Bar surprise pour Marc Puig
- Technique de pêche
Bar pris par Marc Puig au bibi ligaturé avec son montage traînard light doté d’un circle
Comme pour sa dernière session daurades royales, Marc a constaté en arrivant sur un de ses spots préférés que la mer était particulièrement calme. Avec l’absence totale de vents, de vagues ou de courants, l’eau est translucide. Sur cette plage très plate où les profondeurs sont faibles même à grandes distances, il est donc nécessaire de pêcher très fin et de lancer aussi loin que possible. Marc décide donc d’utiliser à nouveau son montage traînard light au circle hook qui a si bien fonctionné lors de précédentes sorties.
Montage traînard light au circle hook de Marc Puig
Celui-ci est directement monté sur un arraché conique de 15 m débutant en 20/100 et terminant par une tête de ligne en 57/100. Avec un corps de ligne en 16/100, c’est l’idéal pour appuyer au maximum son lancer et ainsi atteindre de très grandes distances ! Initialement dédié aux daurades royales, ce montage est également excellent sur beaucoup d’autres espèces.
Les mini éléments rendent le montage de Marc hyper aérodynamique
Tout est basé sur son montage ultra polyvalent longues distances constitué d’éléments de très petites tailles afin de gagner en aérodynamisme. Le mini-rolling encadré de micro-perles est bloqué par de minuscules stop floats – cet ensemble perçant beaucoup mieux l’air et optimisant les distances atteintes. Les stop floats offrent même l’avantage de pouvoir modifier à votre guise la hauteur de l’empile sur le bas de ligne. C’est très pratique ! Ce point de fixation est ici doté d’un traînard de plus de plus de 3 m en 16/100 pour un maximum de discrétion dans ces eaux très claires.
Hameçon circle hook
Avec l’utilisation d’un tel diamètre, Marc a décidé d’utiliser un circle hook - celui-ci ayant la caractéristique de se planter au niveau des lèvres. Cet hameçon offre ainsi l’avantage de ne pas exposer ce fil si fin aux dents coupantes des sparidés.
Bibis Normandie Appâts
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Toujours fidèle à ses stratégies pêche, Marc utilise encore ici du bibi ligaturé « à l’espagnole ». Cet eschage particulier lui permet en effet d’obtenir un de ses appâts favoris pour les pêches en surfcasting à longues distances !
En effet, ce dernier offre de multiples avantages en action de pêche :
- Meilleures distances de lancer grâce à un appât de faible section très aérodynamique
- Une super tenue à l’hameçon autorisant les lancers les plus appuyés
- Présentation parfaite (y compris après un lancer longues distances)
- Meilleure dispersion des effluves et reflets blancs irisés des chairs exposées
- Appât très polyvalent prenant de nombreuses espèces (daurades royales, bars, sars, marbrés, pageots, etc.)
Le bibi est fendu avec des ciseaux
Une lamelle de bibi
Pour cet eschage spécifique, Marc fend en deux aux ciseaux un gros Bibi Normandie Appâts dans le sens de la longueur. Il peut ainsi obtenir plusieurs lamelles.
Marc ligature la lanière de bibi avec du fil élastique fin
En posant la lamelle côté peau sur une aiguille à escher, Marc la ligature sur tout son long. Progressivement, il obtient ainsi un petit boudin très dense et solide. La face interne du ver est ici exposée, ce qui rend l’appât encore plus efficace. En effet, celui-ci présente alors des reflets nacrés et il disperse sur de plus grandes distances ses effluves attractifs. Il suffira de positionner la pointe de l’hameçon dans la cavité de l’aiguille pour transférer ce bibi ligaturé comme vous le faites habituellement avec un ver.
Dans cet article, Marc vous explique en détail cet eschage spécifique du bibi qu’il affectionne particulièrement :
http://www.normandie-appats.com/news/escher-un-bibi-a-l-espagnole
Les piques soutenant les cannes sont très rapprochés
Comme à son habitude désormais, Marc a positionné ses cannes très proches l’une de l’autre et légèrement penchées vers l’arrière. L’angle des piques est exactement identique au millimètre près !
