rolling encadré de micro-perles collées pour un parfaite rotation dans toutes les directions.

Avec son expérience pêche, Mathieu sait qu’il est souvent plus important d’effectuer des lancers précis plutôt que de rechercher la seule distance. Ainsi, il a ici repéré une zone plus profonde située à près d’une centaine de mètres. Mathieu sait que ce type de trou accumule la nourriture charriée par les courants et qu’il attire donc les beaux poissons. Par temps calme, ce type de déclivité apparaît plus sombre et quand les eaux sont agitées comme lors de cette session, la mer à la surface est plus lisse car les profondeurs sont plus importantes. Sur une plage de sable uniforme, Mathieu sait bien que même une différence de quelques dizaines de centimètres à peine constitue une véritable oasis de vie.

Durant ses sessions par mer agitée, Mathieu récupère régulièrement sa ligne afin de vérifier l’état de l’appât. Il peut également s’assurer que son montage n’a pas subi d’emmêlements ou encore que les courants n’ont pas accumulé des algues sur sa ligne – ce qui est fréquent par fortes conditions. Le montage est alors inopérant et vous perdez du temps à attendre pour rien car vous « pêchez à blanc ». Lors de cette session, Mathieu a ainsi remonté à plusieurs reprises son montage emmêlé et couvert d’herbes – montrant ainsi l’importance de souvent remonter sa ligne !

L’ombrine est un poisson méfiant ayant une grande sensibilité au niveau de la gueule - comme tous les poissons fouisseurs. C’est la raison pour laquelle Mathieu utilise également un montage coulissant pour pêcher ce poisson. Celui-ci est très polyvalent puisqu’il permet dans le même temps de pêcher des sparidés, des bars, etc. Grâce à un anti-emmêleur en plastique, le coulissement du fil est parfait et l’agrafe permet un changement facile et rapide de la plombée afin de pouvoir s’adapter aux différentes conditions rencontrées. Cet anti-angle léger s’oriente systématiquement dans l’axe de fuite du poisson – ce qui optimise encore le coulissement du fil. Les gros poissons étant les plus méfiants, ce type de montage est vraiment parfait pour cibler les plus beaux spécimens !

Pour les grosses ombrines, Mathieu a ici utilisé un traînard en fluorocarbone 30/100 doté d’un hameçon rond de type « chinu ». En taille 1/0, il est parfait pour escher un beau Bibi. Grâce à sa forme ronde avec une hampe courte et sa large ouverture, cet hameçon est très polyvalent et permet de pêcher un maximum d’espèces différentes. Mathieu privilégie un modèle à palette car celui-ci facilite l’eschage des bibis et des vers fragiles sans les endommager.

Il est très fréquent que les ombrines effectuent des touches dites « à revenir » - c'est-à-dire qu’elles reviennent vers le pêcheur quand elles mordent à l’appât. Pour repérer ce type de touche subtile, Mathieu utilise un écureuil. Cet accessoire est un petit lest doté d’un crochet qui se place entre les 2 premiers anneaux de la canne. Lorsque l’écureuil descend, il indique quand le poisson résorbe la bannière en revenant vers la rive.

Et ce fut exactement sur ce type de touche qu’il a pris sa plus grosse ombrine (4 kg !) grâce à un beau bibi esché sur son montage coulissant. C’est bien la preuve que prendre de beaux poissons se joue souvent sur de petits détails qui, une fois accumulés font fréquemment la différence !

Réglementation concernant l’ombrine :
Il est dommage que l’ombrine ne bénéfice pas d’une taille minimale de capture car c’est une espèce noble et assez rare. Par respect pour la ressource, le pêcheur sportif aura donc à cœur de relâcher les ombrines faisant moins de 40 cm car en-dessous de cette taille, celles-ci n’ont pas encore atteint leur maturité sexuelle et elles ne se sont pas encore reproduites.