Ces deux cannes sont si parfaitement parallèles qu’on dirait qu’il n’y en a qu’une. Indice : regardez l’ombre !
L’astuce des cannes « posées à l’espagnole » est en effet très ingénieuse ! Sur cette photo le pêcheur nous montre ainsi que ses cannes sont si parfaitement parallèles qu’on a l’impression qu’il n’y en a qu’une. Sous cet angle, seule l’ombre au sol permet de voir qu’il y a deux cannes ! En les regardant de côté de telle façon qu’elles soient exactement dans le même alignement, ce positionnement spécifique permet en effet au pêcheur de voir la touche la plus infime. En effet, le moindre décalage d’un scion est immédiatement visible car chaque canne sert de repère par rapport à l’autre.
Lors de la touche à revenir enlevant la tension du fil, le scion se détend
Il peut également voir les touches à revenir – c'est-à-dire quand le poisson revient vers le pêcheur avec l’appât. Le scion des cannes étant bandé, un soudain relâchement se voit en effet parfaitement.
Le moulinet tourne côté plage
Mieux encore : la tension maintenant la canne en place étant résorbée, le moulinet tourne vers l’arrière sous l’effet de la gravité. De quoi alerter immédiatement le pêcheur d’une touche à revenir !
Marc relance son montage à très longues distances avant la nuit
Alors que le crépuscule s’installe, Marc relance à nouveau aussi loin qu’il le peut un bibi ligaturé. Malgré le lancer précédent, celui-ci a parfaitement tenu le choc et il est en parfait état – ce qui montre bien la résistance de cet eschage. Avec son traînard bas, le pêcheur cible surtout les poissons benthiques se nourrissant sur le fond tels que les daurades royales. Alors que le soleil passe la ligne d’horizon et que la nuit est presque installée, Marc voit sa canne se courber violemment sous un rush nerveux. Avec le circle hook, le poisson s’est comme d’habitude ferré de lui-même.
Bar surprise pêché par Marc au bibi ligaturé esché sur un circle hook
Alors qu’il prend contact avec sa prise en se saisissant de la canne, Marc sait déjà qu’il ne s’agit pas d’un sparidé. En effet, le poisson effectue des départs sur le côté ou vers le large mais donne peu de coups de tête. Étant en 16/100, Marc prend tout son temps pour fatiguer le poisson. Ce n’est que lorsque sa prise est échouée sur le sable qu’il comprend le combat : c’est un bar. Cette prise proche du kilo ne correspond pas à ce qu’attendait le pêcheur mais il en est ravi ! Alors qu’il recherchait initialement les sparidés, c’est bien la preuve que les bars peuvent également se nourrir sur le fond. Cela prouve également que le bibi est un appât très polyvalent et qu’il fonctionne très bien sur cette espèce – mais cela, Marc le savait déjà !
Réglementation de la pêche du bar en 2020 :
Un bar de cette taille doit être systématiquement relâché dans les meilleures conditions possibles à sa survie.
Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du bar est de 42 cm en Atlantique, Mer du Nord ou en Manche et de 30 cm en Méditerranée. De même, selon l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise conservée devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. » Nous retenons votre attention sur le fait que la législation concernant ce poisson change chaque année. Ainsi, en 2019, de nouvelles réglementations européennes ont vu le jour :
- Au nord du 48°N : 1er mars au 30 novembre : quota de 2 bars par jour. Décembre, janvier et février, pêche en no-kill uniquement.
- Au sud du 48° N : quota de 2 bars / jour toute l’année.
Retrouvez toutes les informations disponibles sur cette nouvelle réglementation européenne dans ce document (article 10 page L25/14) :
http://fnppsf.fr/derniere-minute/presse/JO-Europe-Reglement-Peche-2020.pdf
Retrouvez également toutes les informations disponibles sur les tailles minimales dans le cadre de la pêche maritime de loisir dans ce document officiel :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027093867&dateTexte=&categorieLien=id